Nokia E51 : la promesse
Les smartphones sont originellement professionnels. Conséquemment, il n’est pas surprenant de constater la richesse fonctionnelle associée à l’E51. Des fonctions performantes tant la plate-forme utilisée par Nokia a fait ses preuves. Pourtant, le fabricant finlandais brouille les pistes en donnant à l’E51 l’apparence d’un téléphone classique. Dès lors, la question essentielle touche à l’ergonomie. Nokia a-t-il réussi à rendre facilement utilisables tous ces outils ?
Nokia E51 : la réalité
Une ergonomie légèrement entachée
Un sacrifice ergonomique a dû être fait. Listons quelques-uns des points qui posent problème. Tout d’abord, la taille de l’écran, peu ou pas adaptée à la consultation de sites Web ou même à la lecture des e-mails un peu longs. Ensuite, l’absence d’un objectif sur la façade avant de l’appareil pour pouvoir mener à bien une vidéoconférence confortablement. Pas à proprement parler un défaut, plutôt un manque, parfois gênant. A propos de la fonction appareil photo, indiquons en aparté que la qualité n’est guère convaincante. Enfin, point le plus gênant, le clavier est alphanumérique. La présence sur une même touche de trois lettres et d’un chiffre rend la saisie de texte, pour les courriels surtout, particulièrement fastidieuses, pour ne pas dire laborieuses.
Heureusement, Nokia compense ce désagrément par une bonne ergonomie générale. Ainsi, des boutons de raccourci sont disponibles pour naviguer plus facilement et plus rapidement dans l’interface de l’E51. Les boutons Calendrier, Mail, Contacts et Maison sont à ce titre très bien pensés. Après quelques essais, on se rend compte rapidement qu’une pression courte et qu’une pression longue aboutissent à deux actions différentes. Par exemple, pour la touche Maison, une pression courte ramène à l’interface d’accueil, alors qu’une pression longue permet de naviguer entre les différentes applications ouvertes. En ce sens, le pire est donc évité, et le couple interface physique et interface graphique est plutôt réussi. L’ergonomie ne prend pas trop l’eau.
Une grande richesse fonctionnelle
L’E51, comme tous les smartphones de Nokia, embarque un grand nombre de fonctions et de logiciels. Citons Quick Office pour lire des fichiers Word, mais, hélas, pas pour les modifier. Saluons au passage la fonction Active Notes, facile d’utilisation et grâce à laquelle on peut saisir des notes sous forme de textes et les enrichir avec des liens, avec des images ou même avec des sons.
Il est également possible d’installer de nouveaux programmes, comme le logiciel de VoIP Gizmo. Ce dernier permet de réduire votre facture téléphonique en appelant gratuitement dès que vous êtes à la portée dun réseau Wi-Fi. Avec l’E51, la téléphonie sous tous ses aspects est à l’honneur. Léger changement de ton avec la navigation sur le Web et la consultation des e-mails, qui demeurent relativement inconfortables, pour les raisons citées précédemment. Pour le reste, le fonctionnement est très satisfaisant et la compatibilité avec les réseaux 3G et 3G+ assurent un surf rapide et fluide.
Ça dure ou pas…
Evidemment, le recours intensif à des connexions 3G entamera durement la batterie. Si une utilisation téléphonique classique et la gestion de quelques e-mails vous garantiront une autonomie de trois à quatre jours, consulter longuement le Web, relever son courrier et téléphoner, même modérément, vous pousseront à recharger l’E51 tous les soirs pour ne pas être en panne le lendemain. Bref, la batterie est plutôt performante, mais il ne faut pas trop lui en demander.
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