À première vue, difficile de faire la différence avec son aîné. Le nouveau bracelet connecté de Xiaomi (80 euros), affiche en effet exactement le même design. Avec son large écran de 1,74 pouce, il est même plus proche de la montre connectée que du bracelet. Pourtant, quand on compare les deux modèles en détail, on s’aperçoit d’une légère différence de taille : 43,27 x 32,49 x 10,8 mm pour le 9 Pro contre 46 x 33,35 x 9,99 mm pour le 8 Pro. Cette nouvelle version est donc un peu plus compacte en largeur et en hauteur, mais aussi plus épaisse de presque un millimètre. Concernant le poids, rien d’aussi significatif puisqu’avec ses 24,5 grammes (sans bracelet), il pèse seulement 2 grammes de plus que son prédécesseur.
Notre version noire de test prêtée par Xiaomi n’est pas la seule couleur disponible puisque le Smart Band 9 Pro est aussi proposé en rose poudré et gris. La finition est excellente à ce niveau de prix, renforcée sur cette génération par un cadre en aluminium alors que le précédent était en plastique. La taille et la définition de l’écran sont donc la même (336 x 480 pixels), mais la dalle AMOLED est drastiquement améliorée avec une luminosité maximale tout simplement doublée à 1 200 nits. Cela se ressent clairement au quotidien, l’écran est lisible en toutes circonstances, même lors d’un exercice de course à pied en plein soleil au bord de la Méditerranée.
Le GPS toujours à la peine
Le système d’attache du bracelet est propriétaire. En plus du modèle en TPU (thermoplastique élastomère) livré par défaut, des modèles en cuir ou en métal seront également disponibles, mais pas encore proposés sur la boutique du constructeur à l’heure d’écrire ces lignes.
Côté composants, le bracelet embarque notamment un accéléromètre, un gyroscope, une boussole électronique, un capteur de fréquence cardiaque optique et oxymètre de pouls et un capteur de lumière ambiante pour moduler automatiquement la luminosité de l’écran.
Le Bluetooth 5.4 est également de la partie tout comme la compatibilité avec plusieurs systèmes de positionnement (ce que n’intègrent pas les Smart Band classiques de la marque) : BeiDou, GPS, GLONASS, Galileo et QZSS. Xiaomi annonce même 33 % d’amélioration de la précision du positionnement par rapport au 8 Pro. Malgré ces belles promesses, on reste encore bien en deçà des meilleurs appareils du marché. Si les prix ne sont évidemment pas comparables, nous l’avons utilisé en parallèle avec une Apple Watch Series 10, considérée comme l’une des meilleures du genre, même si elle est un peu moins performante que la Garmin Forerunner dans le domaine. Les différences de relevé sont significatives, le Smart Band 9 Pro ayant toujours tendance à s’éloigner d’une ligne droite ou à couper un peu court dans les virages. Les performances peuvent donc être faussées puisqu’avec des distances parcourues plus courtes sur un même temps, elle a tendance à sous-évaluer la performance. C’est l’un des défauts récurrents des modèles de la marque, mais difficile cependant de lui en vouloir sur ce point à ce prix.
Du mieux sur la fréquence cardiaque
Le capteur de fréquence cardiaque semble en revanche avoir fait des progrès (15 % de précision supplémentaire annoncés). Lors de nos exercices, le relevé était presque toujours similaire à celui de notre modèle de référence. Seule sa réactivité peut être critiquée lors de fortes variations, comme durant une course en fractionné. Là, on constate qu’il n’est pas aussi prompt à suivre la courbe descendante.
Les nageurs peuvent quant à eux profiter d’une étanchéité de 5 ATM correspondant en théorie à une pression jusqu’à 50 m de profondeur. Cependant, celle-ci est mesurée de manière statique et lors d’un exercice de nage, la pression peut monter rapidement à cause des mouvements. Il est donc fortement déconseillé de faire par exemple de la plongée avec ce modèle.
Ce sont en tout 150 sports différents qui peuvent être suivis grâce au bracelet. En plus de la fréquence cardiaque, l’oxygène dans le sang peut lui aussi être mesuré. Tout comme le suivi de sommeil. Sur ce point, les résultats nous ont paru là aussi plus erratiques que ceux de notre modèle de référence, avec des variations très fréquentes et la non-détection de quelques phases d’éveil.
Mais la gestion de sa batterie de 350 mAh permet de la porter toutes les nuits sans vraiment se soucier de son autonomie. En activant tous les suivis en permanence et l’écran « always on », nous avons ainsi tenu 9 jours sans avoir à la recharger.
Xiaomi promet 10 jours dans ce cas-là, mais notre utilisation en test a été intensive. Sans activer l’écran en permanence, on peut même monter selon le constructeur à 21 jours. La recharge prend quant à elle 75 minutes environ, grâce au chargeur magnétique propriétaire vers USB-A (transformateur non fourni).
Toujours pas d’applications tierces
Du côté de l’interface, tout est similaire aux précédents Smart Band : glissement vers la droite ou la gauche pour accéder aux widgets et aux raccourcis, vers le bas pour les notifications (auxquelles on ne peut pas répondre depuis le bracelet) et vers le haut pour les applications. Ces dernières restent cependant limitées à celles installées, sans possibilité d’en installer d’autres. Impossible aussi d’y charger des fichiers audio pour en profiter lors d’un exercice sans partir avec son smartphone en poche.
L’application Mi Fitness (iOS et Android) évolue peu, mais reste toujours agréable à utiliser grâce à une interface très claire : un onglet Santé, un onglet Entraînement, un onglet Appareil et un dernier pour le profil de l’utilisateur. On peut y consulter toutes les données récoltées par la montre (transférables aussi vers Strava et Suunto) ou effectuer quelques réglages, comme ceux des notifications ou des cadrans. On regrette cependant que tous les réglages de la montre n’y soient pas accessibles obligeant à passer forcément par son petit écran pour ajuster certaines fonctions.
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