BenQ W1100 : la promesse
BenQ remplace son vidéoprojecteur d’entrée de gamme, le W1000+, avec un modèle légèrement revu à la hausse, le W1100. Ici, le terme « entrée de gamme » n’a rien de péjoratif, mais décrit plutôt cet appareil comme le ticket d’entrée (1 049 euros) pour un vidéoprojecteur Full HD BenQ. En somme, ce W1100 est dédié aux utilisateurs souhaitant s’équiper d’un projecteur Full HD sans y laisser un bras. Nous l’avons testé, voici notre verdict.
BenQ W1100 : la réalité
Quelle belle bête que ce W1100. Imposant, mais pas moche pour autant, l’appareil est même plutôt joli. Lorsqu’on fait le tour du propriétaire, on ne peut qu’apprécier la connectique étoffée (HDMI, VGA, Composite, Composante, S-Video et entrée et sortie audio minijack) qui laisse tout le loisir de brancher plusieurs sources numériques et analogiques en même temps. Un atout de taille pour les utilisateurs qui envisageraient de fixer leur vidéoprojecteur au plafond. Attention, le support n’est pas livré, mais les emplacements pour les vis sont bien là.
Des menus détaillés pour garder le contrôle
Nous l’évoquions déjà lors de notre dossier comparatif de vidéoprojecteurs à moins de 800 euros, BenQ intègre dans ses appareils une interface très agréable et très simple à appréhender. A ne surtout pas confondre avec simpliste ! Car en plus des trois modes prédéfinis (cinéma, standard et dynamique), l’appareil propose trois modes utilisateurs. Chacun peut être étalonné, assez efficacement qui plus est, en ajustant la luminosité, le contraste, la couleur, la teinte, la netteté ou encore la couleur de peau. Cela ne vous suffit pas ? Rendez-vous dans les réglages avancés de l’image pour y trouver la gestion du bruit numérique, intervenir sur la température des couleurs (normale, chaudes, plus chaude, froide et plus froide), y compris en dosant le niveau de chaque couleur (rouge, vert et bleu) ou encore en sélectionnant directement le gamma. Et ce ne sont là qu’une partie des réglages. Le reste concerne plutôt la mise en forme de l’image (correction de l’effet de trapèze par exemple).
Le tout se fait grâce à une télécommande rétroéclairée, très agréable et très complète. Tout y est pour ravir les amoureux du détail. Ajoutons à cela une ergonomie quasi parfaite. Elle limite à un clic le contrôle du volume, du mode de projection du volume, etc.
Une image Full HD saisissante et un son dynamique
Le constat est toujours le même, quoi qu’en disent les constructeurs de vidéoprojecteurs, sur ce segment de prix, les appareils ne bénéficient pas de lampe assez puissante (ici 2 000 lumens) pour fonctionner en plein jour. S’il s’agit d’un film lumineux où les scènes sont majoritairement tournées en plein jour, cela passe encore. Idem pour une présentation bureautique ou pour regarder des photos. Mais dès qu’il s’agit de scènes sombres, l’affaire se corse : il faut faire le noir pour voir les détails dans les zones d’ombre.
Dans ces conditions d’utilisation, nous avons été très agréablement surpris par la qualité de l’image projetée sur notre écran. Le piqué et les détails de nos films Blu-ray sont là ! Les détails dans les feuillages, les imperfections de la peau ou encore le rendu des effets spéciaux, tout est ici saisissant. Pour le manque de détails dans les zones sombres, le défaut est propre à cette gamme d’appareils. Concernant le ratio de projection, nous avons mesuré une diagonale d’image de 1,66 m à une distance de projection de deux mètres. Une taille d’image classique pour ce type d’appareil DLP.
Le son n’est pas en reste. Il est estampillé SRS WOW HD, ce qui ne veut pas dire grand-chose puisque c’est le genre de technologie que l’on retrouve sur des PC portables d’une qualité audio très quelconque. Toutefois, il se révèle assez bluffant de puissance. L’appareil intègre un système stéréo de 20 watts qui suffit à sonoriser un film. Ponctuellement en tout cas, car il s’agit d’un dispositif mono offrant un son peu détaillé. Quel que soit le volume, les bruits d’explosions couvrent trop les voix.
Passons rapidement sur la fonction PIP (Picture In Picture), pour image dans l’image, qui permet d’afficher une vignette d’une autre source vidéo dans un coin de l’image. C’est pratique si vous souhaitez garder un œil sur un programme TV alors que vous regardez un film.
Des mesures qui traduisent une très bonne qualité
Le constructeur nous vantait les mérites de son traitement vidéo 10 bits pour reproduire des couleurs exactes. Un point validé par les mesures de notre sonde colorimétrique. Le W1100 affiche des prestations remarquables, avec un gamma parfait en mode cinéma (2,2) et très bon en mode standard (2,15).
Pour mesurer la fidélité et la stabilité des couleurs, nous projetons une cinquantaine de niveaux de gris, utilisant les trois couleurs (R, V et B) via un logiciel ColorFacts. La sonde, connectée à un ordinateur, mesure le rendu des teintes permettant d’en déduire une fidélité et une stabilité des couleurs.
Un chauffage d’appoint en prime
Sont-ce les quelque 20 m2 de notre salle de tests, sans fenêtre et aux murs isolés, qui fait que le W1100 suffit à transformer l’ambiance en celle d’un sauna ? C’est sûr, le W1100 souffle – on l’entend bien d’ailleurs (44 dB mesurés à 50 cm de l’appareil) – de l’air chaud que nous avons mesuré avec notre caméra à imagerie thermique à 55 °C, en mode dynamique, après une vingtaine de minutes d’utilisation. Nous recommandons vivement donc de ne pas installer cet appareil à hauteur d’homme, ou en tout cas pas trop près de soi.
Finissons sur la donnée que nous n’avons pas pu tester : l’autonomie de la lampe qui est annoncée à 4 000 heures.
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