Grand champion de la saisie manuscrite, dieu des dessinateurs, héraut des palettes numériques et autres stylets pour tablettes, Wacom n’a de cesse de lancer des produits qui tentent de conjuguer la main de l’homme avec tous nos appareils numériques. Sa dernière tentative en date est la Bamboo Slate, un duo composé d’un support pour bloc-notes et d’un stylo spécial. Les deux comparses travaillent de concert pour transformer vos prises de notes, proses et autres gribouillages en fichiers numériques. Une belle promesse.
L’intelligence de l’appareil est dans la tablette elle-même, la Bamboo Slate à proprement parler. Ce support pour bloc-notes A4 (mais n’importe quelle feuille de papier fait l’affaire) est un beau produit, bien fini, qu’il ne faudra pas tenter de tordre. De l’électronique est en effet enfouie dans ses entrailles : une surface avec détection du stylet, une batterie (rechargeable par sa prise Micro USB, câble livré) et un bouton qui sert à l’allumage et à l’appairage.
Le stylet, lui, est un objet inanimé qui n’a pas besoin d’être alimenté. Dommage cependant qu’il soit le seul à être compatible avec la Slate, il est un peu large à notre goût et tout le monde n’aime pas la glisse un peu rugueuse des stylos à bille. Il offre cependant un toucher agréable et s’avère moins lourd que bien des stylos numériques que nous avons pu tester par le passé.
La partie prise de note est simple : on allume la Bamboo Slate d’une pression de l’unique bouton, on écrit comme d’habitude, puis on presse une nouvelle fois le bouton pour changer de page. Wacom n’a pas été bête et a doté son produit d’une mémoire interne : selon la marque japonaise, la Bamboo Slate offre une autonomie de stockage de 100 pages. De quoi écrire sans se soucier d’avoir oublié son smartphone ou sa tablette.
Côté batterie Wacom ne communique pas d’endurance type, cela dépend logiquement du temps de veille, de l’intensité des sessions de prises de notes, mais aussi de la température de stockage, etc. Mais sa batterie se recharge vite et, dans le pire des cas, un branchement sur secteur ou sur une batterie externe pendant quelques minutes lui confère une autonomie suffisante à plusieurs heures de gribouillage. Pardon, de travail.
Une fois ce travail effectué, il est temps de récupérer ses données. La transmission de fichiers se fait nécessairement via un terminal mobile par le biais de l’application InkSpace. Nous avons testé l’app et la synchronisation Bluetooth avec le Sony Xperia XZ sous Android 7.0 (app v1.5.1) et l’iPhone 6S Plus sous iOS 10.2 (app v1.5.2). Et les deux plateformes ont parfaitement fonctionné – pour une fois que le développeurs soignent autant l’application Android que celle d’iOS, cela mérite d’être souligné.
– Téléchargez l’application Wacom InkSpace pour Android
– Téléchargez l’application Wacom InkSpace pour iOS
Inkspace, le portail
Nécessaire à la transmission des données, le terminal mobile (tablette ou smartphone) peut aussi permettre l’export ou l’édition des fichiers numériques. Notez que si l’export est possible aux formats image (.PNG, .JPEG) ou PDF, il faudra souscrire à l’offre Cloud payante InkSpace Plus (3 €/mois) pour récupérer un format vectoriel .SVG, un format de fichier important notamment pour les dessinateurs qui veulent éditer leurs roughs.
Pour les allergiques de l’édition/consultation de fichiers sur téléphone, InkSpace est aussi disponible depuis un navigateur sur le portail de Wacom : www.wacom.com/login.html
Une fonction de reconnaissance de caractères est disponible, mais il va falloir s’appliquer dans vos pleins et déliés : dans notre cas (image ci-dessus), qui mélangeait certes les alphabets (latin, japonais et caractères chinois), le résultat fut pour le moins médiocre :
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Du grand n’importe quoi, mais il est vrai que mon écriture est particulière. En tous les cas, le fait de pouvoir récupérer les fichiers au format PDF est une bonne chose pour les étudiants et autres universitaires, d’autant plus que ce fichier vectoriel permet, dans le cas d’un compte gratuit, de contourner l’absence de format .SVG.
D’autre part, on apprécie la bonne qualité de la détection. Car Wacom a fait de réels progrès dans ce domaine : si la détection de la pression est encore insuffisante pour autre chose que des crobarts, la précision des tracés d’écriture est impeccable et permet un archivage et un partage très fidèles des notes.
Cartouches d’encre : juteux consommables
La Bamboo Slate fonctionne avec un stylo équipé de sa cartouche d’encre – deux sont livrées lors de l’achat. Des cartouches vendues à un prix prohibitif : 9,99 € les 3 toutes petites unités (au format D ISO 12757-2 DOC SWISS TC de 68 mm de long). Cela fait cher par rapport à un stylo à bille classique ! Heureusement il y a des compatibles, mais le hic c’est que la référence exacte ne se trouve pas en dehors du site de Wacom. Il faut donc ruser : en cherchant pour vous des alternatives, on apprend sur un fil de discussion d’un site de bons plans que ces références de cartouches sont compatibles.
Nous avons aussi trouvé ces modèles, estampillés MiniStar, comme les cartouches originales, qui devraient fonctionner (ceci est une information uniquement à titre indicatif). Wacom veut gagner de l’argent sur les consommables, ce qui se comprend, mais le prix nous paraît vraiment exagéré.
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