MyKronoz ZeNano Black : la promesse
Alors qu’on préssentait l’arrivée d’une iWatch d’Apple, de nombreux constructeurs se sont engouffrés ces six derniers mois dans le marché – annoncé prometteur – des montres connectées. Les géants Sony et Samsung se sont précipités et ne nous ont que moyennement convaincus (lire le test de la Smartwatch 2 et de la Galaxy Gear). D’autres acteurs tentent d’avoir leur part du gâteau, comme l’américain Peeble, dont la montre est issue d’un projet de financement collaboratif en ligne, ou même Carrefour (lire le test de la Carrefour SIMwatch). Aujourd’hui, c’est au tour du suisse MyKronoz qui – à peu près un an après une ZeWatch très abordable et déjà moyennement concluante (lire le test de la MyKronoz ZeWatch) – tente un retour avec sa nouvelle montre ZeNano.
MyKronoz ZeNano Black : la réalité
Le bracelet de la ZeNano est en plastique. Son coloris est assorti au boîtier de la montre. Le constructeur propose quatre coloris : noir, blanc, rouge et bleu. On peut regretter que MyKronoz ne propose pas plusieurs choix, comme Sony (plastique/silicone, métal, cuir). De plus, le gros logo “MyKronoz” placé sous l’écran n’est pas des plus discrets… Bizarrement, le bloc d’affichage peut se désolidariser très facilement du bracelet, pour porter la montre ailleurs qu’à son poignet (!?). Enfin, contrairement à la Sony, la MyKronoz ZeNano n’est pas étanche ! Prenez garde à l’ôter avant d’aller sous la douche.
Un nombre de fonctions limité et pas de magasin d’applis
Par défaut, la montre ZeNano n’affiche pas l’heure. La raison ? L’écran couleur viderait la batterie (rechargeable via un connecteur microUSB) en quelques heures. Il faut donc appuyer sur un (tout) petit bouton pour afficher un cadran avec des aiguilles (trois modes de représentation sont proposés, sur fond blanc ou noir). Deux types d’affichages numériques peuvent également être sélectionnés.
Si on tapotte sur l’écran, au moment où l’heure est affichée, le menu de la montre apparait. Celui-ci indique l’heure, la date, le niveau de la batterie et permet de composer un numéro de téléphone, d’accèder aux fonctions et d’activer le contrôle vocal (Siri pour les smartphones Apple). Le tout d’affiche sur un des huit fonds d’écran stockés en mémoire, qui sont loin d’être tous du meilleur goût.
D’un geste horizontal du doigt à la surface de l’écran (tactile bien sur !), on fait alors défiler les différentes fonctions proposées. En l’absence de magasin d’applications, celles-ci ne s’étofferont vraisemblablement pas dans les prochains mois…
Des fonctions pratiques… sur un smartphone
Après avoir appairé la montre à un smartphone en Bluetooth, on est paré pour recevoir des appels et des SMS directement sur sa montre. Dans le cas d’un coup de fil, la montre vibre, sonne et affiche le nom de l’appelant (vos contacts ont été préalablement transférés sur la montre). On peut alors décrocher ou refuser l’appel. La qualité de la conversation est plus ou moins correcte, selon la position du bras (le micro est placé sur le flanc droit de la montre). Avec un peu d’habitude et s’il n’y a pas trop de bruit autour du porteur de la montre, on entend assez bien des deux côtés de la ligne.
Et si on est trop fainéant pour sortir son smartphone, on peut composer un numéro directement sur la montre. Le taux d’erreur lorsqu’on compose le numéro est alors assez faible car le pavé numérique est composé de touches assez grosses. Lorsque votre correspondant décroche, on entend ses paroles via le haut parleur de la montre (pas très pratique lorsqu’il y a des gens autour de vous) ou par l’intermédiaire du casque intra auriculaire fourni avec la montre.
Ecrire un SMS n’est pas aussi simple, car les touches alpha numériques sont beaucoup plus petites. Il faut alors viser les bonnes touches du bout de l’ongle de l’index, ce qui est un véritable jeu d’adresse. Pour faciliter les opérations, plusieurs messages types (“occupé”, “je rappelle”, etc.) peuvent être utilisés. Mais ils sont en anglais…
La montre propose également un journal des appels et un répertoire téléphonique (pouvant comporter jusqu’à 1000 numéros), qui permettent de rappeller vos contacts ou de leur répondre par SMS. Et pour se distraire, la ZeNano permet aussi d’écouter la musique stockée sur votre smartphone, encore une fois via le casque filaire (pourquoi ne pas se brancher directement au smartphone ?), soit via le haut-parleur de la montre, dont la qualité est à des années lumières de celle des HP des smartphones récents.
Bref, après plusieurs semaines d’utilisation, on en vient à se demander pourquoi on se compliquerait la vie en utilisant ces quelques fonctions depuis une montre alors qu’on a un smartphone dans notre poche, bien plus pratique…
Des fonctions qui ne nécessitent pas de smartphones
D’autres fonctions sont accessibles depuis le menu que la ZeNano. Ainsi, on peut écouter la radio (avec le casque filaire), savoir le nombre de pas qu’on a fait grâce à un podomètre (mais rien n’est prévu pour rappatrier ces infos vers le smartphone pour analyser les résultats !), prendre des notes vocales ou se réveiller à la bonne heure, grâce à la fonction alarme… Pas de quoi s’extasier.
L’alerte éloignement est peut être la fonction la moins inutile : la montre se met à vibrer et à sonner lorsqu’on s’éloigne de trop de son smartphone (quand la liaison Bluetooth est perdue). Utile pour être sûr de ne pas oublier son iPhone 5S au restaurant, chez soi (le matin) ou au bureau (le soir).
Enfin, et cela n’est pas une surprise, si on joue un peu avec les différentes fonctions offertes, l’autonomie de la batterie est d’un peu moins de deux jours. Pas terrible.
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