hp Envy 13-1050ef : la promesse
Baptisant Envy sa nouvelle gamme de PC portable haut de gamme, HP place la barre très haut, au risque de décevoir. Ces nouvelles machines de 13,1 et de 15,6 pouces allient design, matériaux de qualité à base d’aluminium et de magnésium, plus un équipement de haut niveau. Avec elles, HP a pour objectif de concurrencer Apple et son MacBook Air d’Apple ou Dell et l’Adamo. Qui plus est, le constructeur se targue d’offrir une autonomie record allant jusqu’à 15 heures à l’Envy 13 grâce à ses deux batteries de quatre et six cellules. Cette performance serait à mettre au crédit de son écran à rétroéclairage LED et à son processeur à basse consommation Intel Core 2 Duo SL9400, cadencé à 1,86 GHz. Du coup, avec ses 2 cm d’épaisseur, son look soigné, son autonomie et ses performances, le HP Envy mériterait bien son nom. Qu’en est-il vraiment ?
hp Envy 13-1050ef : la réalité
Une chose est sûre, la finition de l’Envy 13 est de tout premier ordre. Sa coque est superbe avec une robe gris foncé et des bords arrondis. L’aluminium utilisé pour sa fabrication apporte de la robustesse à l’ensemble. Le clavier est de type chiclet, avec des touches séparées les unes de autres comme sur les portables de Sony ou d’Apple. La frappe est souple, rapide et confortable avec toutefois une touche Espace un peu trop bruyante.
L’Envy 13 est également équipé d’un pavé tactile multitouch, de très grande dimension (11,2 cm de diagonale). Dans le guide papier de démarrage rapide, HP décrit par des dessins tous les gestes et commandes qu’il est possible de réaliser avec un ou deux doigts sur le pavé tactile. En plus de zoomer et dézoomer par un « pincement » des doigts, il est possible de faire défiler des images ou les ascenseurs des fenêtres vers le haut et le bas. Ce pavé multitouch est donc très utile en déplacement quand on n’a pas de souris sous la main.
Un superbe écran
L’écran de 13,1 pouces de l’Envy 13 est tout aussi admirable que son châssis. Sans bord, il est recouvert d’une plaque de verre allant d’un bord à l’autre de la machine. La résolution de 1 366 x 768 pixels est classique pour un 13 pouces. Elle apporte un excellent confort visuel dans tous les usages.
La dalle LCD est particulièrement contrastée et lumineuse grâce à la technologie de rétroéclairage par LED qui remplace l’éclairage traditionnel par néon. Donc du côté du look, ce PC fait réellement envie. Voyons maintenant ce qu’il a dans le ventre.
Pas de graveur de DVD
Comme Apple pour le MacBook Air, HP a souhaité limiter au maximum le nombre de connecteurs et d’équipements qui risqueraient d’alourdir la machine et nuire à son look volontairement sobre et dépouillé. L’Envy 13 est un ultraportable qui n’intègre donc pas de graveur de DVD. Il n’est même pas fourni dans la boîte.
Quant aux connecteurs du portable, ils se résument à deux ports USB, un lecteur de cartes mémoire SD, une prise casque qui sert aussi de prise microphone et une sortie HDMI. C’est tout. Pas de prise e-Sata ni de Firewire. Pas de prise réseau ? Si, elle est présente grâce à un adaptateur Gigabit Ethernet qui se branche sur un port USB. Si l’on souhaite se connecter en Ethernet, le portable n’aura donc plus qu’un seul port USB disponible !
Un équipement pas au top
Pour une machine à 1 800 euros, HP a été un peu chiche sur la quantité de mémoire vive embarquée et sur la capacité du disque dur. En effet, l’Envy 13 n’accueille que 3 Go de mémoire DDR3 alors que de nombreux portables bien moins chers sont livrés avec 4 Go de mémoire. Et ce n’est pas la faute de Windows, car la machine est sous la version 64 bits de Windows 7 Home Premium, parfaitement capable de gérer plus de 3 Go de mémoire vive. Même punition pour le disque dur avec 250 Go d’espace de stockage. On est loin des standards des autres machines haut de gamme, plus habituées aux 500 Go. Et ce n’est pas quelques gigaoctets de plus qui auraient considérablement alourdi la machine.
L’Envy 13 se rattrape toutefois un peu avec des connexions Bluetooth et Wi-Fi 802.11 b/g/n. Sa webcam (1,3 mégapixel) avec microphone intégré offre des images bien contrastées et de bonne facture. Enfin, du point de vue accessoires fournis, HP est un peu radin avec une pauvre housse de protection quand certains constructeurs proposent une sacoche de transport et une souris avec leur machine haut de gamme.
Un processeur qui carbure et une partie graphique à la traîne
Côté performances, le processeur Core 2 Duo SL9400 à basse consommation est plutôt rapide. Ses deux cœurs à 1,86 GHz , avec 6 Mo de mémoire cache L2 le propulsent à 3 708 points dans l’indice PC Mark Vantage. La machine est donc puissante. Sous Windows 7, l’indice processeur est de 5,3 avec un indice global de 4,5. L’ordinateur est plombé par son indice graphique.
Animée par une puce ATI Mobility Radeon HD4330, avec 512 Mo de mémoire dédiée, la partie graphique n’est pas à la hauteur des performances de l’ensemble. L’Envy 13 se traîne avec un indice 3DMark06 de 2 772 points. Certes, c’est beaucoup mieux qu’un netbook, mais on ne peut tout de même pas utiliser la machine pour jouer à des jeux 3D exigeants.
Une autonomie décevante malgré deux batteries
Enfin, son autonomie est loin des 15 heures annoncées ! L’appareil est vendu avec deux batteries, toutes deux ultraplates et amovibles. La batterie de base (quatre cellules) n’emmagasine que 2 700 mAh mais elle est très discrète. La seconde batterie est beaucoup plus conséquente avec 5 585 mAh (six cellules). Elle se clipse sous toute la surface du portable tout en restant ultraplate (attention d’ailleurs à ne pas l’oublier dans le carton au déballage de la machine !).
Au final, nous avons mesuré une autonomie de 2 h 19 avec une seule batterie et de 3 h 57 avec les deux cumulées (soit 8 285 mAh tout de même). Alors certes, notre procédure de test est gourmande en ressources (connexion Wi-Fi activée, téléchargement de deux flux audio simultanés en streaming, avec l’ouverture de deux pages Web animées en Flash), mais tout de même, cela est un peu court. C’est d’autant plus dommage que si deux batteries valent mieux qu’une, le poids s’en ressent obligatoirement. Et quand on installe la seconde batterie, le portable accuse 2,3 kg sur la balance. Ce n’est donc plus un ultraportable. Autonomie ou poids, il faudra choisir !
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