Lancée en 1996, la marque informatique de Sony « Vaio » a été pendant un temps un des fleurons de l’informatique moderne… jusqu’à sa fin tragique en 2014. Sony la revendait alors à un groupe industriel nippon (Japan Industrial Partners).
Il aura fallu ensuite plus d’un an et demi à la marque pour revenir, fin 2015, sur le marché américain, sans doute pour des raisons de facilité – un grand territoire, une langue, etc. La marque y est depuis toujours présente.
Deux ans et demi plus tard, voici que Vaio revient en Asie sur les stands du Computex de Taipei, à Taïwan. Les premiers appareils devraient arriver à Hong-Kong et Taïwan en juillet 2018, puis en août à Singapour et en Malaisie. Rien n’a fuité quant à un retour éventuel en Europe.
Un retour qui se remarque uniquement par les mentions « Vaio is back », car côté produit, la marque est discrète… et peu inspirée. Seulement deux modèles de PC portables sont présentés (les S11 et S13), contre plusieurs dizaines chez chacun de ses concurrents ! Le design n’est pas sans rappeler des derniers Vaio Z – on repassera pour l’audace ! – mais les produits semblent très bien finis et sont très légers (850g pour le 11 pouces, 1,07kg pour le 13 pouces), une des marques de fabrique historique de Vaio.
Un début prudent, sans prototype un peu fou comme seul Vaio a pu en lancer – on pense au Vaio P par exemple. Saluons la persévérance et la prise de risque que représente le fait de relancer la machine dans un marché aussi compétitif que l’Asie, preuve que la marque a réussi à survivre à son retour sur le marché américain.
L’ancien chef toujours aux commandes
Si elle n’est plus dans l’escarcelle de son créateur – qui possède toujours les droits sur la marque et s’est investie à hauteur de 5% dans Vaio Corporation –, l’entreprise reste dans le giron d’un fond d’investissement nippon. La lecture des statuts de l’entreprise et des informations business qui la concernent nous on permis de découvrir que c’est toujours Ryosuke Akahane qui est à sa tête. Nous avions eu la chance de rencontrer M. Akahane lors d’un voyage de presse européen au Japon en 2010, dans la région de Nagano, fief de la division Vaio.
Après lui avoir pointé du doigt les errements de la marque dans certains domaines – logiciels préinstallés, adaptateurs secteurs, manque de cohésion dans les suites logicielles créatifs installées, etc. – M. Akahane nous expliquait à l’époque que « chez Sony il y a(vait) beaucoup de leaders ». Sous-entendu beaucoup de chefs des différentes divisions (logiciels, semi-conducteurs, électronique, etc.) influençaient les choix industriels, pas forcément dans son sens…
Désormais aux commandes d’une division devenue entreprise solo qui n’a pas à subir l’arbitraire des décisions d’un géant industriel, M. Akahane semble avoir plus de latitude. Souhaitons lui bonne chance dans la résurrection de cette marque prestigieuse… une résurrection qui va demander un peu plus d’audace que ce que nous en avons vu sur les stands du Computex. Banzaï Akahane-san !
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