Une nouvelle génération de machine portable de jeu est en marche ! Et le XMG P507 PRO Gaming est le premier à tomber entre nos mains. Précisons tout de suite que le prix de départ de la machine est de 1600 euros et qu’il est possible de personnaliser certaines options de configurations avant de finaliser la commande. Ainsi notre version, peaufinée par nos soins, coûte un peu plus de 2400 euros.
Equipé d’un écran 15,6 pouces, le XMG P507 PRO Gaming opte pour un boîtier en alliage de magnésium, recouvert d’un très fin revêtement métallique de couleur noire. Le tout est assez rigide, relativement léger (3 kg) et côté épaisseur, notre pied à coulisse est formel, en position fermée, les 3 cm sont dépassés. Sans un être un poids plume, le XMG P507 peut toutefois se targuer d’être relativement transportable. Sans compter que le chargeur secteur un peu imposant ne pèse « que » 600 grammes.
On reste donc loin des parpaings de 1 kg que nous avons eu l’occasion de croiser sur certaines références gaming. Aucun néon de couleur sur le boîtier, ni de boutons supplémentaires sur le clavier pour y enregistrer des raccourcis (macros) : la sobriété est ici de mise, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Le seul détail « gaming » est très discret : de petites flèches rouges sont présentes sur les touches ZQSD, celles dont on se sert pour se déplacer dans les jeux de tir à la première personne par exemple.
Un rapide détour par la connectique nous apprend que le XMG joue la carte de l’exhaustivité : trois prises USB 3.0, deux prises USB Type-C, deux sorties vidéo (HDMI plein format et mini DisplayPort) ainsi que plusieurs sorties audio, dont une S/PDIF. Pour les connexions à Internet, la prise Ethernet est plus que bienvenue tout comme le sans-fil (Wi-Fi ac/Bluetooth 4.0). A noter, XMG propose en option un emplacement pour carte SIM (4G), destiné à ceux qui souhaitent rester connectés, partout, tout le temps.
Un clavier de qualité
Que les maniaques du clavier se réjouissent, celui du P507 est de bonne facture. Ses touches séparées offrent une course relativement courte et tombent correctement sous les doigts. Seul reproche, la très grande proximité du pavé numérique par rapport à la partie alphanumérique, pouvant entraîner quelques petits heurts de touches involontaires.
Pour jouer dans la pénombre ou le noir complet, XMG a eu la bonne idée de proposer un rétro-éclairage blanc dont l’intensité se règle selon quatre niveaux différents.
On passera rapidement sur le touchpad, qui offre une bonne sensation de glisse, car il est voué à être remplacé rapidement par une souris externe pour les longues sessions de jeux.
seFinissons par les enceintes signées Onkyo, situées juste sous l’écran, et épaulées par des composants audios Texas Instrument et Sabre Hi-Fi. Sans vraiment de surprise, la qualité n’est pas tout à fait au rendez-vous. Le son est certes bien meilleur que sur la plupart des machines que nous avons coutume de tester. Mais, pour une écoute prolongée, un bon casque est chaudement recommandé, surtout pour le jeu.
L’écran mat mériterait d’être plus lumineux
Pour jouer dans de bonnes conditions sur un PC portable, il faut un bon écran. La dalle IPS 15,6 pouces du XMG se pare d’un revêtement mat, plutôt judiciex pour limiter les reflets parasites lorsque l’on joue dans les lieux très éclairés.
La définition de l’image se cantonne au Full HD (1920 par 1080 pixels), ce qui est idéal pour tirer partie de la puissance de la carte graphique NVIDIA comme nous le verrons un peu plus loin.
Après examen de l’écran par notre sonde de test, ce dernier récolte la mention « Assez bien ». En effet, vu le prix de la machine, la luminosité mériterait d’être un peu plus élevée : elle plafonne à 320 cd/m2 en moyenne. Correct mais peut mieux faire ! Le taux de contraste, quant à lui, dépasse légèrement les 900:1, un score honorable pour une dalle IPS.
Précisons que l’écran est compatible NVIDIA G-Sync, une technologie qui harmonise automatiquement et dynamiquement le taux de rafraîchissement de l’écran (ici 60 Hz) en fonction du nombre d’images par seconde généré par la carte graphique. Ceci afin d’éviter que l’œil ne perçoive des déchirements d’image ou même des ralentissements trop violents en cas de scènes graphiques particulièrement lourdes à afficher ou de mouvements de caméra violents.
Une bonne plateforme, une carte graphique à la puissance étonnante
A machine de jeu dernier cri, grosse puissance de feu. Pour cela, XMG mise sur un processeur Intel Core i7-6700HQ (quatre cœurs à 2,6 GHz), 16 Go de DDR4 et un SSD de 256 Go pour des démarrages en trombe de la part de Windows et de quelques jeux de votre choix. Pour le stockage pur et dur, un disque de 1 To est à disposition.
