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Test : XMG C405, un petit portable gamer qui pourrait croquer Alienware ?

Plus puissant qu’un ultra 13 pouces, plus nomade qu’un ordi 15 pouces, ce XMG C405 fait payer plein pot de gros défauts.

L'avis de 01net.com

Schenker Technologies XMG C405

Affichage

3 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Autonomie & charge

1 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Performances

0.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/04/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Schenker Technologies XMG C405

Processeur Intel Core i7-4720HQ
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 14 "
Puce graphique Nvidia GeForce GTX 965M
Voir la fiche complète

Schenker Technologies XMG C405 : la promesse

Après avoir testé le P705 du fabricant allemand Schenker Technologies, place à un modèle de plus petit gabarit : le XMG C405. Petit ordinateur à écran 14 pouces de diagonale, il est conçu pour répondre aux attentes des gamers nomades mais aussi des utilisateurs ayant besoin d’une grosse puissance sous le clavier pour faire tourner de lourdes applis, aussi bien au bureau qu’en voyage. Et si nous trouvions qu’il ressemblait fortement en P34 de Gigabyte, nous en avons eu confirmation dès le déballage de la machine : c’est bien lui et Schenker ne s’en cache (presque) pas.

Disponible à partir de 1500 euros environ, le C405 est disponible uniquement sur le site XMG. Le prix de notre configuration de test avoisinant les 1960 euros, nous avons quelques attentes à son endroit. Va-t-elle parvenir à détrôner notre Alienware 14 de référence ?

À gauche, le C405 de XMG et à droite, notre Dell Alienware 14

Schenker Technologies XMG C405 : la réalité

À première vue, le XMG C405 ne donne pas l’impression d’être un PC pensé pour le gaming à haute dose. En effet, son gabarit est assez contenu et reste dans le standard des ultraportables : seulement 2,2 cm d’épaisseur pour 1,8 kilo sur la balance. Pas mal du tout ! On est loin des mensurations de l’Alienware 14. Ce XMG n’adopte pas non plus les quelques éléments esthétiques usuels des PC de gaming comme le look agressif et ou les LED de couleurs pour souligner certaines courbes ou autres éléments du boîtier.

Un boîtier tout en sobriété et une dalle mate

Le C405 fait dans la simplicité puisque son capot en aluminium sombre frappé du logo XMG contraste avec élégance avec le plateau du clavier et les repose-main, toujours en alu’ mais argenté.

Après un rapide coup d’oeil sur la fiche technique, pas de doute cependant : il est clairement taillé pour le jeu. Qu’il affichera, heureusement, sur une dalle Full HD… mate.

La carte 3D GeForce GTX 965M se défend bien

Coincé sous le clavier à touches noires rétroéclairées, les composants regroupés servent tous un seul but : afficher de beaux polygones et des scènes 3D complexes. Et c’est à la “nouvelle” GeForce GTX 965M que revient cette lourde tâche. Lancée au CES 2015, équipée de 2 Go de mémoire vidéo et forte de sa puce graphique Maxwell cadencée à 944 MHz, cette GeForce s’en donne à cœur joie. Nous avons ainsi relevé entre 120 et 130 images par seconde dans nos jeux de référence, en réglant les détails en “Élevé” et en conservant la définition native de la dalle. Pour les plus techniciens, la GTX 965M obtient un score global de 2454 points dans 3D Mark Fire Strike Extreme.

A titre d’indication, la GeForce GTX 765M de notre Alienware 14 pouces, utilisant la précédente architecture de Nvidia, et dotée de la même quantité de mémoire, obtient un score de 2370 points dans le même test 3DMark. Cependant, elle n’arrive pas à afficher plus de 85 images par seconde en moyenne dans nos titres de test.

Du SSD, plein de mémoire et un Core i7

Et comme une bonne carte graphique ne peut être exploitée que par un processeur qui a des muscles, c’est un Core i7-4720HQ d’Intel qui se charge de toute la partie calcul et de faire tourner les applications sur ses quatre cœurs à 2,6 GHz. Côté mémoire vive, le C405 embarque 16 Go, scindés en deux barrettes de 8 Go occupant les deux emplacements disponibles.

Afin d’assurer des lancements rapides tant de Windows 8.1 que des jeux ou applis préférées, le C405 embarque 250 Go de SSD (au format mSATA). Le stockage des données s’effectue, quant à lui, sur un disque dur de 1 To. Rappelons que sur le site de XMG, il est possible de modifier la quantité de mémoire mais aussi d’ajuster la capacité du SSD et du disque.

