Dans le monde du gaming, la démesure est monnaie courante. Le XMG U717 Ultimate en est le parfait exemple puisque, une fois posé sur le bureau, il ne passe pas du tout inaperçu. Si ses dimensions sont celles d’un PC portable 17,3 pouces un peu plus grand que la moyenne, son épaisseur est, elle, assez conséquente : 4,6 cm. Sans parler de son poids de 4,2 kg, auquel il faut ajouter celui du bloc secteur en forme de parpaing, lourd d’un bon kilo et demi. Tout cela augure une motorisation puissante mais, n’allons pas trop vite en besogne !
Imposant donc, mais ostentatoire ? Non, pas vraiment. Cet engin n’est pas bardé de néons et autre rétroéclairage comme peuvent l’être les PC portables gaming de la concurrence. En fait, le U717 Ultimate nous rappelle le bombardier américain B-2 avec son boîtier tout de noir mat recouvert. Un revêtement agréable à sentir sous les paumes mais qui a un talent inné pour conserver les traces de doigts de son propriétaire.
Une connectique étoffée qui cache quelques bonnes surprises
Alim’ branchée ? OK ! Écran 17,3 pouces mat déployé ? OK ! Mais avant de mettre le contact, on raccorde la souris externe à l’une des 4 prises USB 3 de la machine et le casque avec micro vient se brancher aux prises jacks idoines.
L’occasion de remarquer que la connectique de ce XMG est généreuse : trois sorties vidéo (1 HDMI et 2 mini DisplayPort) situées à l’arrière, une prise réseau, deux ports USB Type-C dont un compatible Thunderbolt 3, une sortie audio (Line Out) et une seconde prise casque pour les modèles audiophiles à impédance élevée (600 Ohms max.). Une caractéristique propre au petit ampli Texas Instruments (Burr-Brown) couplé au petit DAC (convertisseur audio digital vers analogique) Sabre HiFi caché dans le gros boîtier.
Si ce duo de composants ne vous est pas familier, sachez qu’il offre la possibilité d’écouter de la musique, au casque donc, avec un haut niveau de sortie et une qualité supérieure à celle du chipset audio intégrée à la carte mère, qui est pourtant un Sound Blaster X-Fi 5.
Le X-Fi 5 alimente les casques “normaux” et le petit kit 2.1 Onkyo embarquée. Ce dernier délivre d’ailleurs un rendu assez satisfaisant pour peu que vous n’ayez pas des tympans trop exigeants.
Enfin, un module Wi-Fi n/ac et Bluetooth 4.0 (Intel Wireless AC 3160) est bien évidemment de la partie mais le lecteur optique (graveur DVD ou lecteur Blu-ray) a, lui, complètement déserté le boîtier.
Un écran mat plein de pixels !
A peine le bouton de mise en marche effleuré, les touches rétroéclairées du clavier s’illuminent (couleur personnalisable) et, en moins de 10 secondes (8,2 pour être précis), le Bureau de Windows 10 apparaît sur le dalle (très) mate du XMG U717. Et sur cette version-ci, il n’est pas question d’une banale image Full HD ! Notre modèle de test bénéficie d’une dalle en 2560 par 1440 pixels, dont le taux de rafraîchissement atteint la fréquence exceptionnelle de 120 Hz. C’est exceptionnel car la plupart des machines de jeu sont le plus souvent équipées d’écrans 60 Hz (comme le HP Omen 17 par exemple), plus rarement de modèles 75 Hz (l’Asus ROG G752VS le propose) et les dalles dépassant les 100 Hz sont vraiment rares.
A première vue, l’écran paraît vraiment lumineux et ce, malgré le revêtement antireflets présent. L’ensemble de nos petites photos et vidéos de test passe bien mais les couleurs manquent de fidélité, surtout dans les gris. Il faudra prévoir une calibration si vous désirez vous servir de cet écran pour faire de la retouche photo de précision.
Après avoir effectué nos mesures usuelles, la luminosité atteint 376 cd/m2 ce qui est vraiment très bon et, de fait, très (trop) rare dans le monde PC. Du côté du taux de contraste, c’est un peu moins bien, la moyenne maximale constatée étant de seulement 959:1. Malgré le manque de fidélité des couleurs qui ne devrait pas trop gêner les gamers, nous lui décernons une “Mention Bien”.
