Toshiba 46SV675D : la promesse
Au menu des réjouissances de ce téléviseur de la série SV675, un design novateur et des finitions haut de gamme (la fameuse estampille « Blue Lagoon »), la technologie LED Local Dimming pour un contrôle optimal du rétroéclairage, des contrastes capables d’atteindre le niveau de ceux des modèles plasma (2 000 000:1 en dynamique), une séduisante ouverture multimédia avec la compatibilité DLNA, un connecteur pour carte SD/SDHC et un port USB, un upscaling HD de qualité avec le mode Résolution+, sans oublier la fluidification des images en mouvement avec un mode 200Hz. L’offre a l’air ultracomplète. Le tout à 2 000 euros… Reste à savoir si tout cela vaut vraiment le coup ?
Toshiba 46SV675D : la réalité
Enfin un téléviseur que l’on peut éteindre
La connectique est bien organisée avec, à l’arrière, les trois entrées HDMI, le port Ethernet, la sortie audio numérique optique, les deux Péritel, l’entrée YUV et l’entrée PC. Sur le côté, plus accessible, on trouve également une quatrième entrée HDMI, une entrée audio/vidéo doublée S-Vidéo, un port USB, un emplacement pour carte SD, une prise casque et l’interface commune pour les chaînes cryptées de la TNT.
Vous remarquerez aussi la présence, sur le côté gauche, d’un interrupteur général permettant d’éviter de laisser le téléviseur constamment en veille. Bonne nouvelle.
Trois ouvertures multimédias, mais peu de formats pris en charge
Les gros consommateurs de fichiers multimédias seront ravis d’apprendre que sur ce plan-là, ce téléviseur Toshiba se montre très pratique. Sa compatibilité DLNA lui permet, en effet, d’être relié au réseau et d’accéder aux fichiers stockés sur un NAS, un serveur domestique ou tout simplement un PC par l’intermédiaire de son port Ethernet, mais aussi d’accéder directement aux photos (Jpeg), aux vidéos (DivX) et aux musiques (MP3) grâce au port USB. Et comme si cela ne suffisait pas, le slot SD/SDHC offre une ultime voie d’accès à l’affichage des photos transformant le téléviseur en cadre photo numérique. Un mode spécifique est disponible pour ce faire.
L’interface du Media Player est relativement claire, la navigation et l’accès aux différentes fonctions de contrôle se font sans trop de problème, après une petite période d’adaptation. On regrette simplement que le nombre de formats pris en charge soit finalement assez limité (surtout par la connexion réseau) et qu’aucun contenu vidéo HD ne puisse être affiché à l’écran. Sur ce terrain-là, d’autres appareils font mieux.
De nombreux outils d’égalisation vidéo
L’interface utilisateur reste la même que sur les autres modèles de la marque. De prime abord, ce n’est pas la joie, mais en fouillant bien, on découvre qu’elle permet de retoucher de nombreux paramètres audio/vidéo et d’assurer la meilleure qualité d’image possible. Car, au fond, ce qui fait la qualité d’un téléviseur, outre son ergonomie, ses fonctions de confort et son électronique, c’est sa capacité à proposer des paramètres de réglage grâce auxquels il est possible d’agir avec nuance et efficacité sur l’image affichée. C’est justement ce que promet ce Toshiba, particulièrement riche de ce côté-là.
Les avantages du LED avec Local Dimming
Rappelons que le 46SV675D a comme principal atout le fait d’intégrer un rétroéclairage à base d’un panneau de LED avec Local Dimming. En tout, 96 LED, placées à intervalles réguliers, tapissent l’arrière de la dalle et peuvent être allumées indépendamment les unes des autres avec une intensité variable. L’émission lumineuse peut ainsi être contrôlée par zone, au contraire du rétroéclairage LED classique où elles sont toutes pilotées en même temps. Ce n’est pas encore la panacée (le rétroéclairage à LED RVB fournit des résultats encore meilleurs, au niveau des couleurs surtout), mais c’est nettement mieux que le rétroéclairage CCFL, LED Edge ou LED tout court.
Grâce au Local Dimming, ce téléviseur diminue donc sa consommation d’énergie, mais s’avère surtout capable de produire un niveau de contrastes identique à celui des modèles plasma. Toshiba annonce d’ailleurs un ratio contraste dynamique de 2 000 000:1. Voyons ce que cela donne à l’usage…
Avec la gestion de la couleur 3D, le mode Cinéma et le Résolution+, c’est le pied !
Avant de démarrer, nous avons calé le téléviseur sur le mode Cinéma (le plus proche des 6 500K de référence, au niveau de la température de couleurs), retouché légèrement les rouges via la fonction Gestion de la couleur 3D, coupé le capteur de luminosité et les réducteurs de bruit, ajusté le rétroéclairage LED pour qu’il n’en fasse pas trop, fait taire le mode 200Hz et la fonction Mode Film Stabilisé, puis activé le Résolution+ (niveau 3).
En complément du mode Expert, qui permet d’agir individuellement sur le rouge, le bleu et le vert, ce téléviseur intègre vraiment une belle palette de réglages, très utiles pour obtenir exactement ce que l’on veut. A condition de prendre son temps. Toshiba offre même une fonction permettant d’afficher un histogramme de luminosité et une courbe de représentation de l’image affichée. Bonne idée, mais l’interprétation est loin d’être évidente.
Une superbe image HD
Verdict : la qualité d’image est excellente. Le niveau de noir et les contrastes n’ont clairement plus grand-chose à envier aux téléviseurs plasma. Bien calibrées, les couleurs se montrent très agréables et s’affichent désormais sans dureté, avec chaleur et nuance. Reste que, comme sur les modèles Toshiba moins onéreux, on note par moment de petits effets de solarisation, la présence d’un peu de bruit et de petites imperfections au niveau du traitement vidéo. Ce sont toutefois des détails indécelables à trois mètres de l’image.
Avec des sources HD 1080/24p, ce 46 pouces fait évidemment des merveilles et le mode Résolution+ prouve une fois encore son efficacité. Le piqué est splendide, la luminosité bien gérée, les arrière-plans sont découpés avec finesse, les contrastes percutants, les noirs denses et les couleurs délicieuses. Et même en SD, on conserve cette bonne qualité d’image grâce à un traitement vidéo véloce, à un upscaling HD efficace et aux nombreux outils d’égalisation vidéo qui permettent de corriger les problèmes.
Le 200Hz, c’est loin d’être la panacée
Quant au fameux mode 200Hz qui balaye l’image comme un fou pour fluidifier les mouvements et améliorer leur précision, il est efficace, c’est indéniable. Malheureusement, l’effet provoqué est, comme d’habitude, franchement désagréable sur les films. On perd ce fameux effet cinéma. L’image gagne en relief et se transforme en une sorte d’animatique de jeu vidéo. Décidément, nous ne sommes pas fans. Ce qui n’enlève toutefois rien au brio avec lequel ce LCD Toshiba affiche les images SD et HD !
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