Wacom Bamboo Spark : la promesse
Spécialiste des palettes et autres stylets numériques, Wacom développe des solutions de dessin et de prise de notes depuis des décennies et a récemment mis le paquet dans les accessoires pour tablettes. Catégorie à laquelle appartient ce Bamboo Spark. Gris comme un lundi de novembre, cet étui pour iPad se couple à un stylet numérique pour enregistrer toutes vos notes manuscrites sans passer par la phase numérisation. Peut-il remplacer efficacement le carnet de notes traditionnel ?
Wacom Bamboo Spark : la réalité
Le Spark existe en trois versions : l’une avec une simple poche pour ranger son smartphone, l’autre avec une poche plus grande pour tablette lambda jusqu’à 9,7 pouces et un dernier modèle destiné à l’iPad Air 2. C’est cette dernière version que nous avons testé.
Si les matériaux ne sont pas nobles ils sont bien choisis et nous n’avons détecté qu’un seul point de faiblesse : l’élastique du mécanisme de fermeture. Si le plastique employé pour maintenir l’élastique en place est hyper solide, ce dernier nous a paru moins durable.
Wacom connaît bien les paramètres à prendre en compte avec le dessin numérique, cela se sent dès l’initialisation : l’application permet en effet de paramétrer le Spark en mode horizontal ou vertical mais surtout en mode droitier ou gaucher, ce qui est une très bonne chose.
Une précision convenable
Commençons par le positif : le stylet est à même d’enregistrer de nombreuses pages dans sa mémoire interne sans que la tablette ne soit allumée. Il suffit de presser le bouton central pour arrêter l’enregistrement en cours et le couple étui + stylet comprendra automatiquement que vous commencez une nouvelle note dès la première pression sur le stylet.
Côté précision et niveaux de pression, nous sommes un peu déçus : le Spark ne perçoit pas les gestes les plus fins et il connaît même quelques petits ratés d’interprétation. Rien de grave pour la prise de note. Quant au dessin, ce n’est pas sa tasse de thé comme nous le verrons.
Gros lourdaud
Prenez un iPad Air 2, le calepin, le stylet et l’étui Bamboo Spark et vous obtenez un paquet d’un kilo – 972 g pour les pinailleurs. Et ce n’est pas le calepin qui pèse le plus mais bien la structure du de l’étui : avec 535 g sur la balance, il pèse plus lourd que la tablette !
Le poids idéal est éminemment subjectif mais, pour nous, un carnet de note d’un kilogramme, c’est un peu trop pour être vraiment nomade. A chaque fois qu’on le glisse dans le sac à dos, on se dit « tout ça pour numériser mes gribouillis ? Vraiment ? »
iPad Air 2 seul = 437 g
Bamboo seul = 535 g
poids total = 972 g
Application simple et efficace
Pour commencer une note il suffit… d’écrire ! L’étui détecte automatiquement l’activité du stylet et commence à enregistrer vos traits. Il est important de presser le bouton central quand vous avez rempli votre page car c’est cette pression qui termine officiellement la page.
L’enregistrement de la page suivante débute au moment même où vous reprenez l’activité. Pas besoin de synchroniser l’étui avec votre terminal à chaque page, le Spark disposant d’une mémoire interne de 100 pages.
La synchronisation et l’exploitation des notes se font via l’application Wacom Bamboo Spark et s’avèrent à la fois simple et rapide. Notez que la résolution (points par pouce) n’est pas très fine à la prévisualisation des images dans l’application, mais une fois votre note exportée en Jpeg ou PDF on profite d’un bien meilleur niveau de détails.
WILL, le format dédié à la reconnaissance de caractères
Outre l’export dans les formats classiques PDF et Jpeg – dont la qualité est plutôt bonne soit dit en passant, un autre format dédié aux développeurs est aussi disponible : le Wacom Ink Layer Language ou WILL (pas Smith). Le WILL est encore expérimental dans son implémentation. Il ne s’agit pas d’un fichier d’image ou de texte mais de l’enregistrement brut des données enregistrées par le stylet et ce format veut devenir le futur standard de l’encre électronique.
La première application indirecte de ce format exotique est la fonction de reconnaissance de caractère que Wacom a introduite ce 6 janvier 2016 au CES. La mise à jour de l’application iOS (tout juste disponible) propose en effet un système de reconnaissance de l’écriture manuscrite. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça fonctionne très bien en français comme en témoignent les images ci-dessous. Le hic, c’est que ce puissant outil ne sera pas gratuit longtemps…
Car, comme en témoignent les petites notes de mises à jour de l’AppStore, Wacom n’offre la reconnaissance de caractère que pendant un certain temps “gratuit pour une durée limitée”. Il semble donc que la marque nippone ait des velléités de développement d’abonnements payants de son Wacom Cloud. Si c’est le cas c’est vraiment dommage, surtout quand on tient compte du prix déjà élevé du Spark (160 euros tout de même).
Carnets trop chers
Nous ne sommes pas allés vérifier s’il existe des carnets compatibles, mais on espère qu’il en existe. Car en allant sur le site de Wacom nous sommes un peu tombés de notre chaise en découvrant que les 3 carnets de 30 pages (oui, 30 pages… ) coûtent 7,90 €. Une marge insolente pour du papier blanc, espérons que des carnets compatibles existent dans le commerce.
Limité au “stylo à bille” fourni
Ne comptez pas prendre des notes avec votre stylo fétiche, ça serait trop bien. Le Spark ne fonctionne qu’avec le stylet livré, un modèle un peu lourd selon nous, mais tous les goûts sont dans la nature. Cette limite implique par la nature même de cet accessoire, une pauvreté de variété des traits. Voilà qui limite indubitablement son attrait pour les dessinateurs qui aiment à varier les outils : crayons, plumes, stylos à gel, etc.
Bon point cependant, les recharges sont d’un format standard (ISO 12757-2) et se trouvent facilement – nous avons trouvé des packs de 5 recharges à 5 €.
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