Déjà très puissant, il peut le devenir plus encore
Compte-tenu de la somme importante demandée pour acquérir ce petit bijou, le XMG U717 Ultimate met le paquet sur les composants. Surprise, le processeur choisi est un modèle pour PC tout-en-un, le Core i7-6700T, équipé de 4 coeurs (donc huit threads) cadencés à 2,8 GHz. Dans certains scénarios d’utilisation ou en fonction des applis exécutées sur la machine, il lui est même possible d’atteindre 3,6 GHz ! Et si cela ne vous suffit pas, il est possible de le changer pour un modèle plus puissant (comme le très haut de gamme Core i7-6700K) à la commande ou même a posteriori. Car après quelques coups de tournevis judicieusement donnés, toute la mécanique est aisément accessible.
Côté mémoire vive, XMG mise sur 16 Go de DDR4 au format SO-DIMM, cachés sous le clavier et il est possible de doubler facilement la mise puisque deux emplacements sont vacants et accessibles. Sachez qu’encore une fois, à la commande, il est possible de choisir la quantité (de 8 à 64 Go), la marque (Kingston, Samsung, Crucial) et la fréquence de la mémoire (2133 ou 2400 MHz).
Comme pour la mémoire, le stockage est à composer parmi une grande variété de combinaisons. La preuve, notre unité de test est équipée d’un SSD M.2 (NVMe) Samsung de 256 Go et d’un disque dur de 1 To mais il aurait été possible d’ajouter un module SSD et un disque dur ou un disque SSD 2,5 pouces en sus.
Vient enfin le coeur de la configuration, la carte graphique. Suivant votre budget et vos besoins, le U717 vous propose trois modèles NVIDIA dernière génération, les GeForce GTX 1060, GTX 1070 et GTX 1080. C’est cette dernière qui est dans notre machine de test et, comme elle incarne la carte graphique pour PC portable la plus puissante du moment, aucun jeu ne lui résiste, même dans la définition native de l’écran et ce, avec un niveau de détails “Très Elevé” parfois “Ultra”.
Sur nos tests analytiques (3D Mark et consorts), le XMG décroche assez logiquement les meilleures notes comparativement à toutes les autres configurations gamers équipées d’une carte graphique récemment passées entre nos mains. La seule qui la supplante assez logiquement, c’est le MSI GT83VR Titan avec ses deux GTX 1080 en SLI.
Dans les “vrais” jeux, le U717 Ultimate s’en tire aussi haut la main. Par exemple, Rise of the Tomb Raider affiche des scores compris entre 88 et 100 images par seconde (aussi bien en DirectX 11 que 12). Dans The Division, bien plus gourmand en ressources graphiques, la GTX 1080 parvient à débiter entre 68 et 82 ips, ce qui est largement suffisant pour assurer une très grande fluidité, un rendu magnifique et donc, une expérience de jeu ultime.
Enfin, précisons que la technologie NVIDIA G-Sync est embarquée à bord de la machine. Pour rappel, celle-ci doit être activée dans le pilote et se charge de coordonner la vitesse de rafraîchissement de la dalle (de 120 Hz maximum sur le U717) en fonction du nombre d’images par seconde générées par la carte 3D.
Assez peu utile sur les vieux jeux, ce procédé trouve tout son intérêt avec les derniers titres bourrés de textures et polygones complexes. Des titres qui, de temps en temps, peuvent mettre la GTX 1080 à rude épreuve et donc faire grandement fluctuer le nombre d’images affichées à l’écran. Des fluctuations qui se traduisent le plus souvent par des ralentissements soudains mais, aussi, des déchirements/décalages entre le haut et le bas de l’image. Ainsi, G-Sync se charge de “fluidifier” au maximum l’expérience de jeu tout en conservant un très beau rendu visuel.
Bruit, consommation et endurance
Avec un pareil ensemble de composants, la consommation électrique du XMG U717 Ultimate avoisine 280 watts en pleine session de jeu et, dans ces mêmes conditions d’utilisation, l’imposant circuit de ventilation a fort à faire pour éviter que le température ne crève le plafond. Avec notre sonomètre témoin placé à 50 cm de la machine, nous avons relevé des nuisances à hauteur de 43 dB et côté mercure, le point le plus chaud relevé sous la machine a atteint 50°C.
Destiné à rester à la maison, le U717 Ultimate a tout de même dû passer nos tests usuels d’endurance. Sa petite batterie a réussi à tenir moins de deux heures en lecture vidéo et quelques minutes de plus en utilisation polyvalente, qui simule des ouvertures et fermetures de fichiers bureautiques, de musique, de vidéo Web, etc. Des scores pas si ridicules pour une machine de ce gabarit !
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