Comme son concurrent OnePlus, Xiaomi met à jour son appareil phare de 2016. Six mois après le Mi5, le Mi5s est disponible sur le marché chinois. Le Snapdragon 820 laisse place au Snapdragon 821, le tout dernier processeur haut de gamme de Qualcomm, cadencé à 2,15 Ghz et épaulé par 3 Go de mémoire vive. L’appareil offre 64 Go de stockage (non extensible) et dispose d’un capteur photo de 12 mégapixels. Non disponible pour le marché français – adieu la compatibilité avec les fréquences à 800 MHz pour la 4G, il est disponible chez plusieurs importateurs pour environ 300 euros. Un tarif toujours aussi compétitif vu son niveau d’équipement. Le modèle que nous avons testé nous a été fourni par Gearbest.
La différence par le design
Même lorsque leur prix est bas, les smartphones chinois troquent bien souvent le plastique contre du métal. Le Xiaomi Mi5s ne fait pas exception à la règle. Mais là où de nombreux rivaux reprennent les lignes des terminaux HTC, Apple ou autres, Xiaomi parvient à apporter sa touche d’originalité. Les lignes sont épurées et le dos s’incurve agréablement sur les côtés. C’est beau, et surtout bien plus facile à prendre en main. En prime, l’appareil s’offre le luxe d’être fin (8,3 mm) et plutôt léger (145 g).
Comme sur l’iPhone 7, le bouton Home est sensitif et envoie une petite vibration à la pression. Le système n’est pas désagréable mais il est loin de donner l’illusion d’un bouton physique, comme chez Apple. Les boutons de réglage du volume et d’alimentation sont placés sur la tranche droite, à hauteur parfaite. La connectique est celle d’un modèle haut de gamme de 2016 puisqu’un port USB Type-C se loge au-dessous de l’écran. Il faut désormais le rappeler mais le smartphone dispose bien d’une prise jack.
Un affichage tout simplement excellent
Avec une diagonale de 5,15 pouces, la définition Full HD suffit à offrir une haute résolution de 428 ppp. Dans les faits, cette dalle IPS rivalise avec les meilleures du marché, y compris celles de type Amoled. Nous avons mesuré une luminosité de 655 cd/m² – mieux que sur les Samsung Galaxy S7 et OnePlus 3T – et un taux de contraste de 1770:1. Des chiffres excellents qui assurent un confort d’affichage optimal dans n’importe quelle situation, y compris en plein soleil.
Disponible depuis cet été, la surcouche MIUI 8 est intégrée sur une base d’Android 6.0. Le centre de notifications a été revu pour davantage de sobriété. Le fonctionnement est très proche de ce que l’on retrouve habituellement sur les smartphones Android. Avec un design épuré, la ROM gagne en lisibilité. Sa fluidité est bien aidée par les excellentes performances du Mi5s.
Une option baptisée Second Espace fait son arrivée. Concrètement, il s’agit d’un mode Invité que l’on active avant de prêter l’appareil à un tiers. Ainsi, ce dernier se retrouve face à une interface identique à celle d’un premier démarrage.
Malheureusement, nous avons eu droit aussi à quelques bugs. Pour configurer le mot de passe de Second Espace, justement. Le logiciel ne nous a alors pas laissé le choix de choisir un code PIN… à la voix. Certains raccourcis sont également peu intuitifs, comme la nécessité d’un appui long sur le bouton multitâche pour modifier l’écran d’accueil. On regrette enfin la présence de nombreuses applications impossibles à désinstaller. En l’absence de tiroir d’applications sur MIUI, il faudra les déplacer sur les écrans les plus lointains.
Parmi les plus performants du marché
Au même titre que le OnePlus 3T ou le ZTE Axon 7, le Mi5s offre des performances comparables à celles des smartphones haut de gamme. Nos premiers tests se sont montrés prometteurs, avec environ 60 images par seconde avec l’application 3D Epic Citadel et 141 554 points sous AnTuTU 6. C’est un peu moins que le OnePlus 3T qui atteint 165 143 mais bien plus que le Galaxy S7 qui affiche 131 621 points. Une prestation qui se confirme dans la pratique, avec des parties de Riptide GP ou Asphalt 8 (détails graphiques poussés au maximum) parfaitement fluides.
Pour être tatillons, nous avons tout de même trouvé un léger point négatif pour le jeu. Et il n’a aucun rapport avec la fiche technique. Le bouton principal nous a semblé un peu trop rapproché de la tranche basse de l’appareil. En mode paysage, il nous est arrivé de l’effleurer avec la base de notre index… et d’être redirigés vers l’écran d’accueil au beau milieu d’une partie. Il faudra donc faire attention à la façon dont vous tenez le smartphone, ou éviter d’avoir des doigts trop potelés.
Du mieux en photo
En plus d’être performant, le Xiaomi tient ses promesses en autonomie. Le Snapdragon 821 n’est sans doute pas pour rien dans la bonne optimisation de la consommation énergétique. Avec 9 h d’autonomie polyvalente ou 22 h en appels, le Mi5s assure une endurance tout à fait convenable. Comptez une grosse journée en utilisation intensive et presque deux jours si vous êtes moins gourmand.
Contrairement au OnePlus 3T lors de son test – et qui s’est en partie amélioré depuis les dernières mises à jour, le Mi5s nous a réservé une bonne surprise en termes de photo. Lorsque la lumière est suffisante, les images sont d’excellente qualité. Les couleurs et le contraste sont bons et le piqué est en nette amélioration par rapport au Mi5. En basses lumières, les clichés restent corrects mais ne parviennent pas à récupérer l’exposition. La partie vidéo est moins réjouissante. Si l’image est bonne, elle souffre de problèmes de mise au point. Le manque de stabilisation se fait également sentir.
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