Son autonomie frôle les 4 heures

Puissant, oui. Mais endurant aussi ? Comparativement à certaines machines pour gamer passées entre nos mains, le C405 peut se vanter d’avoir une bonne autonomie de 3 heures 45 minutes. Aussi bien en lecture vidéo qu’en usage plus “polyvalent”, mélange de navigation, bureautique, visionnage de photo et vidéo en ligne. Un très bon score pour une machine de jeu mais pas excessivement élevé pour un engin nomade coûtant plus de 1950 euros.

C’est grâce à la technologie Optimus de Nvidia que la batterie tient aussi longtemps. Pour rappel, lorsque la carte graphique GeForce n’est pas utilisée, celle-ci passe en hibernation. Et, pendant qu’elle « dort », c’est le contrôleur graphique intégré du processeur Intel Core i7 qui prend le relais. Ce dernier consomme peu et suffit amplement à afficher des vidéos Full HD tout comme, évidemment, l’interface de Windows 8.1.

Notre Alienware 14, équipé d’Optimus également, ne tient que 3 heures 20 minutes dans les mêmes conditions. La consommation globale de la plateforme est comprise entre 9 et 30 watts, donc plus élevée que celle du XMG C405, ce qui explique facilement que ce dernier tienne quelques minutes de plus loin de son chargeur secteur.

Connectique à la pointe

Le C405 de XMG est équipé d’une connectique généreuse. Prises USB 3.0 et réseau (à gauche, bravo !), sorties vidéo VGA (oldies but goldies) et HDMI ainsi qu’un lecteur de cartes SD.

Pour l’audio, le flanc gauche propose un combo sortie stéréo/entrée micro. Nous aurions apprécié que ce dernier soit séparé en deux prises distinctes car nombreux sont les casques gaming dont les câbles se terminent par deux prises jack 3,5 mm et non une seule (comme sur les kits main libre de smartphones).

Ça chauffe, dehors comme dedans

Jusqu’à présent, ce XMG faisait un sans-faute ou pas loin. Malheureusement, nous avons déchanté lorsque nous avons fait des images thermiques de la machine. La température monte jusqu’à 56°C sous le C405 (contre 43°C sur l’Alienware 14). Gare au coup de chaud sur les cuisses ! Et, après étude des différents graphiques d’activité des composants, nous nous sommes rendus compte que, de temps en temps, le processeur avait tendance à baisser ses fréquences. Ainsi, au lieu des 2,6 GHz annoncés, les quatre cœurs officiaient entre 1,8 et 2 Ghz au bout de 2 minutes de charge intensive. De notre point de vue, le fautif n’est autre que le système de refroidissement. D’apparence bien proportionné, sa conception n’est en revanche pas optimale par rapport à la puissance des composants à refroidir. En effet, le réseau de caloducs en cuivre fait transiter les calories du processeur sur la puce graphique et inversement. Donc, pour éviter la détérioration ou l’arrêt brutal de la machine, le processeur préfère abaisser ses fréquences tout en continuant à assurer sa tâche. Ce n’est pas un throttling important puisque la puce Intel ne passe pas en fréquence minimum mais cette dernière ne peut pas s’exprimer à plein.

Cependant, en jeu, nous n’avons constaté ni ralentissement ni chute brutale des performances. Néanmoins, difficile de garantir que cela ne se produira pas dans le futur, surtout si les prochains moteurs 3D nécessitent plus de ressources matérielles.

Du bruit et des économies

Second crève-cœur, les nuisances sonores de la machine mesurées à 49 dB révolues par notre sonomètre lorsqu’on lance un jeu vidéo. Pour rappel, l’Alienware 14 ne dépasse pas les 45,2 dB. En outre, les deux petits ventilateurs se déclenchent parfois sans raison, alors que la machine est en inactivité et que le bureau de Windows 8.1 est affiché.

Dernière grosse déception, le disque dur n’est pas vissé à la machine. Posé à même le boîtier, il est simplement encadré de bandes plastiques solides, renforcées par endroit avec des coussins en mousse pour le caler et l’empêcher de trop bouger. On a connu des finitions intérieures plus premium sur des machines bien moins chères… Mentionnons enfin qu’une housse de transport est livrée avec l’appareil. Et si elle est parfaitement taillée aux mensurations de la machine, impossible d’y loger l’adaptateur secteur.

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