Les mini PC Zotac ZBOX orientés gaming adoptent les nouvelles cartes graphiques Nvidia ! L’un d’eux, le tout nouveau Magnus EN1060, a fait un petit crochet par le Labo dans sa version barebone, c’est-à-dire dépourvue de certains composants comme la mémoire vive par exemple. Cette version est la plus abordable de la famille puisqu’elle est proposée à 1066,95 euros (soyons précis) sur la plupart des sites spécialisés. Voyons si cette petite boîte dispose de tout ce qu’il faut pour remplacer notre énorme PC de bureau. Voire, venir se loger sous la télé, en toute discrétion.
Ne vous fiez pas à la taille des ZBOX. Cette famille nombreuse de petits PC Zotac est constituée de machines qui tiennent toutes très bien la route et qui se sont illustrées de multiples fois dans nos tests passés. Lourde est donc la tâche du Magnus EN1060 qui va devoir nous convaincre qu’il mérite sa place au sein de cette fratrie et, par extension, représenter dignement l’élite des mini PC, dédiée au gaming.
Pour remplir sa mission, ce petit boîtier noir et compact (21 x 6,2 x 20,3 cm) va droit au but en proposant une solide configuration de base. Comprenez qu’il embarque nativement les deux composants les plus importants d’une machine de jeu. A commencer par un bon processeur pour PC de bureau, un Core i5-6400T, et non un modèle pour PC portable comme c’est bien souvent l’usage dans le monde des mini PC. Autre élément indispensable à une machine de jeu, la carte graphique. Elle est -elle aussi- préinstallée et il s’agit de la Nvidia GeForce GTX 1060 (6 Go GDDR5).
Mais où sont la mémoire et le disque dur ? C’est à l’utilisateur de les ajouter ! Ainsi c’est lui qui détermine la quantité de DDR4 (jusqu’à 64 Go supportés) et le type de stockage (SSD M.2 SATA et/ou SSD/disque dur au format 2,5 pouces) dont il a besoin. Sans oublier le système d’exploitation pour faire du Magnus EN1060 une machine de jeu accomplie.
Magnus EN1060 : aussitôt assemblé, aussitôt paré
Pour éviter que les plus novices n’aient des sueurs froides à l’idée d’ouvrir une si petite machine et de commettre un impair, Zotac a tout prévu. Le constructeur indique précisément sur son site internet quelles sont les barrettes mémoires à privilégier (1866 ou 2133 MHz) et les solutions de stockage supportées.
Ensuite, une fois le ZBOX déballé et le mode d’emploi dégainé, le démontage se fait en deux coups de cuillère à pot. Vraiment. On enlève quelques vis à main, on ôte la partie inférieure du boîtier et les emplacements pour ajouter les barrettes (au format SO-DIMM, celui pour PC portables) et les unités de stockage sont là. En quelques secondes, en faisant attention aux détrompeurs, la mémoire est connectée (8 Go Corsair Vengeance dans notre cas) à la carte mère et le SSD (Crucial 500 Go) vissé. On repositionne le capot et les vis : le tour est joué.
Il ne reste plus qu’à connecter un couple de clavier/souris sur deux des quatre prises USB situées à l’arrière du boîtier (2 x USB 2 et 2 x USB 3 + 1 USB 3 en façade) et à raccorder un écran en HDMI ou en DisplayPort (2 sorties de chaque). Pour la mise en réseau, on peut opter pour du filaire (deux ports Ethernet Gigabit) ou du Wi-Fi (n/ac). Le casque audio de jeu trouve parfaitement sa place sur les prises audio à disposition en façade, l’occasion de constater que c’est à cet endroit que Zotac a disposé un lecteur SD et une prise USB Type-C. Question connectique, pas de doute, rien ne manque à l’appel.
Enfin, on lance l’installation de Windows 10 depuis une clé USB, on installe tous les pilotes possibles et imaginables et une heure et demie plus tard, le Magnus EN1060 est prêt au service ! A vous le jeu vidéo sur un moniteur ou mieux, sur la grande télé du salon.
2600 cm3 de puissance dédiée au gaming
Pour mener à bien l’ensemble de notre protocole de tests, nous avons assemblé notre « propre » déclinaison de Magnus EN1060. Les résultats obtenus et détaillés sont donc à relativiser. Toutefois, nous considérons que notre assemblage incarne « le minimum vital » pour jouer correctement à l’heure actuelle, tout en ne dépassant pas la barre des 1500 euros (1470 euros Windows 10 compris).
Sans trop de surprises, ce petit monstre se tire de toutes les situations, qu’on lui demande d’encoder des vidéos à la volée ou de faire tourner des jeux en Full HD, même en ayant la main un peu lourde sur les niveaux de détails et effets graphiques. La GeForce GTX 1060 étant, pour rappel, aussi puissante qu’une GeForce GTX 980 (l’ancienne carte haut de gamme de Nvidia), il n’est pas surprenant qu’elle ne fasse qu’une bouchée de l’ensemble des titres que nous avons faits tourner sur la machine.
Au plus intense de l’effort, le processeur et la carte graphique peuvent compter sur le double système de ventilation de conception Zotac (qui ressemble à celui de feu l’EN970). Ce dernier est performant mais doit parfois donner de la voix (36,4 dB) preuve qu’il fournit un certain effort pour évacuer correctement l’ensemble des calories générées. Les autres composants sont eux refroidis passivement, grâce à l’air capté par l’ensemble des ouvertures éparpillées sur le boîtier. Et bien que le Magnus soit tout à fait calibré pour trouver une place dans le bureau ou près de la TV, nous recommandons de ne pas l’enfermer dans un meuble (bien que cela soit tentant) pour éviter de le faire chauffer inutilement.
Enfin, selon notre wattmètre de référence, notre montage a consommé moins de 145 watts en pleine charge ce qui n’a pas du tout effrayé le gros bloc secteur fourni, presque aussi large que la machine. Pour mettre ce résultat en perspective, cela équivaut (à quelques watts près) aux besoins énergétiques d’un PC portable gaming équipé de la même façon, avec un écran 15,6 pouces.
En comparaison des autres mini PC – certes moins puissants, nous en convenons -, le Magnus EN1060 est donc vraiment énergivore. D’où son zéro pointé en « Consommation électrique ».
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