X Sories Weye Feye : la promesse
En cette fin 2013, rares sont les appareils photo dépourvus d’une fonction Wi-Fi. La – rude – concurrence avec les smartphones est passée par là et on a l’impression que tous les appareils doivent être connectés. Heureusement, nos vieux reflex peuvent eux-aussi profiter des joies du contrôle sans-fil grâce au Weye Feye, un boîtier qui sert de relai Wi-Fi entre votre appareil photo et vos tablettes/smartphones.
X Sories Weye Feye : la réalité
Conçu à Biarritz (mais made in China, ne rêvons pas trop), le Weye Feye se présente comme une boîte d’allumettes d’une bonne centaine de gramme, rectangle noir austère dans sa coque de protection orange flashy. Epuré, l’accessoire dispose d’un bouton d’allumage et, sur le côté, d’un bouton de remise à zéro (reset). La mise à jour du programme interne (firmware) de l’appareil est automatique et se fait via l’application. Pratique et bien fait.
Pas de galère de Wi-Fi
La connectivité Wi-Fi est très simple et efficace : tous nos périphérique de test – iPad mini (1ère génération), Samsung Galaxy Tab 10.1, Bookeen Cybook Tablet 7” et HTC One S – se sont rapidement appairés avec le Weye Feye et la connexion est restée stable tout du long. Pas besoin de mot de passe, il suffit de cliquer sur le nom du terminal (Weye Feye xxxxx) et le tour est joué.
Léger amateurisme côté app
Si vous êtes sur iOS, l’application Weye Feye est développée par Chen Peizhi. Si votre terminal fonctionne sous Android ce sera ImagineVision Tech. Deux origines différentes pour deux applications aux logos eux aussi légèrement différents : c’est bête, mais avant chaque installation nous avons eu un doute. “S’agit-il bien de l’app officielle ?” Il serait bon que nos amis Biarrots fassent un peu le ménage et harmonisent l’ensemble.
iOS stable mais limité, Android complet mais plus incertain
Sous iOS, il nous a été impossible de récupérer le fichier RAW pour le retoucher avec Filterstorm alors même que nous pouvions voir la prévisualisation RAW à l’écran. De plus, au 18/11/2013, il manquait toujours un bouton de retour à la fonction caméra une fois passé en mode lecture depuis… le mode caméra (oui, c’est un peu tordu). Cependant, la latence était convenable (voir ci-dessous) et l’application stable. Sous Android, nous avons pu récupérer le fichier RAW mais… il était impossible d’obtenir un aperçu de l’image ! La solution – préconisée par l’application – est de shooter en Jpeg (bof) ou en RAW+Jpeg. Là encore, on attend de l’équipe d’XSories un peu de rigueur. Mais les mises à jour régulières du firmware nous laissent penser qu’ils sont sur la bonne voie.
Loin de la portée théorique
Jusqu’à 80 m de portée selon la fiche technique : pratique pour le shooting enbusqué ! Sauf qu’entre la théorie et la pratique il y a un vrai fossé. Dans nos locaux (environnement fermé, quelques réseaux Wi-Fi disponibles), la portée sur iPad s’est avérée plus que médiocre. Moins de 8 m depuis un couloir avec l’appareil posé dans une salle, à peine 10 m en ligne droite dans un open space. Insuffisant !
Latence : en fonction du terminal
Si la latencce du Weye Feye s’approche du 4/10e de seconde sur iPad (testé sur iPad Mini première génération), le bilan sous Android est plus mitigé puisqu’il oscille entre la demi seconde et… la seconde entière ! Cette différence n’est sans doute pas imputable à l’équipe d’XSories, mais plutôt aux différents composants réseau intégrés dans les terminaux Android.
Canon et Nikon seulement
La liste des appareils compatibles – visible ici http://www.weye-feye.com/downloads/faq.pdf – est sans appel : il vous faudra du Canon ou du Nikon pour profiter du Weye Feye. Le potentiel de mise à jour de tout appareil électronique permet d’espérer que la compatibilité soit étendue aux appareils Pentax et Sony, mais vu la domination de Canon-Nikon dans le segment reflex, il est possible que ce développement ne soit pas perçu comme rentable par XSories. A suivre…
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