BenQ W1200 : la promesse
Une semaine après la commercialisation de son W1100, BenQ annonçait le W1200, un autre vidéoprojecteur Full HD grand public. Au programme : de très bonnes prestations pour un prix assez contenu. Quelques nouvelles fonctions, comme l’interpolation, viendraient apporter encore plus de détail aux images projetées. Nous avons voulu en avoir le cœur net.
BenQ W1200 : la réalité
Tout d’abord, BenQ ne révise pas son design. Le W1200 ressemble à s’y méprendre au W1100, et ce n’est pas une critique. Le gris et blanc brillant est élégant. On peut toujours fixer l’appareil au plafond, et la télécommande retroéclairée (un accessoire maîtrisé par BenQ) est complète et très agréable à utiliser.
Pour la connectique, là encore c’est un sans-faute. Deux HDMI, une composite, une composante, une S-Vidéo, une entrée et une sortie VGA (pour envoyer l’image sur un écran externe) et des entrées et sorties audio pour diffuser le son sur un kit d’enceintes, à défaut d’un amplificateur qui utiliserait l’interface HDMI.
Des options à la pelle
Nous le constations déjà lors du test du W1100 et dans notre comparatif de vidéoprojecteurs à moins de 800 euros : BenQ fournit des menus à la fois très complets et très simples. En plus des trois modes prédéfinis (standard, cinéma et dynamique), l’appareil en propose trois à personnaliser. Luminosité, contraste, température des couleurs, netteté, etc. : les initiés pourront régler et enregistrer tous ces paramètres à leur convenance (1).
De bons réglages d’usine
Quoi qu’il en soit, le W1200 se comporte déjà bien avec les réglages d’usine. Nos mesures montrent que les images tirent légèrement vers le vert, mais le gamma est quasi parfait (2,23). Le taux de contraste (1 315:1) et la luminosité (316 cd/m²) sont dans la moyenne. Conséquence : il est indispensable de regarder un film dans le noir. Les photos et les présentations bureautiques peuvent elles se projeter à la lumière du jour.
En mode cinéma, le constat est le même pour le rendu des couleurs et le gamma. En revanche, si à l’œil l’image apparaît plus douce, la sonde colorimétrique montre une dégradation du taux de contraste (1 013:1) et de la luminosité (240 cd/m²).
Une image Full HD complétée par un son puissant
Les journalistes testeurs du 01Lab ont été plutôt séduits par le W1200. Dans des conditions de projection optimales (donc dans le noir) nous avons été agréablement surpris par la qualité de l’image. Le piqué et les détails des films Blu-ray sont là !
Nos passages de référence incluant des scènes sombres, mais aussi des scènes riches en détails, se révèlent agréables à regarder. Les premières restent très convenables, même si on se trouve rapidement confronté au manque de luminosité de l’appareil.
A l’instar du W1100, le W1200 projette une image de 1,62 m de diagonale (avec le zoom au maximum) pour un recul de 2 m. On appréciera le zoom 1,5:1 pour l’installation e l’appareil : il permet de faire varier considérablement la diagonale, ce qui évite de s’embêter à éloigner ou à rapprocher le vidéoprojecteur.
BenQ soigne la partie audio avec deux haut-parleurs de 10 watts RMS. La puissance est au rendez-vous, comme sur le W1100. En revanche, on note un léger mieux quant au rendu : les dialogues ne sont plus autant couverts par les bruits forts.
Signalons la fonction Picture In Picture (PIP, pour « image dans l’image »), qui permet d’afficher une vignette d’une autre source vidéo dans un coin de l’image. Pratique si vous souhaitez garder un œil sur un programme TV alors que vous regardez un film.
Une technologie d’interpolation de l’image à l’effet douteux
L’effet de l’interpolation d’image est remarquable, mais aussi franchement gênant selon nous. A l’instar d’un rendu 600 Hz sur un téléviseur plasma, cette fonction permet d’obtenir ce rendu très fluide. Trop fluide, même, comme si tout devenait beaucoup trop net, voire que le film était légèrement accéléré. D’ailleurs, nous avons pu constater que, lorsque le son est restitué par les haut-parleurs du vidéoprojecteur, les voix ne sont plus synchronisées avec l’image. C’est troublant, et on a tôt fait d’arrêter ce traitement de l’image pour retrouver le grain cinéma.
Consommation et bruit
Ça souffle sous le capot. En mode normal et après 10 minutes d’utilisation (ce qui est suffisant pour déclencher la ventilation à pleine puissance), nous avons mesuré un niveau de bruit de 44,3 dB (à 50 cm). C’est élevé, mais supportable : le gros ventilateur diffuse un souffle sourd, bien moins désagréable que le bruit agaçant d’un modèle crissant qui monte dans les tours.
Petit détail qui peut faire une grosse différence : le W1200 est équipé d’un dispositif dit « de refroidissement hors ligne ». En résumé, après la séance cinéma, le ventilateur ne souffle que quelques secondes, mais à un rythme très élevé. Ensuite, c’est le silence total, et il est même possible de débrancher l’appareil du secteur. Un système intégré se charge de refroidir l’électronique.
Enfin, côté consommation, c’est assez classique : 307 watts en mode normal.
(1) Le W1200 est certifié ISFccc, mais ces options de calibrage, extrêmement précises et complexes, sont réservées aux experts certifiés ISF. Un code à six chiffres est d’ailleurs nécessaire pour déverrouiller le menu ISF du W1200. Interrogé sur la question, BenQ nous indique que ce code est intégré en usine dans le vidéoprojecteur et que même le fabricant l’ignore. Dommage, notre curiosité était piquée au vif.
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