Le Xiaomi Redmi Note 12 a la lourde tâche de succéder au Redmi Note 11 qui était une référence du rapport qualité/prix. Cette nouvelle version se décline en deux variantes : 4G et 5G. C’est cette dernière que nous avons testée pour vous donner notre avis sur l’un des smartphones les plus abordables de la marque chinoise.
Prix et date de sortie du Xiaomi Redmi Note 12 5G
Lancé au prix conseillé de 299 €, on peut désormais trouver le Xiaomi Redmi Note 12 5G pour moins de 200 euros. Il est évidemment possible de le retrouver encore moins cher chez différents revendeurs en ligne. Veillez cependant à différencier les versions 4G et 5G pour ne pas vous tromper de modèle.
Cette version 5G est proposée en trois couleurs (bleu givre, gris onyx, vert forêt) et en deux variantes :
- 4 Go de RAM + 128 Go de stockage
- 8 Go + 256 Go de stockage
L’exemplaire de test que nous avons est une version avec 8 Go de RAM (+ 3 Go de RAM virtuelle) et 256 Go de mémoire de stockage.
Design : simple, mais efficace
Dos en plastique qui marque un peu les traces de doigts, bloc caméra rectangulaire qui abrite trois modules et un flash, écran plat aux bordures généreuses… Pas de doute, nous sommes bien sûr un smartphone d’entrée de gamme tout ce qu’il y a de plus classique.
Les bords arrondis à l’avant et à l’arrière ainsi que ses 188 g sur la balance en font un téléphone agréable à tenir en main, bien que son revêtement arrière ait tendance à glisser. Pour y remédier, vous pourrez toujours utiliser la coque de protection transparente fournie dans la boîte.
Puisque l’on parle de protection, notez que le Xiaomi Redmi Note 12 5G profite d’une certification d’étanchéité IP53 qui le protège de la poussière (sans être étanche) et des projections d’eau. Attention donc de ne pas l’immerger. Pour ce qui est des rayures, il faudra se contenter d’un verre Gorilla Glass 3 pour l’écran.
Sur le côté droit, on retrouve les boutons de réglage du volume ainsi que celui de mise sous tension. Le lecteur d’empreinte se trouve directement sur ce dernier. La trappe sur le côté gauche peut abriter jusqu’à deux nanoSIM (5G) ou une nanoSIM + une microSDXC jusqu’à 1 To de stockage.
Sur la tranche du dessus, on note la présence d’un port infrarouge (pour se servir du smartphone comme d’une télécommande) ainsi que d’un port mini-jack 3,5 mm pour brancher vos casques et écouteurs en filaire si vous le souhaitez. Enfin, la tranche inférieure abrite une grille pour l’unique haut-parleur ainsi que le connecteur USB-C.
Écran : un point fort du smartphone
Le Xiaomi Redmi Note 12 5G profite d’un écran OLED, ce qui est assez rare à ce niveau de prix. Un premier bon point. Ajoutez à cela un taux de rafraichissement de 120 Hz et une définition confortable de 1080 x 2400 pixels sur une diagonale de 6,67 pouces et vous avez de quoi regarder confortablement vos contenus multimédias.
Les couleurs par défauts sont loin d’être parfaitement réglées, avec un delta E de 5,13, loin du chiffre de 3 ou moins recherché. Pour s’en approcher, et ainsi obtenir des couleurs plus réalistes, nous vous conseillons le schéma de couleur « standard » dans les paramètres d’affichage du téléphone.
Ecran : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
Côté luminosité, le smartphone s’en sort très bien en affichant une luminosité moyenne de 733 cd/m2 qui le place juste derrière le Galaxy A34 5G qui fait référence sur ce segment tarifaire. De quoi regarder confortablement l’écran dans quasiment toutes les situations, y compris en extérieur lorsque le soleil brille.
Performances : il assure l’essentiel
C’est le Snapdragon 4 Gen 1 qui anime le Xiaomi Redmi Note 12 5G. Cette puce de Qualcomm se fait rare, mais offre des performances satisfaisantes, logiquement supérieures à celles du Snapdragon 680 du Redmi Note 11, la 5G en plus.
