Deux ans après avoir été cédée à Nokia, Withings veut tourner la page. La marque, rachetée par son co-fondateur Eric Carreel, récupère son identité d’autrefois et fait progressivement son retour sur le devant de la scène. Avec la Steel HR Sport, Withings renouvelle la formule qui a fait son succès, à savoir une vraie montre à aiguilles dotée d’un minuscule écran. Produit hybride entre l’horlogerie traditionnelle et la smartwatch, la Steel HR Sport se dote d’un support GPS (par smartphone) et d’un design affiné. Commercialisée 199 euros, cette tocante peut-t-elle séduire les amateurs de sobriété ?
Design : entre horlogerie suisse et Made in China
À première vue, la Withings Steel HR Sport n’a rien d’une montre connectée. Cadran rond, aiguilles, couronne sur le côté… On pourrait croire qu’il s’agit d’une montre classique. Il faut appuyer sur la couronne latérale pour découvrir sa spécificité : le petit rond noir sur le cadran dévoile un minuscule écran OLED, capable d’afficher des informations. C’est minutieusement bien pensé et bien intégré.
Sur cet écran peuvent s’afficher différentes informations pratiques, à commencer par l’heure ou la date du jour. On peut aussi voir le nombre de pas ou de kilomètres parcourus, ou consulter son rythme cardiaque en temps réel grâce à un capteur au dos de la montre. Connectée à un smartphone, la montre affiche aussi les notifications que l’on désire et vibre, mais on est évidemment loin du confort visuel de montres disposant d’un grand écran. Les alertes défilent ici au rythme de neuf caractères à la fois et nécessitent un petit effort de concentration. On regrette aussi qu’une levée de poignet ne suffise pas à réveiller à l’écran. Il faut en effet appuyer sur le bouton à chaque fois.
En bas de l’écran, un second cadran affiche votre avancement dans votre objectif quotidien. Vous avez fait 4.000 pas sur votre objectif de 8.000 ? L’aiguille sera donc positionnée à mi-chemin.
La Steel HR Sport est un peu plus fine que le modèle précédent, et propose un design léger et moderne, qui devrait convenir aux hommes comme aux femmes. Un seul format de 40 mm est proposé, preuve que Withings considère son produit comme suffisamment universel pour ne pas avoir à le décliner en différentes versions.
Un jumelage difficile
Facile d’utilisation, la montre de Withings se révèle douloureuse à configurer. Lors du jumelage de la Steel HR Sport à notre iPhone de test, il nous a fallu nous y reprendre à… quatre fois. La faute à des erreurs de connexion ou à des problèmes de mise à jour. Un bel enfer qui, on l’espère, va disparaître dans des futures versions de l’application compagnon.
Enfin un GPS… mais sur smartphone
Principale reproche adressé aux montres Withings précédentes : l’impossibilité de suivre son jogging ou son parcours en vélo sur une carte. Dépourvues de GPS, les montres Withings n’offraient aucun suivi physique digne de ce nom, ce qui avait de quoi repousser les sportifs. Avec la Steel HR Sport, on passe enfin à la vitesse supérieure… à condition d’avoir son smartphone sur soi.
Withings n’intègre toujours pas de GPS à sa montre, mais utilise celui de votre smartphone pour nourrir en informations son application compagnon « Health Mate ». Celle-ci offre un tas de données sur votre activité physique, à commencer par vos trajets ou la distance effectuée, mais aussi les différentes vitesses atteintes ou le rythme cardiaque en temps réel, ainsi qu’une estimation de votre VO2 Max. C’est plutôt bien fait et ergonomique. Dommage juste que le GPS ne soit pas directement intégré dans la montre, qui n’est donc pas 100% indépendante. Ce sera pour la prochaine fois !
Pour lancer une session de sport, c’est simple : Il vous suffit de presser longuement le bouton de l’appareil. Qui vous proposera alors d’initier une séance de course, de natation, de vélo ou de marche. Notez d’ailleurs que la Withings Steel HR est étanche jusqu’à 50 mètres. L’écran OLED de la montre affichera alors un chronomètre et lancera un suivi précis de votre activité.
Idéale pour surveiller votre sommeil
La Withings Steel HR Sport aussi offre une fonctionnalité de suivi du sommeil. Si vous gardez la montre au poignet la nuit, elle vous proposera un rapport d’activité au matin, vous indiquant vos périodes de sommeil profond et léger, sans que vous n’ayez à déclencher quoi que ce soit. Vous obtiendrez également un « score de sommeil » tous les jours, fonction de la durée de votre repos, de sa régularité, de sa profondeur et des éventuelles interruptions. Cela marche très bien, et il est possible, si vous utilisez un iPhone, d’exporter ces données vers Apple Santé (mais pas vers Google Fit, son équivalent sur Android).
Une autonomie béton
Withings promet une autonomie de 25 jours, nous avons tenu 18 jours avant de la voir basculer en « mode réserve ». Dans celui-ci, seules les aiguilles fonctionnent : la montre ne compte plus les pas ni ne calcule votre rythme cardiaque. Précisons que toutes les fonctions étaient activées sur notre modèle, et que nous recevions donc toutes les notifications de notre smartphone, ce qui a de quoi épuiser la montre plus vite. L’autonomie peut donc grandement varier selon votre usage : vous tiendrez moins longtemps si vous lancez de nombreuses activités sportives… En revanche, si vous limitez vos notifications et vous contentez du tracking basique (nombre de pas, rythme cardiaque, sommeil), la Withings Steel HR Sport peut tenir bien plus longtemps.
La recharge, au demeurant très rapide (comptez moins de deux heures pour parvenir à 100 % sur une montre presque hors service) s’effectue par un système magnétique, malheureusement propriétaire, similaire à ce que propose la majorité des produits concurrents. Mais avec son autonomie exceptionnelle, la Withings Steel HR Sport fait partie des trackers d’activité les plus endurants du marché. Vous n’aurez donc pas besoin de la recharger très souvent.
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