Netgear Digital Entertainer Elite EVA9150 : la promesse
La Digital Entertainer Elite EVA9150, de son petit nom EVA9150, est une passerelle PC-TV que son constructeur, Netgear, nous décrit comme solution multimédia haut de gamme. Capable de lire des fichiers en haute définition depuis un PC ou depuis son disque dur intégré, elle dispose en plus d’un accès à Internet pour consulter la météo, lire ses podcasts ou encore regarder les derniers hits YouTube. Parmi une connectique très complète, on trouve deux ports USB pour rapatrier facilement ses fichiers multimédias. Proposée au prix exorbitant de 525 euros, cette platine à plutôt intérêt à être parfaite. Voyons cela de plus près.
Netgear Digital Entertainer Elite EVA9150 : la réalité
Rack amovible et port USB en façade
Un port USB est disponible en façade pour y connecter une clé USB ou un disque dur externe. Une spécificité courante qui représente tout de même un bon point pour cette platine. En revanche le rack amovible est moins classique. Le constructeur livre un disque dur de 500 Go qu’il est alors possible de remplacer en un tournemain, ou presque. Le bouton censé libérer le rack est coriace. Il faut appuyer très fort à s’en tordre le pouce. Ce n’est pas forcément un mauvais point: il est impossible qu’un enfant puisse extraire le disque au risque d’endommager le disque dur.
Elle n’est pas complète ma connectique?
La connectique est également un critère de sélection. Là encore, rien ne dérange sur cet EVA9150. On retrouve à l’arrière un second port USB, un port HDMI, un jeu de sortie audio/vidéo composites, les sorties vidéo Composante (YUV), une sortie S-Vidéo, une prise Péritel, des sorties audio numériques optique et coaxiale. A cela s’ajoute un port Ethernet pour relayer la connexion Wi-Fi 802.11n dual band, disponible si celle-ci se montrait trop capricieuse pour regarder vos films, surtout en HD.
Une installation logicielle classique et simple
L’une des fonctions de l’EVA9150 est de lire vos fichiers multimédias stockés sur le PC par le réseau. Pour cela, il suffit d’installer le logiciel maison (Digital Entertainer pour Windows) sur les PC que l’on souhaite mettre en partage. On ne s’étalera pas sur la procédure, l’installation est très simplifiée, et en quelques clics le PC et la platine communiquent sans problème. On apprécie d’ailleurs la précision avec laquelle le logiciel détecte automatiquement tous les répertoires du PC contenant des photos, de la musique ou des vidéos. L’utilisateur doit néanmoins sélectionner chaque dossier, histoire de ne pas polluer ensuite l’arborescence que l’on retrouvera à l’écran, depuis le menu de la platine.
Des mises à jour simples comme bonjour
Allez dire à un constructeur que son lecteur multimédia (platine ou disque dur) ne lit pas tel ou tel fichier et il saura vous répondre qu’il s’agit d’un problème de codecs, ou mieux de firmware (micrologiciel intégré). Eh bien chez Netgear, on intègre une interface de mise à jour en ligne, qui, bien que présente chez d’autres constructeurs, est encore trop rare à notre goût. Nous avons pu mettre à jour la platine reçue en une quinzaine de minutes. Un temps compressible ou extensible, en fonction du débit de votre connexion Internet. En revanche, on aurait aimé voir à l’écran quelles sont les améliorations apportées par les différentes mises à jour. Pour l’instant, c’est sur le site du constructeur que cela se passe. Mais pas dit que l’utilisateur lambda saura comprendre ce qu’apportent les «Fixed crashes occurring playing DVDs with corrupt or invalid IFO files» et autres «Fixed crash browsing media after supervisor password expires».
Soufflerie intégrée?
Lors de nos tests, nous avons été dérangé par le système de refroidissement qui turbinait à plein régime. Nous plaiderons coupable, car nous avions installé l’Eva juste au-dessus d’un ampli. Une configuration à éviter donc.
