La jeune marque chinoise Vernee n’a pas encore un an mais sort déjà son quatrième smartphone, baptisé Apollo – après une version Lite testée il y a quelques semaines. Plus ambitieux, ce nouveau modèle embarque un processeur Helio X25 cadencé à 2,5 Ghz, avec 4 Go de mémoire vive, 64 Go de stockage et un écran 5,5 pouces QHD. Livré avec un casque de réalité virtuelle, il est vendu environ 280 euros chez les importateurs. Sur le papier, on se dit que le OnePlus 3T n’a qu’à bien se tenir. Dans les faits, il pourrait bien rester à ce dernier un peu de marge.
OnePlus Presque
Si vous avez déjà vu le OnePlus 3T, vous ne serez franchement pas dépaysé par l’apparence de l’Apollo Lite. Les lignes sont reprises à l’identique, à l’unique exception d’un capteur d’empreintes digitales présent au dos du Vernee, quand il se loge dans le bouton Home chez OnePlus. Si les formes sont proches, les finitions sont, en revanche, bien différentes.
Bien plus épais (0.93 cm), l’Apollo est moins subtil que son concurrent. Les angles sont plus prononcés avec des bords bien plus francs. Surtout, il souffre de légers problèmes d’assemblage. Sur notre exemplaire de test, le bouton d’alimentation avait tendance à s’incliner en biais. Pas vraiment rassurant. Le Vernee n’est pas laid, loin de là. Mais il ressemble à ce qu’aurait pu faire OnePlus si ses designers avaient quitté le bureau à 16h30.
L’affichage Quad HD ne fait pas tout
Pour assurer le spectacle, Vernee propose un écran Quad HD. Pour du 5,5 pouces, l’idée n’est pas mauvaise mais nous poussera à scruter de près les performances et l’autonomie. Derrière la belle définition de 2560 x 1440 qui offre une excellente résolution de 534 ppp, l’affichage n’est pas pour autant flamboyant. Correct pour une grande majorité des usages, il pourra même être un peu bancal si vous vous trouvez en plein soleil. Nous avons mesuré une luminosité de moins de 400 cd/m2 – correcte, sans plus – et un taux de contraste de 845:1. Sur ce dernier point, c’est franchement faiblard. La dalle affiche par ailleurs des couleurs trop froides.
Une fois de plus, Vernee opte pour une interface presque sans surcouche. Malheureusement, n’espérez pas avoir droit à des icônes façon Material Design. Le fabricant impose toujours des miniatures au look franchement dépassé, que vous vous empresserez de remplacer. Sur le reste, l’interface reste assez fluide et plutôt agréable à utiliser.
Performant et plutôt bon en photo
Avec un Helio X25 cadencé à 2,5 Ghz, l’Apollo vient concurrencer le Meizu Pro 6, équipé du même processeur. Les performances sont pourtant différentes. Pas de panique, vous pourrez jouer à n’importe quel jeu. Mais la jouabilité ne sera pas parfaite en poussant les détails graphiques au maximum. La gestion de la 3D est légèrement moins bonne que celle du Pro 6, équipé d’un écran Super Amoled « seulement » Full HD. Les résultats de nos benchmarks ont été confortés par quelques parties de Riptide GP qui ont accusé quelques saccades. Un peu moins bon que le Meizu, le Vernee est d’autant plus éloigné des performances record OnePlus 3T. Mais pour 280 euros, celles de l’Apollo restent belles.
Malgré une batterie de 3180 mAh, le couple Helio X25 / écran Quad HD ne nous rassurait pas. Nos craintes se sont confirmées. En test polyvalent mixant tous les types d’usages, il a à peine dépassé les six heures. C’est trop peu pour passer une journée intensive sans câble de recharge à portée de main. Le puissant processeur ne semble pas, au regard de ces résultats des plus économes en énergie et la très haute définition de l’écran n’arrange pas les choses.
Vernee a équipé son nouveau smartphone d’un capteur de 21 mégapixels. Au même titre que la définition d’écran, on aurait pu croire que ce chiffre n’était fait que pour impressionner le chaland. Finalement, la surprise est plutôt bonne. Malgré un manque d’exposition, les détails sont au rendez-vous et les images sont bien contrastées. Dans de bonnes conditions, l’Apollo est même un bon photophone. Une qualité qui se dégrade bien trop en basses lumières. On frôle alors le monochrome, avec des pâtés de pixels. Nous avons par ailleurs apprécié la qualité vidéo du smartphone. Les séquences sont parfaitement fluides et bien stabilisées.
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