Withings Activité : la promesse
L’un des principaux reproches formulés à l’encontre des montres connectées lancées ces derniers mois concerne leur look, qui a plus à voir avec des écrans de poignet plutôt que de véritables montres. Vient ensuite leur autonomie, qui ne dépasse pas les 30 heures en usage normal pour les meilleures d’entre elles. Withings entend mettre tout le monde d’accord avec l’Activité, une montre fabriquée en plein coeur du pays horloger, à la frontière Suisse, et dépourvue d’écran, donc bien plus autonome. Est-ce pour autant la montre que tous les fans de techno attendaient ?
Withings Activité : la réalité
De toutes les montres connectées passées par le labo de 01net.com, la Withings Activité est sans conteste celle qui a suscité le moins de réactions ici. Non pas qu’elle soit insignifiante, non. Il s’agit tout simplement de la plus discrète de toutes. Exit l’effet néon produit par les écrans LCD, l’Activité est avant tout une montre classique surmontée d’un cadran en verre, rond, sous lequel s’agitent deux aiguilles. Si les lignes sont traditionnelles, les matériaux ont eux plus à voir avec l’horlogerie haut de gamme : verre en saphir anti-rayure, et boîtier en acier inoxydable. Après plusieurs semaines d’utilisation intensive et quotidienne, nous n’avons d’ailleurs décelé aucune rayure sur la montre, ni sur le boîtier ni sur le cadran. Tout porte à croire que l’Activité devrait pouvoir traverser les années sans trop d’encombres. Il faut dire aussi que la montre est fabriquée au Locle, une ville Suisse située à quelques mètres de la frontière, et qui abrite notamment les manufactures de petits noms de l’horlogerie, dont Rolex et Tissot… Le décor est posé.
Une montre avec du Bluetooth dedans
Aussi classique qu’elle puisse paraître, l’Activité intègre une troisième aiguille inhabituelle. En fait, son seul signe extérieur d’originalité. Celle-ci indique en pourcentage où en est l’utilisateur dans l’objectif de pas qu’il s’est fixé, déterminé par le podomètre intégré. À l’intérieur de cette montre sont amassés en effet l’ensemble des éléments électroniques du bracelet Pulse O2, ainsi que les pièces mécaniques traditionnelles d’une montre. En clair, l’Activité est un bracelet d’activité classique logé dans une montre qui l’est tout autant. Notez qu’en l’absence de bouton physique sur la montre, l’intégralité des fonctions ou presque sont accessibles depuis l’application Health Mate… compatible iPhone uniquement. Utilisateurs d’Android, il faudra prendre votre mal en patience, et attendre encore quelques semaines.
L’Activité intègre donc un podomètre qui s’appuie sur l’accéléromètre ainsi que les données renseignées dans le profil de l’utilisateur : poids, âge, taille, etc. Combiné à ces données, il donne des résultats vraiment précis selon nos tests. On y trouve aussi un accéléromètre triaxial donc, et un capteur de mouvement. Ce dernier est exploité par l’autre fonction principale de la montre : l’analyse du sommeil. Grâce à ce capteur, celle-ci est capable de relever différentes données comme le temps mis pour s’endormir, la durée du sommeil, le nombre d’interruptions ou encore les différents types de sommeil, plus ou moins profonds. Si les données semblent effectivement exactes, elles n’ont pas franchement d’utilité en l’absence d’interprétation, et donc de recommandations personnalisées.
Les quelques pistes accessibles dans la rubrique d’aide (ci-dessus, à droite) se contentent de reprendre les recommandations générales de l’OMS. Il est certes utile de les rappeler, mais elles ne seront pas pertinentes dans le traitement de troubles du sommeil plus spécifiques.
La montre est livrée avec deux jeux de bracelets, l’un en cuir et l’autre en silicone (voir ci-dessus). Et la bascule de l’un à l’autre est un jeu d’enfant grâce à un ingénieux dispositif à ressort. Ainsi, la montre peut être facilement utilisée comme tracker d’activité pour la course à pied, et très prochainement pour la natation. La montre est d’ailleurs étanche jusqu’à 50 mètres, ce qui est assez rare. Toutefois, en mode tracker, aucune donnée n’est accessible directement sur le cadran de la montre. Il faudra nécessairement jeter un coup d’oeil à l’application compagnon Health Mate, et encore, les informations affichées sont assez sommaires : distance parcourue, estimation des calories brûlées… Du moins par rapport à une appli de running dédiée comme Endomondo ou RunKeeper. En clair, l’Activité ne remplacera pas les bracelets dédiés à la course à pied, mais elle devrait combler les besoins de la plupart des sportifs occasionnels. Notez qu’elle est aussi dépourvue de GPS interne.
La radio-réveil de poignet
L’Activité de Withings intègre également un moteur de vibration. Ce dernier s’enclenche lorsque l’utilisateur a atteint son objectif de pas quotidien, mais aussi en mode radio-réveil. Pour le régler, il suffit de passer par l’application Health Mate, encore une fois. À l’heure du réveil, la montre se met donc à vibrer, ce qui s’avère beaucoup moins violent, à l’usage, qu’une sonnerie électronique, aussi harmonieuse soit-elle. Seule contrainte, il est nécessaire de porter la montre durant la nuit, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. Notez qu’en tapotant deux fois sur le cadran en verre de la montre, les aiguilles de la montre se déplacent pour rappeler à l’utilisateur à quelle heure est réglé le réveil. Dommage qu’aucune autre fonction ne soit associée au cadran tactile.
Une autonomie inégalée
Sans écran LCD, ni GPS, ni fonctions multimédias avancées… la Withings Activité serait logiquement capable de vivre sa vie de manière autonome près de 8 mois durant. Au-delà, il faudra remplacer sa pile CR2025. La montre de Withings est ainsi la plus autonome du marché, et de loin. Mais elle pourrait aussi tenir 5 ans sans Bluetooth, et une éternité si elle n’indiquait pas l’heure… Sans vouloir atténuer le confort que représente une autonomie de 8 mois, cette dernière est parfaitement (et techniquement) logique au regard des maigres fonctions connectées de la chose. Withings étant avant tout spécialisé dans la santé connectée, l’analyse du sommeil nous paraît pertinente, mais n’aurait-il pas fallu tout de même prévoir une zone de notifications ? Sans même avoir recours à un afficheur numérique, Withings aurait très bien pu y intégrer un système de notification sous la même forme que les indicateurs de date sur les montres traditionnelles.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.