Une interface agréable mais pas assez intuitive
Elle en propose des fonctions, cette EVA9150. A première vue, les menus sont simples, on accède rapidement à ses vidéos, podcasts ou encore vidéos YouTube. On configure même assez simplement la connexion au réseau Wi-Fi. Seulement, dès qu’il est question d’importer des fichiers depuis une source USB ou par le réseau, l’EVA9150 devient bien moins intuitive. Pas de quoi s’affoler, si ce n’est que tout se passe depuis l’interface «fonction du superviseur». Là, il faut scanner la source USB pour ensuite sélectionner le fichier ou le dossier que l’on souhaite rapatrier vers le disque dur interne. A force de clics sur la télécommande, on finit par lancer la copie du fichier.
Il faut revisiter son installation Wi-Fi pour tirer partie de l’Eva
En Wi-Fi, sur notre réseau 802.11b/g, il aura fallu 6 minutes à la platine pour rapatrier un fichier de 700 Mo stocké sur un PC, soit un taux de transfert de 2 Mo/s. Cette platine fera assurément mieux avec une connexion Wi-Fi 802.11n dual band. En revanche, grosse déception pour la connexion en USB. Il faut 4 minutes et 20 secondes pour copier ce même fichier depuis un disque dur branché en façade. Un taux de transfert de 2,6 Mo/s seulement alors qu’il devrait être question d’atteindre les 20 Mo/s.
Une platine HD qui lit tout, ou presque
Que ce soit depuis un PC, un disque dur USB externe, une clé USB ou bien le disque dur interne, l’EVA9150 remplit le contrat et lit tous les fichiers auquel elle prétend. DivX, Xvid, Mpeg 1/2/4, MKV, WMA, AVI, WMV, MP3, photo JPEG, BMP, tout y passe, à l’exception pour l’audio de l’OGG. Rien à redire non plus concernant les extras: l’EVA9150 lit les fichiers de sous-titres à l’exception des .SSA. Une chance, ce ne sont pas les plus courants.
Une mise à l’échelle des sources SD à revoir
Côté qualité, on s’en serait douté, on n’a pas de souci avec les fichiers en haute-définition (1920 x 1080 pixels). Mais côté upscaling, c’est à dire mise à l’échelle d’un fichier DivX classique sur un téléviseur 1080p, c’est pas ça. Ça bave, c’est pixellisé… Bref, on a vu des disques multimédias faire bien mieux. En clair, pour se faire plaisir, il faut absolument opter pour de la haute-définition. Sinon passer son chemin.
Une télécommande pénalisante
Si la télécommande fournie est dite «universelle», il faudra s’armer
d’une bonne dose de patience et de la documentation en anglais fournie
sur le CD, pour trouver les codes de compatibilité de vos
appareils. Et encore. On ne bénéficiera jamais de certaines fonctions, comme celle qui permet sur un ampli de changer la source… Bref le côté universel de cette télécommande est à «prendre avec des pincettes». D’autant plus que si cette platine lit les fichiers DivX avec des sous-titres ou même plusieurs pistes audio, la télécommande ne permet pas d’en changer facilement. Là ou les télécommandes classiques disposent généralement de touches «audio» et «subtitles», sur celle-ci il faut aller presser la touche menu pendant la lecture du film pour qu’apparaisse une nouvelle fenêtre, histoire de sélectionner la piste audio et d’activer enfin les sous-titres.
YouTube, Flickr, podcast ou radios Internet sont de la fête
C’est depuis l’interface Média Internet que l’on accède à YouTube, Flickr, aux radios Internet, aux podcasts, plutôt ludiques, ou encore à des flux RSS. Ces derniers, disons-le clairement, sont d’un intérêt franchement discutable. Sur YouTube, pour la saisie de mots clés, vous bénéficiez d’un clavier virtuel aussi pratique que banal.
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