Acer Liquid : la promesse
Sorti en décembre en blanc, le Liquid d’Acer, le premier smartphone sous Android du constructeur Acer est aujourd’hui décliné en noir et – moins banal – sera disponible en rouge avant la fin de ce mois. Présent au catalogue de plusieurs opérateurs, ce Google phone offre un équipement haut de gamme pour un prix tout à fait abordable (349 euros nu, à partir de 49 euros avec l’offre Virgin Mobile et SFR sous réserve de souscrire à un abonnement). Il reste à vérifier si, comme Acer l’affirme, son téléphone du futur propose quelque chose de différent.
Acer Liquid : la réalité
Doté d’une coque blanche glossy dans la version que nous avons testée, le Liquid d’Acer (S100) reprend la forme du newTouch S200, le Windows phone du constructeur. Relativement large, et malgré un design soigné, il manque un peu de finesse, mais la prise en main reste agréable. Il séduira ou ne séduira pas, mais on ne pourra pas lui reprocher son manque d’originalité face aux autres Google phone, souvent d’une esthétique plus classique.
Ecran haute résolution grâce à Android 1.6
La connectique de ce smartphone est complète et standard : port mini-USB 2.0 pour le chargement et la connexion au PC, prise jack 3,5 mm sur le dessus de l’appareil pour brancher le casque de son choix, Wi-Fi à la norme 802.11 b/g, Bluetooth 2.0 et emplacement pour carte MicroSD/SDHC (jusqu’à 32 Go), hélas logé sous le capot de l’appareil et nécessitant d’ôter la batterie pour y accéder. La navigation s’effectue grâce à des touches sensitives situées sous l’écran tactile. Grâce à l’OS Android 1.6 (Donut) qui anime le Liquid et supporte l’affichage haute résolution, l’appareil est le premier (commercialisé en France) à intégrer un écran en 840 x 600 pixels, apportant de la netteté à cette large diagonale de 8,9 cm (même taille que l’iPhone). D’ailleurs, on ne s’y trompe pas à la lecture d’une vidéo, remarquable. Dommage que le Liquid ne prenne pas en charge les fichiers DivX et Xvid !
Snapdragon de Qualcomm : puissance et rapidité au bout du doigt
Mais l’affichage n’est pas tout ! Le Liquid se distingue surtout par sa rapidité et sa réactivité ! Le principal coupable ? La plate-forme Snapdragon de Qualcomm et les 256 Mo de mémoire vive qui donnent vie au smartphone. Même bridée à 768 MHz au lieu de l’habituel 1 GHz (pour augmenter d’après Acer, l’autonomie du mobile), elle apporte tout ce qu’il faut à l’utilisateur pour qu’il puisse accéder à ses applications et à ses données instantanément. Intégrant un accélérateur graphique 3D, Snapdragon joue également sur l’affichage : une vidéo c’est bien, une vidéo fluide c’est mieux ! Concernant l’autonomie, l’appareil reste dans les normes : guère plus d’une journée en usage intensif (En Internet mobile 3G, l’appareil tient précisément 4 h 10). Au-delà de cette particularité, l’écran du Liquid est de type capacitif – une technologie qui permet de se débarrasser du stylet et de naviguer plus facilement au doigt. Et reconnaissons que l’écran de l’appareil se montre réactif, tout comme les touches sensitives avec parfois quelques ratés (l’écran qui ne répond pas une fraction de seconde) sans que l’on sache vraiment pourquoi. Pas aussi infaillible que l’iPhone ou le Milestone. Précisons également que cet écran n’est pas multipoint. Le sera-t-il avec la migration vers Android 2.0 qui pourrait, selon Acer, être prête pour mars ? Le constructeur n’a pas été franchement affirmatif à ce sujet.
Un carrousel pour naviguer dans les médias
L’équipement multimédia du Liquid inclut un appareil photo 5 mégapixels dépourvu de flash avec capture vidéo VGA. Si les photos se révèlent correctes en pleine lumière, dès que le jour tombe, il en va différemment : gare aux flous de bouger ! Du côté de la musique, le kit mains-libres stéréo fourni avec l’appareil n’est guère flatteur et les haut-parleurs intégrés manquent eux aussi de basses. Mieux vaudra se procurer son propre casque pour profiter de sa discothèque. En revanche, Acer apporte au niveau de la navigation dans les fonctions multimédias un vrai confort face au Google phone de base. Deux des trois écrans d’accueil de l’OS Android ont pour cela été mobilisés. A droite, l’utilisateur peut enregistrer ses URL favorites qui seront alors accessibles par l’intermédiaire d’un carrousel animé, tandis qu’à gauche, un carrousel du même type facilite l’accès aux photos, aux vidéos et à la musique. Très original et très visuel ! Seuls regrets, cela ne laisse pas beaucoup de place aux autres widgets et pour ce qui concerne les photos et la musique, ce ne sont pas les images et les titres qu’on fait défiler du bout du doigt, mais seulement les albums et les pochettes. Une fois sa sélection faite, l’utilisateur rebascule sur le lecteur audio ou la galerie. En revanche, un nouveau lecteur multimédia fait son apparition nemoPlayer, beaucoup plus design que les outils de base fournis avec Android.
Des applications Acer plus ou moins utiles
Avec le Liquid, Acer n’a donc pas cherché à améliorer Android en ajoutant une surcouche logicielle mais, en revanche, fournit les programmes qui pourraient faire défaut à l’utilisateur. Certaines applications se révèlent très utiles…d’autres moins ! Fourni dans sa version complète, RoadSync Mail apporte la compatibilité avec Microsoft Exchange et fonctionne bien. Spinlets permet d’écouter de la musique en streaming et d’envoyer directement par e-mail (ou Facebook et YouTube) un message à ses contacts pour leur faire partager cette musique (malheureusement, le catalogue, relativement étoffé, ne comportera pas forcément vos artistes préférés). Plus anecdotique, urFooz permet de se concocter une carte de visite complète à partir d’un avatar personnalisable, une sorte de vcard grand public à poster sur vos réseaux sociaux préférés. Media Server, comme son nom l’indique, permet d’afficher ses médias sur un appareil compatible DLNA, tel un téléviseur. Acer Sync donne la possibilité de synchroniser l’appareil avec son compte Gmail (agenda et contacts inclus) tandis que depuis les contacts, il devient possible d’effectuer une synchronisation avec Facebook (sans qu’il soit possible d’importer ses amis). On reste toutefois loin des apports de MotoBlur pour le Dext ou de Sense pour le Hero, mais encore une fois, Acer n’apporte pas de véritable surcouche logicielle à son Liquid.
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