Sony VPL-AW15 : la promesse
Pour moins de 1400 euros, le Sony VPL-AW15 propose une image tri-LCD 720p, une luminosité franche (1300 lumens ANSI), des contrastes puissants (12 000:1 avec le système d’iris automatique), la compatibilité HD 1080/24p, un grand silence de fonctionnement et une souplesse d’utilisation très appréciable avec un double lens shift d’une belle amplitude. Vérifions.
Sony VPL-AW15 : la réalité
Si le look et les finitions plastique de l’appareil n’ont rien de très engageant, son fonctionnement et ses performances sont d’un niveau nettement supérieurs.
Installé en deux temps trois mouvements grâce à deux molettes manuelles de zoom (1,6X) et de mise au point, ainsi qu’un double lens shift H/V (déplacement de 25% de la taille d’image en partant du centre de l’objectif à l’horizontal, 65% à la verticale), le VPL-AW15 parvient à offrir une image de 2m85 de base avec 4m50 de recul. Et ce qu’il soit posé au sol ou suspendu au plafond. L’appareil s’adaptera aisément à tous les environnements. Un bon point.
Une seule HDMI, c’est peu !
La connectique, toute simple, permet de brancher une source en HDMI (jusqu’en HD 1080/24p), une autre en YUV (jusqu’en HD 1080i), en S-Vidéo, en Composite et un PC grâce à l’entrée D-Sub 15. C’est avec la Playstation 3 reliée en HDMI que nous avons réalisé ce test. Après plusieurs pressions sur la touche Input de la télécommande rétroéclairée (mais l’allumage, situé juste à côté du bouton On/Off, n’est pas pratique !), la console a été reconnue et les images SD/HD ont pu commencer leur valse.
La HD 1080p à 24Hz est bel et bien supportée, sans couac majeur au niveau de la fluidité. Le défilement des génériques de fin de programme et certains travelling ne sont pas d’une grande lisibilité, mais dans l’ensemble, c’est plutôt transparent.
Silencieux, mais pas si lumineux que ça…
Première constatation, l’appareil n’est pas aussi lumineux qu’il le prétend. Doté d’une lampe UHP de 165 watts, le VPL-AW15 affiche, en effet, 1300 lumens ANSI au compteur. Mais une fois en fonction, bien que l’image soit franche et dynamique, la luminosité n’est pas si exceptionnelle. Sur une base d’écran de 2m85, il en manque même un petit peu. Attention donc à ne pas trop tirer sur la taille d’image, mieux vaut limiter celle-ci à 2m40. La lampe tiendra grosso modo 2000 heures avec un coût de remplacement de 485 euros. Un prix correct.
Quant à la ventilation, elle est ultrasilencieuse. 20dB en mode économique. Un tout petit plus en fonctionnement normal. L’appareil est à peine audible. Un gros avantage.
Une colorimétrie honnête et de bons réglages
Autre constatation, les couleurs sont plutôt bien restituées. En réglages standards, la colorimétrie reste un peu trop chaude et tire exagérément sur le rouge (comme souvent sur ce type d’appareil), mais les réglages proposés par le RCP (Real Color Processing) permettent d’obtenir des teintes chair proches du naturel, des ciels bien bleus et des blancs lumineux sans accent jaunâtre excessif. Un autre bon point.
Des contrastes tout juste probants
Le niveau des noirs est plutôt bon et les contrastes efficaces. En mode Dynamique avec l’iris automatique, les détails des scènes sombres ressortent sans problème, l’image est nette et les contours assez bien dessinés. Ce projecteur n’atteint pas le niveau de noirs de ses concurrents DLP, mais dans cette catégorie de prix, pour un LCD, il fournit des prestations largement acceptables.
Les utilisateurs exigeants pourront d’ailleurs régler l’ouverture du diaphragme en choisissant parmi trois niveaux de sensibilité ou en l’ajustant manuellement. Cela dit, c’est en mode Auto1, qu’il offre le meilleur niveau de contrastes. Sur les autres modes, celui-ci se réduit.
Une définition dans la moyenne
La définition, elle, est correcte. Sans plus. Comparé au Sanyo PLV-Z5 par exemple ou à d’autres projecteurs DLP situés dans la même gamme de prix, le VPL-AW15 ne propose pas un piqué d’enfer. Sur les sources SD et TV, s’entend. L’image reste plutôt douce et plus on tire sur la taille, plus cette image affiche son manque d’affûtage.
Ce n’est pas dramatique, ça reste même dans la moyenne, mais ce petit déficit de piqué se fait sentir dès les premières images d’un DVD ou d’une source télévisuelle numérique (TNT ou satellite).
La HD… avec brio !
Sur Blu-ray ou HD DVD, en revanche, cette lacune disparaît totalement et le rendu se fait beaucoup plus précis. Les signaux HD 1080/24p sont correctement convertis, l’image conserve sa dynamique, sa précision, sa fluidité et en met plein les yeux. Sincèrement, on n’est pas si loin que cela de l’image Full HD du Mitsubishi HC4900.
On regrette simplement qu’il n’y ait qu’une seule entrée HDMI. Mais à ce prix-là, on ne pouvait pas espérer une connectique très développée.
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