AnTuTu : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
Geekbench : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
Le SoC n’a pas à rougir face à la concurrence, avec des résultats comparables dans les benchmarks. La puce Mediatek Dimensity 1080 qui équipe le Galaxy A34 garde encore une bonne longueur d’avance.
Bien que le Redmi Note 12 5G n’ait pas été en mesure de lancer les benchmarks GFXBench et 3DMark, nous avons pu mettre à l’épreuve le GPU Adreno 619 du SoC.
GFXBench : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
3DMark et température : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
Ce dernier peut faire tourner tous les jeux du Play Store à 30 i/s sans encombre, avec un niveau de chauffe tout à fait correct et une amplitude thermique de seulement 12,6°C. Libre à vous de monter jusqu’à 60 i/s dans certains jeux, mais cela se fera au prix de concessions graphiques et de ralentissements visibles.
Autonomie et charge : mention très bien
Comme son prédécesseur, le Xiaomi Redmi 12 5G est équipé d’une batterie de 5000 mAh et d’un chargeur de 33W qui est fourni dans la boîte. Cependant, le nouvel écran et la nouvelle puce semblent avoir donné de l’élan au nouveau modèle de Xiaomi qui supplante son ainé en matière d’endurance.
Autonomie et charge : le Xiaomi Redmi Note 12 5G face à la concurrence
Ainsi, notre 01Lab a mesuré 16 h 26 d’autonomie vidéo et 20 h 52 d’autonomie polyvalente. Des scores supérieurs à tous ces concurrents du jour, tout simplement. Au quotidien, cela se traduit par une grosse journée d’autonomie, voire une journée et demie si vous ne sollicitez pas trop le téléphone et que vous passez l’écran en 60 Hz.
Si la vitesse de charge de 33W n’est pas aussi impressionnante que celle du OnePlus Nord CE 3 Lite et ses 67W, le Redmi Note 12 ne démérite pas en se rechargeant complètement en 1h10 environ.
Interface chargée et support limité
À sa sortie il y a quelques mois, le Xiaomi Redmi Note 12 5G était livré sous Android 12 avec l’interface maison MIUI 14. Nous avons testé le smartphone au mois d’août et une mise à jour vers Android 13 était disponible. Nous l’avons évidemment installée.
Dans la mesure où Xiaomi promet seulement deux mises à jour d’Android, cela signifie que le téléphone recevra Android 14, mais n’ira pas au-delà. En revanche, la marque pourra toujours proposer de nouvelles versions de MIUI pour apporter certaines fonctionnalités qui ne seraient plus apportées par de futurs vers d’Android.
Comme toujours avec Xiaomi, le nombre d’applications préinstallées est très important, ce qui entraine des doublons et vous oblige souvent à supprimer des applications que vous ne souhaitez pas.
Ainsi, on retrouve les applications Google, les applications Xiaomi, mais aussi les (nombreuses) apps partenaires comme Amazon, Facebook, TikTok, Prime Video, Booking, LinkedIn, Agoda, Spotify, Snapchat et AliExpress. C’est aussi sans compter sur les recommandations de jeux à installer que l’on retrouve dans les dossiers.
MIUI n’en reste pas moins une interface complète et personnalisable qui n’est pas sans rappeler iOS par certains aspects. Ainsi, le panneau des notifications et celui des raccourcis sont coupés en deux, avec un effet de transparence similaire à celui que l’on retrouve sur les iPhone. Vous pouvez aussi choisir où se positionnent vos nouvelles applications : dans le tiroir d’applications ou directement sur le bureau.
Audio
Pas de miracle pour ce smartphone à moins de 300 euros qui n’offrent qu’un seul haut-parleur, d’une qualité médiocre. Le Redmi Note 12 5G se rattrape avec sa prise mini-jack 3,5 mm et ses différents réglages audio pour adapter le son à vos casques et écouteurs Xiaomi. De manière plus générale, vous pouvez affiner les réglages sonores à vos oreilles avec une fonction bienvenue d’ajustement du volume ainsi qu’un égaliseur audio.
