Epson EH-TW6600W : la promesse
L’Epson EH-TW6600W est un vidéoprojecteur Full HD qui s’adresse aux amateurs de home cinema qui disposent d’un budget confortable. En effet, si on trouve des appareils 1080p à environ 1000 euros (essentiellement des modèles mono DLP), le TW6600W est proposé à 1900 euros, en raison de ses caractéristiques techniques, mais aussi de ses accessoires. En plus de la paire de lunettes 3D, dans cette version EH-TW6600W, le W signifiant Wireless, il est livré avec un boîtier de diffusion sans fil Wireless HD. Un appareil précieux si vous souhaitez vous faire une belle installation sans trop de travaux. Voyons si ce prix élevé se justifie.
Epson EH-TW6600W : la réalité
L’Epson EH-TW6600 succède au très bon EH-TW6100 et il en reprend donc les meilleurs arguments. La qualité de fabrication est très bonne, la connectique très complète (2 HDMI, Composite, Composante, VGA, sortie ligne) et les deux enceintes à l’arrière offrent un son loin d’être ridicule.
Certes, il ne fera pas plaisir aux puristes, mais la puissance délivrée par ce système 20 watts RMS est clairement au-dessus de ce que propose la concurrence dans la plupart des cas. Ces enceintes, qui font donc amplement l’affaire comme solution d’appoint, sont un atout indiscutable lorsqu’il est question d’utiliser l’appareil chez des amis, dans une maison de campagne, ou, pourquoi pas, en plein air sur une toile de fortune improvisée pour regarder le match de foot.
Pour une installation « sédentaire » cette fois-ci, on aime aussi le petit cache servant à masquer la connectique… tout du moins si vous optez pour une installation sans fil. Dans le cas contraire, il ne sera pas possible de positionner le cache si la connectique est occupée par les différents câbles.
Un boîtier Wireless HD ultra complet
Nous le disions plus haut, le boîtier de transmission vidéo sans fil fait gonfler le prix de ce vidéoprojecteur. En l’occurrence, le surcoût entre la version classique (EH-TW6000 : 1599 euros) et la version Wireless est de 300 euros. Mais lorsqu’il n’est pas possible, trop compliqué, ou pas esthétique, de passer des câbles HDMI : cette solution est géniale.
Premier point fort, ce boîtier est peu encombrant (17,3 x 12,6 x 6 cm) et il trouve assez facilement sa place dans le meuble hi-fi. Deuxième atout, il offre une connectique très complète puisqu’il compte une sortie audio optique et cinq entrées HDMI pouvant donc accueillir autant de sources (platine Blu-ray, console de jeu, décodeur TV, un PC, etc).
Quatre sont disposées à l’arrière et une autre sur le côté gauche du produit. Cette dernière est d’ailleurs compatible MHL pour lire du contenu multimédia depuis un smartphone ou une tablette compatible. On trouve également sur ce côté gauche, une prise USB pour recharger les lunettes 3D. Nous reviendrons plus après sur la 3D.
La sortie HDMI (out) est prévue pour renvoyer le signal vidéo des sources vers votre TV, ou vers un amplificateur Hi-Fi. Enfin, dernière force de ce système : le récepteur Wireless HD est intégré dans le vidéoprojecteur. Il n’y a donc rien à ajouter. Un atout, d’autant que la connexion entre les deux appareils se fait sans aucune configuration. Pour activer la vidéo sans fil, il suffit de changer la source dans les menus de l’EH-TW6600W. Lors de nos tests, nous n’avions pas un immense salon pour évaluer les potentielles pertes de signal, mais avec un écart de 5 mètres entre les deux appareils, tout se passe vraiment très bien.
Lens shift horizontal et vertical
Epson prévoit tout ce qu’il faut pour faciliter l’installation de ce produit… jusque dans l’intégration d’un bloc optique mobile sur les deux axes. En effet, Epson prévoit deux molettes sur le dessus de l’appareil permettant de déplacer l’image de haut en bas (+ ou – 60 %) et de gauche à droite (+ ou – 24 %).