C’est la toute nouvelle GeForce GTX 1070 de NVIDIA qui joue la partition « graphique ». Celle-ci est conçue sur la même architecture (Pascal) que son homologue de bureau mais embarque plus d’unités de calcul (2048 contre 1920), avec une vitesse d’exécution revue à la baisse (1442 contre 1506 MHz). En comparant les scores entre les deux 1070, nous avons constaté des écarts assez normaux sur 3D Mark, allant à l’avantage de la 1070 de bureau car le processeur de notre plateforme de test est bien plus puissant que celui du XMG. Mais les résultats sont vraiment très proches en calcul 3D purs. En revanche, la tendance s’inverse sur le test Unigine, dans lequel les solutions GTX 10 mobiles font mieux.
Précisons que les scores affichés ci-dessus sont tous issus de tests de PC portables gaming réalisés cette année ou en fin d’année dernière. Notons que nous nous sommes employés à sélectionner des machines équipées des mêmes processeurs, de la même quantité de mémoire et de SSD en disque primaire que le XMG. Pour les tests des modèles pour PC de bureau, nous nous sommes servis de la plateforme détaillée dans notre article sur la NVIDIA Titan X.
Sur un jeu récent et gourmand comme The Division, seulement 8 à 10 images par seconde séparent les deux solutions ce qui, dans l’absolu, est vraiment peu. Dans les faits, la 1070 de PC de bureau génère 100 ips contre 90 ips, pour la version emprisonnée dans le XMG. Pour information, les détails sont réglés sur le profil Elevé, la synchronisation verticale est coupée et le réglage « SMAA », réglé sur 1x Extrême. Autant dire que le jeu est parfaitement jouable et vraiment très beau : on se croirait presque sur un PC de bureau.
Malgré toute la puissance logée sous le capot, le XMG ne consomme que 195 watts en pleine activité. Côté température, le mercure oscille raisonnablement entre 33,1°C sur les repose-mains et 61°C sous la machine. Mieux vaut donc laisser le PC sur le bureau pendant les instances dans WoW ou les matchs endiablés de Counter-Strike : GO. Enfin, les nuisances sonores maximales relevées atteignent 42 dB. Si la ventilation avait pu être plus silencieuse, cela nous aurait bien plu.
Plus de trois heures et demi d’autonomie sous conditions
Bien que l’autonomie d’un PC portable gaming ne soit pas aussi importante que celle d’un ultrabook, nous avons tout de même soumis le XMG à nos protocoles usuels. Pour obtenir le meilleur de la batterie, nous nous sommes rendus dans le BIOS de la machine, et avons coupé le G-Sync qui empêche une autre technologie NVIDIA de fonctionner, l’Optimus. Grâce à celle-ci, c’est le contrôleur graphique du processeur Intel qui se charge de l’affichage tant qu’un logiciel gourmand ou ayant besoin de la puissance graphique de la GeForce n’est pas lancé. De fait, la batterie est préservée et l’endurance bien meilleure. Ainsi, nous avons réussi à faire tenir la machine entre 3 h 30 et 3 h 45 sur batterie, en lecture vidéo ou utilisation polyvalente.
Pour ce qui est du jeu sur batterie, malgré la fonctionnalité Battery Boost de NVIDIA qui améliore l’endurance des PC gaming, nous n’avons pas réussi à dépasser 1 h 30 de jeu dans le meilleur des cas.
Bon point : étendre le stockage est possible
En quelques coups de tournevis, nous découvrons les entrailles du XMG P507 PRO Gaming. Pour éviter que les puristes ne crient au scandale, et parce que Schenker ne s’en cache pas, nous annonçons la couleur : le boîtier est fabriqué par Clevo, bien connu pour ses barebones de PC portables (boîtier incluant une carte mère seulement, à compléter soi-même) et il se pose comme une référence du catalogue de l’asiatique. Il est donc assez naturel que les possibilités d’évolution soient nombreuses.
En termes d’évolution, notre configuration peut encore accueillir un module SSD au format M.2 (à condition de troquer le module existant contre un modèle M.2 SATA aussi) ou un module 4G. Sans compter que le berceau pour disque dur dispose d’un emplacement libre !
La présence de seulement deux emplacements pour mémoire DDR4 sur la carte mère oblige à troquer les deux modules de 8 Go contre deux autres de plus forte capacité en cas de changement.
Le processeur, lui, ne peut pas être remplacé par un autre modèle puisqu’il est soudé à la carte mère, tout comme la GTX 1070 de NVIDIA.
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