Sony garde un rythme soutenu. Un an après le Xperia Z5 et six mois après le Sony Xperia X Performance, le japonais nous livre son XZ. Trois flagships en moins d’un an, pour deux semi-déceptions… pour l’instant ! Présenté à l’IFA, le dernier né de la bande affirme avoir une arme en plus, à savoir un capteur photo bien plus efficace que sur les modèles précédents. Pour le reste, la fiche technique reste celle d’un haut de gamme classique de 2016. Le tarif va de pair, soit 699 euros.
Carré et minimaliste
Visuellement, Sony fait du Sony. C’est-à-dire un bloc rectangulaire relativement imposant par rapport à la taille d’écran (5,2 pouces). Il suffit de le comparer au Honor 8 pour constater le manque d’optimisation de l’espace. A diagonale égale, l’appareil chinois affiche une épaisseur de 7,5 mm contre 8,1 pour le Sony. Légèrement plus large, le Honor est, en revanche, moins haut et plus léger. Finalement, son volume est inférieur de 10%. Et à l’usage, cela se ressent.
Dans le choix des matériaux, il y a également du bon et du moins bon. A l’arrière, le métal est parfaitement lisse et prend parfaitement la lumière sans être un appât à traces de doigts. Sur les côtés, il faut en revanche faire avec des bandes de plastique qu’on aurait aimé ne plus voir sur un smartphone aussi onéreux. On salue néanmoins la discrétion de l’appareil photo – parfaitement intégré, sans protubérance – et le minimalisme de la façade, toujours appréciable.
Bon pour les droitiers
Comme le design, l’ergonomie est très proche de celle du Sony Xperia X Performance, sorti il y a quelques semaines seulement. Le bouton d’alimentation se loge sur la tranche droite et intègre le capteur d’empreintes digitales. Un emplacement plutôt rare mais percutant… pour une partie de la population. Pour les droitiers, il tombe naturellement sous le pouce pour déverrouiller l’appareil. Pour les gauchers, c’est une autre histoire. En utilisant l’index de la main gauche, l’opération est loin d’être insupportable mais reste désagréable pour le poignet. A la longue, cela risque de devenir de plus en plus pénible.
Les choix restent les mêmes concernant les boutons de réglage du volume. Là encore, nous n’avons pas été totalement convaincus. D’abord parce que leur position est peu intuitive. Ensuite, car ils possèdent quelques inconvénients secondaires. En voiture, par exemple, lorsqu’on place le smartphone sur un support à pinces qui aura tendance à éteindre l’appareil de manière intempestive. En revanche, on apprécie la présence du cache permettant d’accéder aux cartes SIM et microSD sans avoir besoin du moindre ustensile.
Sony sait faire de bons écrans et le prouve une nouvelle fois avec le XZ. Dans ce format, le fabricant propose une définition Full HD (424 ppp), ce qui n’a rien de problématique. La dalle est très lumineuse (535 cd/m2) et elle se montre bien contrastée (1163:1). L’affichage reste donc toujours très bon, même en extérieur et quel que soit l’angle de vision
Comme de nombreux modèles premium sortis en 2016, le XZ embarque le Snapdragon 820 avec 3 Go de RAM et 32 Go de stockage – 22 Go disponibles, en fait, en décomptant l’OS et les applications préinstallées – extensibles avec microSD. Les performances sont de façon logique au rendez-vous. Nous avons pu faire quelques parties de Riptide GP : Renegade en poussant la résolution et la qualité graphique au maximum. La jouabilité n’en a été que très peu impactée, même si l’on gagne légèrement en fluidité en basculant au niveau inférieur. Le Xperia XZ est paré pour affronter à peu près n’importe quel titre.
Quelques ralentissements malgré tout
Mais au quotidien, sa réactivité n’est pas exceptionnelle. Tout en proposant une prestation acceptable, le XZ accuse parfois des ralentissements inexpliqués et inexplicables à ce niveau de prix. Régulièrement, l’écran se fige durant quelques dixièmes de seconde. Face à un Galaxy S7, mais également à un OnePlus 3 ou un Honor 8 – qui valent 300 euros de moins, c’est très regrettable.
La surcouche Sony ne rend pas toujours hommage au Xperia XZ. De nombreuses applications peu utiles sont préinstallées, et le design de leurs icônes commence à être daté. Sony a cependant préservé une bonne partie du material design de Google, notamment dans la partie raccourcis et notifications. Certaines options proposées par la concurrence ne sont toujours pas là, comme la possibilité de paramétrer la barre de navigation.
Malgré une utilisation intensive, le Xperia XZ a tenu bon à chaque journée d’utilisation, quitte à terminer sous la barre des 10%. Notre mesure d’autonomie polyvalente en est venue à bout après 7h14, ce qui le place au niveau de la plupart des appareils tournant grâce au même processeur. Si vous cherchez davantage d’autonomie, il faudra vous diriger vers le Galaxy S7. La technologie de charge rapide Quick Charge est intégrée.. mais dans sa version 2.0 seulement.
Toujours décevant en photo
Chaque année, les grands fabricants équipent leurs appareils haut de gamme de capteurs photo signés Sony. Mais le japonais peine à les égaler avec ses propres smartphones. Le XZ reprend le capteur IMX300 (23 mégapixels) du Z5, avec une ouverture f/2.0. Cette fois, il est complété par un capteur laser – pour l’autofocus – et un capteur RVB pour la gestion des couleurs. Et ces deux nouvelles armes font leurs preuves.
Le capteur laser permet de suivre un sujet en mouvement, tout en gardant la mise au point. Cela fonctionne bien, avec un rendu qui reste net. La fidélité des couleurs est également au rendez-vous. Mais cela ne fait pas du XZ le champion de la photo. Malgré la définition très importante, les détails ne sont pas abondants à cause d’un lissage logiciel très poussé. Le résultat est finalement moins bon que celui d’un Samsung Galaxy S7, mais également d’un Honor 8 ou d’un OnePlus 3.
En basses lumières la profusion de pixels n’arrange rien et on perd encore plus en détails. De son côté, l’application photo de Sony s’avère irritante avec un délai de calcul des aperçus bien trop long pour être acceptable. L’appareil se rattrape sur la vidéo, de bonne qualité et à la stabilisation parfaite.
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