Sony Xperia T : la promesse
Le Xperia T, le portable de James Bond dans le dernier opus, Skyfall, est arrivé il y a quelques jours dans notre laboratoire. Equipé d’un grand écran de 4,55 pouces (11,5 cm) de diagonale, d’un capteur optique de 13 mégapixels et d’un processeur double cœur Snapdragon S4, ce nouveau smartphone est particulièrement mis en avant par Sony. Nous l’avons donc mis à l’épreuve pendant plusieurs jours.
Sony Xperia T : la réalité
Le Xperia T arbore un boîtier au design assez original. Sa coque arrière incurvée s’inspire du précédent modèle, qui affichait déjà un look unique. La prise en main de l’appareil est facile : il n’est pas trop lourd, mais sa grande taille peut gêner les petites mains. Exit les plastiques bas de gamme ! Les matériaux utilisés sont de bonne qualité et agréables au toucher.
Plus subjectivement, on retrouve globalement le design des derniers smartphones de Sony : forme carrée, sans grande finesse, boîtier un peu trop massif, couleur noire… Sans grand charme et un peu ennuyeux, selon nous. On regrette l’impossibilité d’accéder à la batterie du portable, dont la coque ne s’ouvre pas.
Un écran champion du taux de contraste
L’écran nous a particulièrement intrigués. Sa luminosité est excellente (530 cd/m²), et ses noirs très profonds. Notre sonde a mesuré un taux de contraste record de 2 208:1. L’angle de vision est assez large, mais l’écran accuse une rémanence assez prononcée. Celle-ci se traduit par des traînées très visibles dans certains films ou jeux vidéo : objets noirs sur un fond gris foncé, ou rouges sur fond bleu, par exemple. Sony a introduit un rétréoclairage dynamique automatique impossible à désactiver, pour améliorer les noirs, mais que nous avons contourné pour mesurer le taux de contraste réel de l’écran.
C’est la technologie retenue qui explique ce bilan un peu mitigé sur l’affichage. Sony n’a pas choisi une dalle IPS (In-Plane Switching), adoptée notamment par l’iPhone 5, qui offre à la fois de bons angles de vision et une meilleure netteté pour les séquences animées. D’après nous, l’écran du Sony s’appuierait plutôt sur la technologie VA (Vertical Alignment), qui privilégie le taux de contraste.
Puissance et autonomie mitigées
Le processeur du Xperia T est issu de la dernière génération de Qualcomm. Ses deux cœurs principaux sont suffisamment puissants pour faire tourner toutes les applications disponibles pour Android. Ils sont cependant accompagnés d’un circuit graphique en fin de vie (Adreno 225), qui peine à faire tourner de manière fluide les derniers jeux vidéo en 3D sur la définition élevée de l’écran (1 280 points par 720).
L’autonomie de l’appareil est un peu trop juste, selon nous. Lors de nos tests, le Xperia T a tenu 10 h 35 en communications vocales, 5 h 20 en navigation Web 3G et 7 heures en lecture vidéo. Ces résultats sont dans la moyenne inférieure du secteur. En pratique, le smartphone tiendra une courte journée en utilisation normale. Il faudra le recharger avant de sortir le soir, à moins de le laisser la plupart du temps en veille…
Bon en multimédia
Digne de la réputation de Sony dans le divertissement, le smartphone possède un très bon écran pour les films (malgré une rémanence visible dans de rares scènes d’action). Son capteur optique prend de très belles photos, nettes et précises, sans toutefois surpasser l’iPhone.
L’appareil enregistre des vidéos très convenables, en dépit de quelques déformations géométriques et un stabilisateur numérique un peu trop sensible. Ce dernier s’active parfois lors de longs « travelling », ou même lorsque l’on filme un train avancer.
La sortie vidéo MHL (HDMI via USB) de l’appareil fonctionne bien, en Full HD 1080p sur un téléviseur. Les services de vidéo et de musique à la demande du Sony Entertainment Network sont bien fournis, mais la galerie de jeux vidéo du PlayStation Store est presque vide sur ce Xperia.
Un système Android à perfectionner
Côté logiciel, le système Android aménagé par Sony affiche une interface fluide et réactive. Son design n’est cependant pas le plus agréable du marché. Le fabricant japonais est encore loin derrière les deux maestros d’Android, que sont HTC et Samsung, à la fois pour l’esthétique de l’interface du système et pour son ergonomie. De même, Sony est encore un peu à la traîne sur la mise à jour d’Android : le Xperia T en est encore à la version 4.0.4, sa migration vers la 4.1 est « prévue » pour début 2013.
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