Thecus N299 : la promesse
Moins de 190 euros, et voilà le N299, un NAS ou serveur domestique prêt à recevoir deux disques SATA et à en partager le contenu au sein de votre réseau local. On peut craindre que les économies nécessaires pour atteindre ce tarif nuisent finalement au produit final. Pourtant Thecus annonce une longue liste de fonctions intégrées. Le N299 vaut-il cette somme qui le rend très attractif sur le marché en pleine explosion du NAS vendu sans disque ?
Thecus N299 : la réalité
Puisque le N299 est vide, c’est avant tout à son boîtier et à la facilité d’installation des disques qu’on va s’intéresser dans un premier temps. Esthétiquement parlant, il est assez plaisant, on pourrait lui trouver un très lointaine parenté avec un design Apple. Sans doute le blanc, le noir et les angles un peu arrondis. Pour ce qui est de la finition, rien à redire, la coque est soignée. On notera juste que le plastique retenu est un peu « souple » pour ne pas dire mou. On n’a donc pas l’impression d’avoir à faire à un NAS indestructible. Mais peu importe, cette relative faiblesse est compensée par une richesse connectique bienvenue : deux ports Ethernet et trois ports USB 2.0.
Mise en route
La fabrication à l’économie du boîtier se manifeste au moment d’y glisser les disques. On dévisse le capot et on se retrouve à devoir démonter le double berceau à même la carte mère du NAS. Ce n’est pas grand-chose, juste quatre vis à ôter. Mais on a déjà vu plus simple, des racks pivotants par exemple, sur des solutions plus chères, il est vrai. Une fois les disques arrimés, et le tout refermé, on se lance.
Configuration en petites foulées
Au démarrage, on note un léger sifflement, le ventilateur se met en route. Pas très silencieux. Heureusement, il est possible de réduire sa vitesse de rotation pour réduire un peu sa propension à instaurer un ronronnement permanent. Comme c’est de plus en plus le cas, on en passe par l’installation de logiciels (deux en l’occurrence) pour configurer la bête.
La procédure est simple, découpée en quelques étapes claires. Dès l’interface on peut voir les trois fonctions phares -WebDisk, Music et Gallery- qui donnent accès à ses données même depuis Internet. Ensuite, on choisit entre JBOD, Raid 0 ou Raid 1 pour savoir comment on gérera l’espace disque, a priori plafonné à 1 To. Ensuite, viennent les habituelles créations de comptes utilisateurs et de répertoires privés ou publics. A noter qu’il suffit de cocher une case pour que ces répertoires soient accessibles depuis Internet, après un éventuel mappage des ports nécessaires sur votre routeur. Bref, tout se passe sur des roulettes et ce n’est pas l’activation de certains serveurs qui complique beaucoup la tâche.
Déploiement en douceur
Le serveur d’impression est opérationnel immédiatement, le serveur iTunes demande à être activé, même chose pour le serveur de médias. On apprécie le gestionnaire de téléchargements. Ce dernier ne se contente pas de fournir un client BitTorrent, comme cela devient courant. Il est également capable de gérer des téléchargements en FTP ou http. Il est même possible de les planifier sur un rythme hebdomadaire ou quotidien. Et, une fois encore, ces quelques opérations sont l’affaire d’un clic ou deux. Toutefois, pour mettre un tout petit bémol, l’interface très claire du N299 aurait pu se montrer un peu plus pédagogique. Le débutant en NAS pourrait en effet parfois ne pas comprendre l’intérêt de telle ou telle fonction, aussi simple soit-elle à mettre en route.
Dans la vraie vie…
Une fois tous les réglages terminés, on découvre un petit NAS discret, par la taille tout au moins, qui s’est parfaitement intégré au réseau local. Les impressions transitent sans souci par le N299. iTunes affiche sans heurts le serveur domestique dans sa liste de sources musicales. Les différents lecteurs multimédias présents sur les PC ou Mac du LAN trouvent leur bonheur sur le NAS. Tout va bien. Il est même possible pour les plus pressés d’entre nous de copier dans un répertoire dédié, le contenu d’une clé USB d’une simple pression sur un bouton situé en façade. Au quotidien, malgré sa tendance à ronronner, le N299 de Thecus est donc une solution plaisante.
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