L’idée d’installer une serrure connectée chez soi peut séduire… et inquiéter aussi. Beaucoup. Pour des raisons de sécurité évidemment. Mais aussi pour la complexité d’installation que cela pourrait entraîner. Et bien, sachez que la serrure Entr que nous testons ici est fabriquée par Yale, marque du groupe Assa Abloy. Un groupe d’origine suédoise qui détient en France les marques Vachette et Point Fort Fichet. Voilà qui devrait vous évoquer quelque chose – sans doute plus que Yale en tout cas… et vous rassurer.
Du coup, le cylindre qui constitue la serrure Entr est dit de haute sécurité (protection anti-crochetage, anti-perçage et anti-bumping) et il est livré avec des clés qu’il est impossible de reproduire sans fournir le code indiqué sur la carte fournie avec Entr. Un classique pour cette gamme de produit. Ajoutons qu’il s’agit d’ailleurs d’un cylindre à dix goupilles (d’où la mention haute sécurité) dont le prix de vente dans le commerce peut avoisiner les 100 euros.
Voilà qui justifie quelque peu le prix élevé d’Entr : 299 euros. A noter que deux clés physiques et une télécommande au format porte-clé (pratique pour les utilisateurs les plus jeunes) sont livrés en standard.
Concernant la partie sécurité logicielle de cette serrure, il est difficile d’affirmer quoi que ce soit. Sachez qu’Entr intègre une connexion Bluetooth pour communiquer avec votre smartphone, mais aussi avec le lecteur d’empreintes digitales. Nous reviendrons plus en détails sur ce dernier. Quoi qu’il en soit, Yale nous assure que le signal est crypté et très bien sécurisé. Faute d’avoir hacker sous la main – certains ont déjà malmenés des serrures connectées -, il nous est difficile de valider ces propos. Il vous faudra faire confiance à la marque – nous n’avions de toute façon pas d’autre choix dans le cadre de ce test.
D’une remarquable simplicité à installer
Concernant la complexité de l’installation, on vous rassure de suite, si vous savez vous servir d’un tournevis, une dizaine de minutes devrait suffire pour installer Entr.
Mais avant de se lancer tête baissée dans le montage, il faut prendre le temps de recharger la serrure entre 4 et 5h, comme recommandé par le constructeur. Le fait que Entr fonctionne sur batterie est d’ailleurs une excellente chose.
En revanche, il faut faire très attention à ne pas perdre le chargeur secteur. Celui-ci utilise un connecteur micro USB classique, mais sa puissance de 12 volts n’est pas commune – vous ne pourrez pas utiliser votre chargeur de smartphone.
Pour mettre en place la serrure, il suffit de dévisser le cylindre en place sur la porte et le remplacer par Entr : un véritable jeu d’enfant. Et passée l’installation physique, les premières étapes de la configuration logicielle ne sont guère plus compliquées. Il suffit de suivre le pas à pas du guide d’utilisateur version « light » fourni.
La première étape consiste à télécharger l’application mobile Entr (iOS ou Android), se créer un compte et l’associer en Bluetooth à la serrure connectée. En quelques minutes, notre mobile (Android en l’occurrence) est connecté à la serrure et on peut ouvrir ou fermer la porte depuis l’application mobile, d’un simple glissement de doigt sur l’écran du smartphone. Bien entendu, cela ne fonctionne qu’à condition d’être dans la limite de la portée du signal Bluetooth.
Pour pousser un peu plus loin l’expérience, il faut se référer au guide d’utilisateur complet qui est à télécharger sur le site internet de Yale. C’est notamment là qu’on apprendra à associer l’autre élément qui nous a été livré pour test, le lecteur d’empreintes digitales.
Pour ne plus « jamais » utiliser de clé
L’installation de celui-ci peut s’avérer un rien plus complexe puisqu’il doit être fixé à un mur, par des vis. Il faut donc jouer de la perceuse pour réaliser les quelques trous nécessaires (jusqu’à quatre) à fixer solidement le lecteur à son support. Rien de très compliqué non plus.
Mais une fois le lecteur installé et configuré, là encore en suivant les étapes décrites dans le manuel d’utilisation, c’est toute la famille qui peut ouvrir ou fermer la porte de la maison sans avoir à sortir les clés de sa poche. On notera qu’il est même possible de créer des profils pour ses proches (la nourrice, une femme de ménage, etc.) en y associant des plages horaires de fonctionnement. D’ailleurs pour ces derniers, plutôt que de leur demander d’enregistrer leur empreinte digitale, il est possible de recourir à un code à six chiffres qu’il leur suffira de composer sur le clavier du boîtier.
Quelques déceptions côté logiciel
De manière générale, l’application Yale n’est pas un modèle d’ergonomie. Mais on s’en sort. En revanche, un détail nous déçoit et il concerne le lecteur d’empreintes. Alors que cette option est assez chère, nous trouvons qu’elle manque un peu d’intelligence. En l’occurrence, une fois que les empreintes ont été scannées, ou que les codes ont été créés et associés à des utilisateurs, on regrette que rien ne soit prévu pour établir un journal de bord.
Un « log » comme on dit dans le jargon, qui aurait permis de savoir à quelles heures les différentes personnes enregistrées sur la serrure ont accédé au domicile. Quitte à ce que cette fonction puisse être désactivée pour ne pas irriter des personnes qui pourraient se sentir « fliquées ». Une critique que nous avons partagé avec Yale et qui nous a expliqué travailler sur ce type de fonction. Elle ne sera disponible que par le biais d’un autre module qui sera proposé en option l’année prochaine… et ne sera probablement pas compatible avec la solution actuelle. Dommage !
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