Yamaha DSP-Z7 : la promesse
Commercialisé au prix de 2 499 euros, ce gros bébé offrant 7 canaux de 140 watts (sous 8 ohms) est équipé d’un double châssis ultrarigide, de tous les décodeurs nécessaires au home cinéma, de circuits vidéo et de fonctions qui devraient en faire une impeccable centrale haute définition, de ports USB et Ethernet qui lui devraient lui permettre de jouer les jukebox multimédias, sans oublier les options multiroom, les nombreux outils de calibrage et le fait que l’appareil devrait aussi être capable de générer de chouettes écoutes hi-fi. Vérifions.
Yamaha DSP-Z7 : la réalité
Pas de nouveauté côté look pour ce Z7 qui reprend les mêmes lignes que ses prédécesseurs. L’appareil est toutefois livré avec deux télécommandes, une universelle relativement laborieuse, une autre simplifiée pour le multiroom. Sympa. A l’intérieur, on trouve 20 kg de muscles et de composants de qualité, avec notamment une séparation et une isolation soignée des différentes cartes et circuits audio/vidéo. Une jolie structure interne. La façade, elle, est en alu brossé et l’afficheur distille des informations claires et complètes.
Une connectique pléthorique
Côté connectique, tout y est, avec même la présence de deux sorties HDMI permettant d’alimenter deux diffuseurs. Le projecteur de la salle home cinéma et le téléviseur du salon par exemple. Cinq entrées HDMI sont par ailleurs disponibles, ainsi qu’une pleine brouettée de connexions audio/vidéo et multimédias, dont un port RS-232, deux ports USB (dont un en façade), un port Ethernet, un connecteur pour dock iPod (optionnel) et deux prises secteur alimentées. Pratique.
Différentes possibilités de configuration
Du côté de la configuration des enceintes, plusieurs possibilités: soit du 5.1 classique en bi-amplification, soit du 7.1, soit du 9.1 avec deux enceintes avant supplémentaires situées au-dessus des voies principales (à faire fonctionner avec les nombreux modes Cinema DSP), soit du7.1 avec la possibilité de sonoriser trois pièces supplémentaires (deux en stéréo analogique, une en numérique). Tout est prévu pour, en tout cas.
Une section vidéo de haute volée
La section vidéo est d’excellente qualité. Les entrées HDMI 1.3 prennent en charge la HD 1080/24p, le xvColor et l’appareil permet des conversions vidéo vers toutes les sorties. La possibilité la plus intéressante étant, bien entendu, de convertir les sources analogiques, S-Vidéo et YUV en numérique et de les restituer via les sorties HDMI. Des sources qui peuvent également être upscalées en HD 1080p avec la possibilité de retoucher plusieurs paramètres dont la luminosité, le contraste, la saturation, la définition, le bruit (grâce à deux réducteurs) et les contours. Le tout se fait via une interface graphique bleutée plutôt séduisante pour un amplificateur et le résultat est assez spectaculaire. L’upscaling HD est, en tout cas, meilleur que sur la plupart des lecteurs Blu-ray d’entrée de gamme (y compris la PS3) et le rendu général nous a également semblé plus précis, plus stable et plus qualitatif que sur le DSP-Z11. Un ampli pourtant vendu deux fois plus cher. Etrange. Mais que ce soit pour simplement convertir un Blu-ray HD1080i (un concert) en 1080p ou désentrelacer et upscaler en HD un DVD, le Z7 fournit des prestations de haut niveau et sans bruit vidéo.
Les fonctions Media Center
Et ce n’est pas tout, puisque le DSP-Z7 est aussi un as du multimédia. Il dispose pour cela de deux ports USB avant/arrière (à activer dans le set-up) ouverts aux formats WAV, MP3, WMA et AAC. De la musique numérique dont le rendu peut être amélioré grâce au nouveau Compressed Music Enhancer qui permet de donner davantage de corps aux écoutes stéréo ou de gonfler le signal pour une spatialisation en 7.1. L’appareil dispose également d’une fonction «réseau». Grâce à son port Ethernet, il peut, en effet, s’intégrer au réseau domestique et partager la musique stockée sur l’ordinateur, mais aussi accéder aux Webradios (vTuner). Et ce, toujours via cette interface graphique finalement très complète et bien fichue. La qualité de restitution dépend évidemment de la qualité native des MP3 et du débit des radios en ligne, mais, dans l’ensemble, la stéréo est agréable sur les fichiers de bonne qualité. Ça manque un peu de basses, c’est à peu près tout.
Un appareil pilotable à distance, en réseau
La cerise sur le gâteau, c’est que le Z7 peut être piloté à distance, en réseau, sur ordinateur par Internet Explorer ou un autre navigateur. Il suffit pour cela d’entrer son adresse IP (visible dans l’option Adresse IP du menu Réseau) dans la barre d’adresses du navigateur. L’interface de contrôle est parfaitement claire et propose: le choix des sources, du champ surround, des modes présélectionnés, les commandes des fonctions réseau et USB, les réglages des paramètres système, la mise sous/hors tension et d’autres petites fonctions. Le pilotage se fait soit par la sélection au sein d’un menu déroulant, soit par des boutons classiques.
Des options d’égalisation très utiles
Autre surprise intéressante: les possibilités d’égalisation acoustique offertes par le logiciel interne de l’appareil. Même si le système de paramétrage automatique YPAO procure d’excellents résultats, le Z7 permet ensuite de retoucher certaines bandes de fréquences pour chaque canal, avec, à l’appui, des informations techniques et un graphique. Pour compenser les lacunes acoustiques de certaines pièces et améliorer l’expressivité d’une enceinte, il n’y a pas mieux.
Neutralité, finesse et dynamique, tout y est!
Sur le plan sonore, le rendu se révèle donc fastueux. En stéréo, avec le mode Pure Direct enclenché (celui-ci désactive les circuits vidéo et l’afficheur frontal), on apprécie la dynamique générale, la qualité des timbres, les nuances dans les aigus, la générosité et l’assise relativement large dans les basses, avec une agréable impression de 3D. En home cinéma sur la fusillade finale d’Open Range en DTS-HD MA 5.1, on prend une sacrée claque. Les détonations sont sèches, le grave court, les ambiances superbement enveloppantes, bref, on y est. Sur toutes les autres séquences à sensation (la poursuite d’ouverture de Quantum of Solace ou l’une des nombreuses batailles de 300), le Z7 sait faire valoir son punch et sa dynamique. Pas de doute, c’est un poids lourd!
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