Pirelli DP-L10 Black : la promesse
Les voici enfin ! Faits de plastique et d’électronique, les téléphonesde Free sont aujourd’hui distribués massivement à tous les « Freenautes» en ayant fait la demande. Quel que soit le modèle, Wi-Fi ouWi-Fi/GSM, ces terminaux sont censés rentabiliser encore plus votreabonnement ADSL en profitant « n’importe où » de votre compte SIP,autrement dit de la téléphonie par Internet. Mais un tel appareilest-il vraiment rentable et aussi simple à utiliser qu’un simpletéléphoneportable ? Nous avons choisi pour répondre à ces questions de faire unpetit comparatif entre les deux modèles aujourd’hui proposés par Free :le « White » et le « Black ». Ce dernier, réalisé par le constructeurPirelli, porte également la référence DP-L10. Le premier exploite latechnologie Wi-Fi alors que le second est un modèle hybride (Wi-Fi/GSM).
Pirelli DP-L10 Black : la réalité
Bien que nous ayons reçu les produits en avance sur le lancement
officiel, nous n’avons pu utiliser le téléphone White que quinze jours
après, soit juste une semaine après le lancement officiel. En effet, la
documentation concernant l’installation du téléphone
s’avère minimaliste, tout juste suffisante si tout se
passe bien. Après avoir remis à jour notre Freebox, la synchronisation
du téléphone Black s’est effectuée sans problème. En revanche, ce
n’était pas le cas
pour le modèle White. Effectivement, comme bon nombre
d’utilisateurs (d’après le forum de freephonie), le téléphone se
retrouvait bloqué dès la première installation du firmware avec un message d’erreur. Inutilisable, l’écran restait figé sur une
image grise. Ainsi, pendant près de deux semaines, nous nous sommes
retrouvés avec un presse-papiers d’une soixantaine d’euros…
Concernant ce problème, nous n’avons eu aucune réponse du service
technique de Free. Prétextant que ce type de désagrément n’était pas
courant et qu’aucune procédure n’était encore connue pour réinitialiser
le téléphone. Pourtant, une semaine plus tard, nous avons trouvé comment
faire un simple « reset » afin de réinstaller la mise à jour. Pour
information, il suffit de presser à la fois la touche tout en haut à
droite et la touche 9, tout en appuyant
sur le bouton de mise en marche du téléphone. Après avoir maintenu ces
trois touches durant quelques secondes, le téléphone redémarre. Il ne
reste alors plus qu’à débrancher et rebrancher sa Freebox, puis d’y
connecter le téléphone (allumé). Cette fois-ci, l’installation se passe
très bien. Il faut toutefois penser à activer la synchronisation du
téléphone pour que celui-ci se connecte à la Freebox, télécharge et
installe le firmware. Cette procédure n’a pas été indiquée par Free, mais
par un utilisateur qui a donné la solution sur un forum de
discussion.
Physiquement, les deux appareils ne sont pas tout à fait identiques. Le
modèle blanc dispose d’un design assez agréable au regard de son prix.
Le modèle noir est, lui, nettement plus cher et sa finition est plus
soignée : les touches et le contour de l’écran profitent
d’un revêtement noir laqué. Toutefois, on regrette que ce soit le
modèle blanc qui ait le plus grand écran, car cela n’aurait pas
été du luxe sur le modèle GSM/Wi-Fi qui dispose d’une fonction photo.
Par ailleurs, le capteur photo
présent sur ce dernier n’offre pas une très bonne qualité
d’image. C’est bien en dessous de ce que l’on trouve aujourd’hui sur
les photophones.
A l’utilisation, on note également des différences entre les deux références. Le modèle Black étant un
terminal hybride, il faut définir dans les paramètres si l’on souhaite
passer ses appels en utilisant par défaut son opérateur de téléphonie
mobile ou la VoIP. Dans le cas ou celle-ci est indisponible, le
téléphone bascule automatiquement sur le compte GSM. A l’instar
d’autres produits de téléphonie (un smartphone par exemple), il faut
paramétrer soi-même l’identification nécessaire à l’envoi et la
réception de message MMS. Une opération que les habitués feront en
quelques minutes (après avoir trouvé les paramètres sur Internet ou
auprès de son opérateur de téléphonie) grâce à une interface claire.
La suite des fonctions de ce téléphone est classique pour un modèle
d’entrée de gamme. On retrouve des fonctionnalités pratiques telles
qu’une calculatrice, un convertisseur, etc. En revanche, on apprécie de
pouvoir synchroniser le téléphone en USB (avec le câble seul ou via la
station d’accueil livrée) avec un PC, en vue d’importer tout son carnet
d’adresses depuis Outlook par exemple.
Pour le White, il n’y a aucune question à se poser, il est
automatiquement paramétré par la Freebox lors de sa synchronisation.
De plus, il n’est utilisable que si l’on se trouve à portée d’un réseau
Wi-Fi Freebox, à savoir les réseaux « freephonies ». Nos essais sur les
réseaux libres ou bien les réseaux cryptés non Freephonie (mais dont
nous connaissions la clé pour s’y connecter) se sont montrés peu
probants. Cela fonctionne malheureusement de façon trop aléatoire. De
plus, la recherche automatique d’un réseau freephonie ne fonctionne pas
toujours. Il faut bien souvent lancer une recherche manuelle pour
savoir s’il on est dans « une zone de couverture » Wi-Fi. L’intérêt est
donc très limité, d’autant que tous les Freenautes n’ont pas
encore procédé à la dernière mise à jour de leur Freebox qui permet de créer
un réseau Wi-Fi libre réservé à l’accès freephonie. On trouve
d’ailleurs déjà sur Internet des zones géographiques créées par des
utilisateurs, répertoriant différent points d’accès opérationnels.
Toutefois, outre ces désagréments, dès que l’on se trouve connecté à un
réseau sans fil, la téléphonie par voix sur IP fonctionne bien. On
passe ainsi ses appels partout en France ou à l’étranger gratuitement
(voir les conditions d’appels Free) et cela quel que soit le téléphone utilisé. Nous n’avons pas constaté de problème de
grésillement ni d’écho particulier et nos interlocuteurs ne se
sont pas plaints d’une mauvaise qualité. Notez qu’il est possible, depuis
la console de gestion de son compte, de transférer ses appels vers son
compte SIP. Ainsi, on peut recevoir les appels sur son téléphone Wi-Fi.
Une opération qui sera transparente pour vos correspondants. Et, à la
maison, il est possible d’utiliser séparément son compte SIP
et son téléphone classique. Très pratique si on est plusieurs à
vouloir passer un appel en même temps ou si l’on ne souhaite pas
bloquer la ligne.
Côté autonomie, c’est plutôt décevant. Même sans « passer sa vie » au
combiné, cela n’excède pas 2 ou 3 jours, voire une seule journée
pour le White. Heureusement que ce modèle est livré avec une base pour
PC qui suffit à le recharger depuis un port USB.
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