Sony Vaio VGN-AW11XU/Q : la promesse
Il semblerait que Sony fasse le pari, avec ce AW11XU, de séduire unpublic exigeant, voire carrément professionnel. Un vrai défi quand onsait que les impératifs de cette catégorie sont la performance et lafiabilité. Et puis tant qu’on y est, il faudrait aussi que la machinesoit bien finie, ergonomique et complète. Déballons tout ça et voyonsce qu’il en est…
Sony Vaio VGN-AW11XU/Q : la réalité
Un haut degré de finition
Une chose est sûre, le constructeur a mis le paquet sur la conception de sa machine: si le design sobre et
austère ne plaira pas aux créatifs déjantés, les pros
et amateurs de discrétion seront aux anges. Car ce joujou de 3500 euros
est tout bonnement formidable d’ergonomie: un clavier aux touches
aérées, un pavé numérique, une touche d’éjection du lecteur
optique (généralement réservée aux Mac) et un repose-mains caoutchouté
imitation cuir.
Pas de boutons de partout, les touches de fonctions
sont soit intégrées au clavier, soit sous forme tactile dans la
partie haute. Rien ne dépasse, tout est joliment agencé, parfaitement
intégré. Rien qui ne vienne distraire l’œil de votre objectif:
travailler sur cet écran 18,4 pouces de folie…
Gestion des profils colorimétriques et rétro éclairage homogène
«Les
écrans à dalle brillante sont meilleurs pour les films» ou encore
«C’est ce que les gens veulent», nous répétaient les fabricants de PC. A
regarder ce AW11XU à côté d’une autre machine, on comprend que tout ça
n’est qu’argument marketing: la dalle,
mate, jouit d’une luminosité à faire pâlir un MacBook, avec des noirs
profonds et une excellente dynamique de couleurs. Ah oui, Sony fait
aussi des téléviseurs… Avec trois néons en agression simultanée
derrière lui, non seulement il reste parfaitement lisible mais
totalement exploitable grâce au traitement antireflet.
Une fois ceci constaté, on passe au caractère pro de l’écran: la
gestion des espaces colorimétriques. Au moyen du centre de contrôle
Vaio, on peut basculer dans différents modes (standard, impression TV,
DVD/BD, x.v.color) selon les applications utilisées. Il est aussi
important de noter que l’écran gère la totalité de l’espace
colorimétrique Adobe RGB, avec le standard x.v.color. Plus qu’un simple
gadget, ce système permet d’obtenir les couleurs les plus fidèles
possibles. Attention cependant, la sonde colorimétrique n’est pas
fournie et les utilisateurs exigeant ne sauteront pas l’étape de la
calibration…
Dédié à la photo et l’image numérique en général
Tout comme
le Kinder Surprise renferme un jouet, ce portable est livré avec les versions complètes
d’Adobe Premiere Elements 4.0, Photoshop Elements 6.0 et surtout,
Lightroom 2.0. Sachez que c’est l’exécutable qui est copié sur le
disque dur, préférez donc télécharger directement la version 2.1 sur le
site d’Adobe et utilisez la clef de licence livrée sur la brochure. Les
logiciels se lancent vite, les fonctions gourmandes s’appliquent sans
broncher et il faut vraiment avoir un quad core extreme de bureau pour
trouver quelque chose à redire. Vu que ce portable est dédié aux photographes et aux pros de
l’image, ceux-ci apprécieront sans aucun doute le lecteur de cartes
Compact Flash (sans compter celui de SD/MMC et celui pour la famille
des Memory Stick) qui évite d’avoir à laisser traîner le lecteur de
carte côté de la bécane.
Des logiciels à la pelle
Au-delà des solutions Adobe, il est
réellement impressionnant de fouiller dans les entrailles du système et
de constater la quantité faramineuse de logiciels utiles que Sony y a
embarqué. L’application Guide du Vaio ne
servira pas qu’aux débutants, puisque même les utilisateurs confirmés se
sentiront certainement perdus dans l’avalanche de solutions. Il faut
par exemple passer par cette application pour trouver les logiciels qui
permettent de voir la TNT HD ou encore mettre la main sur les programmes
de gravure.
On aurait souhaité pouvoir paramétrer les éléments qui
apparaissent dans l’application (ajouter ou retirer des programmes)
mais c’est déjà une bonne chose qu’elle soit présente. A l’avenir on
aimerait que tout, réellement tout, soit concentré au sein des Vaio
Control Center et Guide du Vaio afin d’y voir un peu plus clair.
Des performances de Pc de bureau, la limite du 32 bits
Tout cela est beau et bien, mais encore faut-il que cela turbine un
tant soit peu. Pas de mauvaise surprise, cet AW11XU est véloce, très
véloce. Merci aux disques SSD en Raid qui ne font pas le travail à
moitié. Merci aussi au processeur Intel qui n’a pas oublié d’être
performant et à la carte graphique qui permet de jouer à tous les jeux
récents.
Un regret? Oui, un: que le système d’exploitation ne soit pas
en 64 bits. Car le professionnel de l’image, que cela soit pour de la
vidéo HD ou pour gérer et modifier un flux de fichiers RAW, a besoin de
mémoire et les systèmes 32 bits ne gèrent pas plus de 3,2 Go de RAM. Il
aurait été appréciable qu’à l’instar de HP, Sony fasse l’effort -car
il faut fournir les drivers et le support qui vont avec- de livrer un
Vista 64 bits à ceux qui ont besoin d’exploiter plus de mémoire vive.
Ce qu’on a oublié, ce qu’on ne peut juger, ce qui pourrait être amélioré
Avec
tout ça on en oublierait presque de rappeler qu’il y a le Wi-Fi n, le
LAN gigabit, un lecteur d’empreintes digitales, une webcam, une prise
HDMI, que le son est très bon grâce notamment au caisson de basses
intégré, que l’autonomie n’est pas vraiment au top mais que sur un
transportable on s’en fiche un peu et enfin que le tuner TNT HD capte
très bien et affiche une image impeccable.
Viennent ensuite les
questions -cruciales!- auxquelles on ne peut répondre en si peu de
temps: quid de la durabilité? Quid de la bonne tenue, dans le temps,
des performances? Car la durabilité est importante pour tout
investissement de cette ampleur. Dans ce domaine, il faudra faire
confiance à Sony et à la garantie de deux ans -désormais déclinée sur
tous les Vaio, de l’entrée de gamme au top du top.
Ensuite on pourrait
ajouter au cahier des doléances, en plus de mettre encore un peu plus
d’ordre dans ses logiciels, de rajouter une prise e-SATA et de revoir
un peu la carte mère afin d’éviter que la partie inférieure gauche ne
chauffe trop (c’est tout à fait acceptable mais la main droite, elle,
reste au frais).
Le prix, le prix, le prix
Ah, oui, le prix. Trois mille cinq-cent euros, ça en fait des Eee PC,
hein? Oui mais -car il y a un gros mais- il s’agit d’une machine
professionnelle, il ne s’agit pas de l’ordinateur de M et Mme Tout-le-monde.
Si la facture est salée, on se consolera avec le fait qu’il
s’agit d’une machine hors normes, unique et suffisamment performante
pour voir venir un bon bout de temps. Avec une finition irréprochable.
La qualité a un prix, que voulez-vous…
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