Il ne faut toutefois pas confondre le lens shift avec la correction de trapèze (Keystone), ici de +30 ou -30 degrés qui consiste à corriger la déformation de l’image. Toutes deux sont toutefois très pratiques si le vidéoprojecteur n’est pas installé bien en face de la toile… ce qui est très rarement le cas.
Epson EH-T6600W : une valeur sûre
Non content de faire tomber la plupart des contraintes d’installation, l’Epson EH-TW6600W délivre en plus une bonne qualité d’image. Sa plateforme tri-LCD à rétro éclairage par lampe se montre de nouveau très convaincante. Si la luminosité de l’image (270 cd/m²) n’est pas exceptionnelle, c’est la justesse qui fait la différence. À l’œil nu comme à celui de notre sonde, la fidélité des couleurs est bonne en mode cinéma (1,29 : plus la mesure est proche de 0 et meilleure est l’image). Par ailleurs, le taux de contraste se place parmi les meilleurs que nous ayons obtenus jusqu’à présent, à savoir 6770:1, toujours en mode cinéma. En des termes clairs, la projection est surtout agréable lorsque la pièce est plongée dans l’obscurité.
Et si vous êtes du genre à vouloir tout contrôler : c’est possible. Les menus du EH-TW6600W sont suffisamment complets et simples pour personnaliser l’image à votre convenance. D’ailleurs, si des réglages doivent être faits, ce serait pour donner encore un peu plus de profondeur aux noirs que nous trouvons un peu délavés dans différents modes préconfigurés d’usine.
Mais parmi les cinq modes disponibles (automatiques, salle de séjour, cinéma, lumineux et naturel) seuls les modes « cinéma » et « naturel », voire « automatique » valent le coup. Les modes « dynamique » et « salle de séjour » saturent complètement l’image.
La 3D haut débit
La 3D fait toujours partie des fonctions bien gérées chez Epson. En effet, la technologie utilisée par le constructeur est de celle qui indispose le moins nos testeurs pourtant sensibles à la mauvaise 3D. Le balayage ultra rapide utilisé ici (480 Hz) rend le rendu bien plus agréable et moins sujet à la baisse de luminosité liée à l’obturation des lunettes. Lunettes qui sont par ailleurs assez agréables à porter en raison de leur faible poids : 34 grammes.
Par ailleurs, lorsque le vidéoprojecteur détecte que la source est en 3D, deux autres modes de réglages sont activés : dynamique 3D et cinéma 3D. Ce dernier mode est selon nous le plus approprié, car le mode dynamique explose là encore la fidélité des couleurs. Du côté de la sensation du relief, notre constat place cette technologie assez proche d’un rendu DLP 3D. Les effets de profondeur ou de jaillissement sont plus ou moins importants en fonction de la qualité de la 3D du film.
Bruit, conso et entretien
Finissons ce test sur quelques mesures, à commencer par celle du bruit. À 1 mètre du vidéoprojecteur, notre sonde relève 36 dB en mode standard, ce qui est tout à fait supportable. D’autant plus que le bruit du ventilateur est plutôt un son grave, moins désagréable qu’une petite turbine stridente.
La consommation de l’appareil est assez classique (317 watts), tout comme le type de lampe utilisée (2500 lumens). Il s’agit d’un modèle ELPLP85 dont la durée de vie serait de 3500 heures en mode normal et 5000 heures en mode économique. Bonne surprise, Epson propose cette lampe à « seulement » 105 euros sur son site et elle est vraiment très simple à remplacer. Il suffit de dévisser un cache, puis deux autres vis pour extraire la lampe. À ce stade on se dit d’ailleurs que cette facilité de démontage permettra de vérifier de temps en temps que la poussière n’encrasse pas trop le système.
Enfin, la télécommande intégralement rétroéclairée se revèle vraiment très pratique pour piloter toutes les fonctions de ce vidéoprojecteur.
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