Photo et vidéo : le talon d’Achille
Pour son Redmi Note 12 5G, Xiaomi renouvelle presque à l’identique la configuration photo du Redmi Note 11. Le changement le plus notable vient du module caméra principal qui passe de 50 à 48 Mpx, toujours avec la même ouverture. Ainsi, on retrouve :
- Un grand-angle de 48 Mpx, ouverture f/1.8;
- Un ultra-grand-angle de 8 Mpx, ouverture f/2.2, 120°;
- Un macro de 2 Mpx, ouverture f/2.4;
- Un module selfie de 13 Mpx, ouverture f/2.5.
Intuitive, l’application photo propose de nombreux modes de prises de vue. On apprécie le menu déroulant en haut à droite qui affiche uniquement les options pertinentes selon que vous preniez des photos ou une vidéo.
Grand-angle, ultra-grand-angle et zoom
De gauche à droite et de haut en bas : ultra-grand-angle, grand-angle, zoom numérique x2, zoom numérique x10.
Ne tournons pas autour du pot, le module caméra du Xiaomi Redmi Note 12 5G n’a rien d’exceptionnel. Il est en mesure de prendre des photos correctes lorsque les différentes scènes sont bien éclairées. Le module grand-angle s’en sort logiquement mieux que l’ultra-grand-angle, même si aucun des deux n’offre un bon piqué. Les couleurs sont saturées pour venir flatter l’œil.
Malheureusement, le smartphone montre rapidement ses limites dans sa gestion de la dynamique. Même avec le mode HDR, le Redmi Note 12 ne parvient pas à déboucher les zones d’ombres, comme vous pouvez le voir sur ces différents clichés.
De gauche à droite et de haut en bas : ultra-grand-angle, grand-angle, zoom numérique x2, zoom numérique x10.
En l’absence de zoom optique, ce qui est logique sur un smartphone à moins de 300 euros, il faut se contenter du zoom numérique qui offre un rendu tout juste correct jusqu’au x2. Au-delà, vous pouvez dire au revoir aux détails.
Macro
Pour le fun, nous avons testé le module macro de 2 Mpx. Sans surprise, la définition ne permet pas d’avoir un niveau de détails suffisant. Ajoutez à cela l’impossibilité de se rapprocher trop près du sujet (un comble pour un mode macro), et vous avez un module caméra qui fait surtout de la figuration.
Nuit
Photo module grand-angle (principal) : à gauche photo sans le mode nuit, à droite avec.
Une image valant mieux qu’un long discours, vous pouvez constater par vous-même que les clichés nocturnes ne sont pas le point fort du Redmi Note 12 5G. Le mode nuit, uniquement disponible pour le module grand-angle, apporte un peu plus de lumière (et donc de détails), sans pour autant rendre les clichés qualitatifs. Le bruit numérique est très présent et les détails sont aux abonnés absents.
Photo de nuit prise avec le module ultra-grand-angle du Xiaomi Redmi Note 12 5G (mode nuit indisponible).
Sur l’ultra-grand-angle, les photos de nuit deviennent rapidement catastrophiques. À éviter tant que possible au profit du module caméra principal.
Portraits et selfies
Grand-angle sans mode portrait à gauche, avec à droite.
Le mode portrait remplit son office en proposant un effet bokeh grâce à un flou logiciel pour l’arrière-plan. Le détourage est plutôt bon, même si la zone qui est censée être nette ne l’est jamais totalement. Frustrant.
Selfie sans mode portrait à gauche, avec à droite.
Le constat est similaire avec le module selfie qui propose un détourage efficace en mode portrait, mais qui manque parfois de netteté et a la fâcheuse tendance à lisser la peau.
Vidéos
À l’avant comme à l’arrière, le Redmi Note 12 5G ne peut filmer qu’en 1080p à 30 images par seconde. Malheureusement, l’absence de stabilisation optique rend les vidéos en mouvement difficilement exploitables.
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