Avouons-le, même en suivant de près l’actualité Xiaomi, on commence à s’y perdre ces derniers mois. Watch 2 Pro, Redmi Watch 4, Watch 2 ; sous Wear OS, Zepp OS et maintenant HyperOS : on ne sait plus vraiment où donner de la tête. Cette Watch S3 se positionne donc juste au dessus de la Redmi Watch 4, elle tourne sous le nouveau HyperOS et coûte 50 euros de plus, soit 150 euros. Dans cette gamme ultra segmentée, le modèle supérieur à 200 euros est la Watch 2, équipée quant à elle de Google Wear OS.
À 150 euros, Xiaomi livre donc ici un modèle au boîtier en aluminium, mais muni d’un cadre en acier inoxydable interchangeable. Il suffit pour cela d’opérer une légère rotation pour le décrocher et le remplacer par la version de son choix (quatre modèles sont disponibles au prix de 40 euros).
Le bracelet est constitué d’un classique caoutchouc fluoré, dont l’extrémité vient se ranger sous la boucle. L’ensemble est léger (44 g) et ne pèse pas du tout au poignet. En revanche, ses dimensions importantes (47 × 47 × 12 mm) n’en font pas un appareil discret.
Un écran qui manque de luminosité
Mais il fallait bien ça pour caser dans ce boîtier le grand écran Amoled de 1,43 pouce (466 x 466 pixels, résolution de 326 ppp). Avec une luminosité de 600 nits, on peut supposer que c’est exactement la même dalle embarquée par la Watch 2. On atteint donc les mêmes limites : en plein soleil, difficile de bien lire ce qui y est affiché. En revanche, le capteur de luminosité semble bien moins réactif sur cette Watch S3 : nous avons régulièrement attendu deux à trois secondes que l’écran s’illumine convenablement, par exemple en relevant notre manche qui la couvrait.
Sur le côté, deux boutons seulement et pas de molette ; dommage tant ce système est pratique pour faire défiler les menus (la Redmi Watch 4 et la Watch 2 Pro en sont pourtant munies). Un appui sec sur le bouton du haut affiche les applications ; un long ouvre l’assistant vocal Alexa. Un appui court sur celui du bas ouvre une application précise qu’on peut lui assigner : un long affiche le menu de redémarrage. La gestuelle permet également de naviguer au sein de l’interface de la montre en glissant son doigt sur l’écran : notification vers le bas, menu des raccourcis vers le haut et widgets sur les cotés.
Des usages limités par le manque d’ouverture
Le système ne souffre d’aucun ralentissement ou temps de latence notable, mais nous nous sommes surpris à nous y prendre régulièrement à plusieurs fois pour lancer une application ou revenir en arrière dans un menu. Parfois, cet écran tactile est donc capricieux. On continue également à regretter le design de l’interface, toujours aussi flashy et surtout des cadrans, souvent clinquants et peu discrets, malgré le grand choix proposé. Mais c’est manifestement la marque de fabrique du constructeur chinois.
On a également été déçu par l’intégration d’Alexa qui n’arrive toujours pas à lancer un simple minuteur et nous demande en boucle combien de temps nous désirons. On se cantonne donc aux usages basiques de notification et suivi d’activité, HyperOS ne permettant toujours pas d’installer d’applications tierces ou tout simplement d’y synchroniser de la musique. C’est sûrement là le plus gros défaut de cette Watch S3 qui sera ainsi très limitée dans son usage.
Pour configurer tout cela, on peut passer les réglages accessibles directement depuis la montre ou via l’application Mi Fitness, disponible sur Android ou iOS. C’est aussi là qu’on peut consulter le plus facilement les statistiques de santé et d’exercices collectées par la montre : sommeil, rythme cardiaque (pas d’ECG), nombre de pas, calories dépensées, oxygène sanguin, etc.
Un GPS en amélioration
Mais la bonne surprise vient certainement du suivi d’activité pendant les entraînements. On a souvent reproché aux appareils Xiaomi le manque de précision de leur GPS. La Watch S3 gomme enfin en partie ce défaut. Sur l’ensemble de nos exercices en vélo, la différence de distance estimée n’était que de quelques dizaines à centaines de mètres. Par exemple sur ce parcours (on peut exporter les données dans Strava) mesuré à 13,46 km par une Apple Watch Series 8 et 13,01 km par la montre de Xiaomi.
Cette dernière a encore tendance à couper les virages pour raccourcir les distances, mais on s’approche enfin de quelque chose de plus réaliste, par rapport à de précédents modèles qui auraient souffert d’une différence de bien plus d’un kilomètre. Même chose pour la plage de rythme cardiaque qui est presque identique à celle de la montre d’Apple, réputée plutôt précise pour ses mesures.
Mais comme souvent avec les montres Xiaomi sous HyperOS, sa grande qualité de cette Watch S3 est encore une fois son autonomie. Avec sa batterie de 486 mAh, nous avons réussi à tenir environ une semaine avant de la recharger, en la portant 24 h sur 24. Le constructeur chinois annonce 15 jours, mais nous avons préféré la configurer avec un cadran « always on ». Par comparaison, la Watch 2 Pro sour Wear OS avec une batterie de 495 mAh n’avait tenu que 36 heures. Mais sa puce est d’un autre niveau de puissance, sans parler de ses capacités décuplées par le choix d’applications du Play Store.
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