Présenté au MWC de Barcelone il y a près de trois mois, le nouveau vaisseau amiral de Sony débarque enfin dans le commerce. Successeur du Xperia XZ, il bénéficie de l’appellation « Premium » à son nom pour souligner encore un peu plus le caractère haut de gamme de l’appareil.
Son design ne laisse en effet pas le moindre doute sur son positionnement. Le Xperia XZ Premium est digne d’un bijou dont il faut prendre le plus grand soin. Notre version entièrement chromée tient plus du miroir que du smartphone. Point négatif de la chose : les traces de doigts s’y répandent à vitesse grand V. Aucune chance de le garder impeccable si ce n’est en le laissant posé sur une table sans y toucher.
Pour les plus maniaques, une version noire sur laquelle les traces de doigts sont un peu moins visibles existe également. Impossible en revanche de prendre Sony en défaut sur l’assemblage de son appareil. L’ajustement des différents éléments du boitier en métal est exemplaire. Aucun doute, ce Xperia XZ Premium en met clairement plein la vue.
Des bords d’écran vraiment trop larges
Malheureusement, l’intégration de l’écran à ce boîtier est loin d’être aussi bien optimisée que sur les Samsung Galaxy S8 et LG G6. La dalle de 5,5 pouces est entourée de bords très – voire trop – larges. Ils sont peut-être pratiques pour tenir le smartphone à l’horizontale sans mettre les doigts sur l’écran, mais ils nuisent clairement à la compacité de l’appareil. Ce modèle est donc très imposant, sans parler de son poids qui approche les 200 grammes. A peine moins volumineux que l’iPhone 7 Plus, il est d’ailleurs moins fin et plus lourd que ce dernier, loin d’être un champion de la compacité.
En dépit de cette déception, l’écran reste, quant à lui, de bonne facture. Son taux de contraste de seulement 1 067:1 est compensé par une très bonne luminosité de 544 cd/m². Annoncé par Sony comme étant le premier écran 4K HDR à équiper un smartphone – le Z5 Premium n’était que 4K-, ce XZ Premium n’utilise heureusement pas cette définition en permanence. Lorsqu’on ne regarde pas de vidéo compatible avec ce format, le Xperia XZ Premium affiche les applications et les jeux en définition Full HD. Une décision qui permet de préserver l’autonomie de l’appareil.
Toujours concernant cet écran, malgré son étrange agencement des pixels en chevron souligné par nos confrères des Numériques et que nous avons pu observer également, difficile d’affirmer « à l’œil nu » que la qualité d’affichage est moins bonne que ce qu’on pourrait attendre d’une telle dalle. Le rendu des contenus 4K compatibles (depuis YouTube ou Netflix) est impeccable… même si l’on continue à s’interroger sur l’utilité d’une telle définition sur un si « petit » écran.
Une excellente autonomie malgré une puce très puissante
Le procédé employé par Sony pour que l’écran n’épuise pas trop vite la batterie s’avère plutôt efficace. A notre test d’autonomie polyvalente, l’appareil a tenu 9 h 49 avant de s’éteindre, une performance assez bonne de la part du constructeur. C’est surtout 2 heures de plus que le HTC U11 équipé lui aussi du puissant Snapdragon 835. En communications, le Xperia XZ Premium s’en tire également avec les honneurs : 26 h 32. Même chose en lecture vidéo avec 10 h 37 d’autonomie. Sony réussit donc son pari sur ce point précis de l’endurance.
Pourtant, les performances du smartphone sont loin d’être au rabais. Elles sont même plutôt excellentes grâce à la dernière puce de Qualcomm, la Snapdragon 835. On sent clairement que l’appareil en a sous le pied. Tout comme avec le HTC U11, qui utilise le même SoC, aucun jeu 3D ne résiste au XZ Premium. Ils s’affichent généralement tous de façon très fluide et très détaillée, même pour les plus gourmands en ressources. Qualcomm a manifestement réussi son coup avec cette nouvelle version de sa puce haut de gamme et Sony en tire toute la puissance.
Du mieux en photo
La dernière attente vient enfin de la photo. On le sait, Sony fournit une grande partie de ses concurrents en capteurs, mais n’a jamais su s’imposer face à beaucoup d’entre eux. Avec le nouveau capteur de 19 mégapixels (au lieu de 23 précédemment), Sony a enfin décidé d’agrandir ses photosites pour obtenir une meilleure sensibilité en basses lumières.
Dans les faits, il est indéniable que Sony progresse sensiblement par rapport aux précédentes générations d’appareils. En hautes lumières, le résultat est très satisfaisant, même si le lissage a parfois tendance à gommer quelques détails. On salue en revanche la colorimétrie plutôt fidèle aux scènes originales. C’est également le cas en basses lumières, même si là, le lissage est à nouveau très présent. Il élimine du bruit certes, mais là encore les détails en pâtissent.
Si la qualité est clairement en hausse, on regrette en revanche la même chose que sur le HTC U11 : l’absence de double capteur photo, une caractéristique de plus en plus en vogue sur le segment du haut de gamme. Cela aurait rendu possible l’intégration de fonctions telles qu’un vrai zoom x2 et un mode portrait (comme sur l’iPhone 7 Plus), la photo monochrome (comme sur le Huawei P10) ou la photo grand angle (comme sur le LG G6). Des fonctions de plus en plus appréciées sur les smartphones haut de gamme.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.