SanDisk SDHC – 4 Go : la promesse
En atteste cette carte de 4 Go commercialisée par Sandisk à un tarif autrefois impensable, et répondant à la norme SDHC, pour SD Haute Capacité. Les cartes SD classiques connues jusqu’ici sont, en effet, physiquement limitées à 2 Go, d’où la création de ce nouveau standard, que rien ne différencie en apparence de la SD à part le logo. En fait, seuls les appareils à compartiment SD les plus récents sont compatibles avec les cartes SDHC. Ils peuvent également lire les cartes SD classiques. Un critère à vérifier dans la documentation de votre appareil photo ou baladeur vidéo qui concerne aussi le « déchargeur » de cartes de votre ordinateur.
SanDisk SDHC – 4 Go : la réalité
Avec une telle mémoire d’éléphant, finie l’éternelle angoisse de se retrouver à cours d’espace lorsque l’on photographie, que l’on filme avec un caméscope à carte, que l’on souhaite emporter plusieurs films en Mpeg4 sur son lecteur multimédia, ou lors d’un simple transfert de données de poste à poste. Vous pouvez, en effet, loger dans ces quelques grammes de plastique plus de 5 heures de vidéo ou plus de 40 heures de musique.
Concernant la photo, nous avons inséré cette carte dans un Nikon D40, dernier reflex « grand public » de la marque. Il est alors possible d’effectuer plus de 1000 photos en qualité maximum Jpeg, 500 en format brut Raw et plus de 4000 en mode « Basic » ! De quoi partir en vacances sans ouvrir une seule fois la trappe à carte de son boîtier. Cela dit, c’est une autre angoisse, bien justifiée, qui peut alors nous prendre : celle de perdre toutes ces données d’un seul coup si l’on égare la précieuse carte ou qu’elle se bloque !
A ce sujet, Sandisk ne fournit aucun logiciel de « sauvetage » des données avec cette carte non « pro ». De même, si la capacité est un critère bien tangible, cette SDHC semble oublier l’autre caractéristique incontournable d’une carte mémoire : son débit, en particulier en écriture. Cette vitesse conditionne l’aptitude de la carte à « avaler » des données rapidement, et elle doit être suffisante en photo et vidéo.
Or ce modèle présente une vitesse assez limitée, comme d’ailleurs l’ensemble des cartes SDHC. Celles-ci sont dorénavant séparées en différentes classes selon leur vitesse d’écriture, allant pour le moment de la Classe 2 (2 Mo/s minimum) à la classe 6 (6 Mo/s minimum). En cherchant bien sur l’emballage, on s’aperçoit que cette carte appartient à la classe 2, elle se situe donc dans la tranche inférieure en termes de performances.
Nous l’avons vérifié lors de notre procédure de tests en mesurant une vitesse de 2,4 Mo/s en écriture et de 11 Mo/s en lecture, ce qui est inférieur à ce que nous avons pu obtenir avec des cartes SDHC classe 2 concurrentes. Ces débits, relativement faibles, pourront ralentir le transfert de données lorsque l’on copie des fichiers via le lecteur, mais restent tout à fait suffisants pour la grande majorité des utilisations. Nous avons pu le vérifier en vidéo par exemple, où aucun problème de débit n’est à signaler lors de l’enregistrement sur un caméscope à carte.
Même remarque avec notre reflex numérique où la prise de vue au format par défaut (mode Jpeg haute qualité) se fait sans aucun souci, y compris en mode rafale. C’est seulement lorsque l’on passe en mode Raw que les choses se corsent : ce format, cher aux photographes experts, crée des fichiers volumineux, que notre modeste carte de Classe 2 a parfois du mal à « digérer ». Ainsi, là où une carte SD Pro nous autorise une photo par seconde, cette SDHC 4 Go ralentit la cadence à une photo toutes les 3 secondes en mode Raw+Jpeg. Un cas de figure, certes peu conventionnel mais peu satisfaisant pour les plus exigeants…
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