Nikon D40x + zoom AF-S DX 18-55 mm II : la promesse
Les reflex numériques ne sont plus l’apanage des professionnels ou même des amateurs éclairés. Il y a quelques années, les fabricants ont amorcé leur glissade vers le grand public avec la création d’appareils d’entrée de gamme. Dernier-né chez Nikon, le D40x est l’héritier et successeur du très réussi D40. Il semble alors logique que son prédécesseur soit donc le premier élément de comparaison.
Le D40 était un reflex très compact, très facile d’utilisation et très performant. Une triplette d’atouts que se doit de porter encore plus haut le D40x. Le second élément de comparaison essentiel se trouve bien évidemment dans la concurrence, du côté du Canon EOS 400D, par exemple. Voyons ce que donne cette prise en main.
Nikon D40x + zoom AF-S DX 18-55 mm II : la réalité
Comme le D40, le D40x réussit l’improbable en étant à la fois compact et plutôt confortable en main. Sa poignée très bien conçue permet à une main de taille moyenne de l’agripper confortablement. Propriétaires de grosses mains attention, vous pourriez trouver ce boîtier trop petit.
Il peut arriver que, le petit doigt étant coincé en dessous de l’appareil par manque de place, vous ne teniez l’appareil qu’avec deux doigts. Certes, l’index stabilise un peu la saisie par le haut, mais il doit vaquer à ses occupations, d’où un risque de « chute » accru. Car, outre le déclencheur, l’index doit s’occuper du bouton couplé à la molette de réglage (vitesse obturation/ diaphragme) qui se trouve sur le dessus. Un petit défaut ergonomique qui peut éventuellement s’estomper avec l’habitude.
Passons à l’arrière du boîtier. Tout d’abord, on y trouve un viseur non seulement confortable mais également lumineux et qui donne à voir clairement ce qui sera photographié. Le minimum vital dira-t-on pour un reflex. Certes, mais ce n’est pas forcément toujours le cas.
Ensuite, immanquable, l’écran ultra-confortable, qui excuse presque l’absence du petit écran de contrôle sur le dessus de l’appareil, disparu avec le D50. L’écran est d’autant plus important qu’il affiche non seulement les photos et les menus, mais également des informations de prises de vue et des conseils qu’il est souvent judicieux de suivre comme « sujet trop sombre », quand il faut penser à déclencher le flash, par exemple.
Un reflex ou un bridge ?
Enchaînons avec la prise de photos justement. Après quelque temps d’utilisation, on se rend compte que le D40x est un reflex-bridge. Explicitons cette formule. Comme son prédécesseur, il mise beaucoup sur les modes automatiques (Vari-programmes et modes A/S/P), ce qui en fait un appareil tout désigné pour les débutants.
La facilité d’accès à l’interface principale de réglages (une pression sur le bouton Info) est une preuve supplémentaire de cette ouverture vers le débutant. D’autant que les résultats sont là. Le mode automatique ou les réglages semi-automatisés permettent de réaliser des clichés de grande qualité.
En revanche, quand l’utilisateur voudra commencer à s’amuser en réglant manuellement l’appareil – comme cela semble légitime avec un reflex – de petits manques apparaîtront. Tout d’abord, certains réglages ne sont pas disponibles ou trop limités. En terme d’ajustement des couleurs notamment. Résultat, les photos en mode manuel sont fréquemment moins agréables à l’œil que celles réalisées sans contrainte en mode automatique.
Ensuite, l’accès aux réglages disponibles est souvent fastidieux. A titre d’exemple, il n’existe pas de boutons à l’arrière du boîtier pour accéder directement au réglage des ISO ou de la balance des blancs, comme c’est pourtant le cas sur la plupart des reflex actuels. Certes, une touche de raccourci est configurable. Il n’en reste pas moins qu’il n’y en a qu’une quand au moins deux options devraient pouvoir être sollicitées rapidement et qu’il faut passer par une petite phase de configuration supplémentaire.
Du coup, on se voit conforté dans son idée que ce reflex n’est pas à proprement conçu par Nikon comme un reflex, mais plutôt comme un bridge très haut de gamme. Dans ces circonstances, difficile de reprocher au D40x de n’être compatible qu’avec les objectifs Nikon dont l’autofocus est motorisé (séries AF-S et AF-I).
Sensible ce Nikon ?
Mais revenons au cœur du sujet : la qualité photographique. Le D40x réalise de très bonnes photographies. C’est dit. Il serait dès lors assez mal venu de reprocher à cet appareil de n’avoir que trois points d’autofocus, là où la plupart de ses concurrents en ont cinq. Car il faut le reconnaître, la mise au point du D40x est rapide et d’une netteté très homogène.
Seul regret à ce sujet, la distance de mise au point qui, avec l’objectif livré de série, est parfois un peu trop longue. On se trouve alors contraint à passer en mise au point manuelle. Rien de grave.
On tique davantage sur la question de la sensibilité ISO. Attention, rien à voir avec les problèmes rencontrés avec des compacts ou des bridges, où la qualité des images est vite inacceptable. Avec le D40x, jusqu’à 800 ISO, tout va bien. Au-delà, à 1600 ISO, dans de mauvaises conditions d’éclairage, en mode manuel principalement, le bruit produit est vraiment visible (plus semble-t-il qu’avec le D40, qui, rappelons-le, bénéficiait d’un capteur de même dimensions mais de 6 Mpix seulement, contre 10 pour le D40x). A 1600 ISO, la qualité globale de la photographie reste bonne et le bruit s’apparente à un grain qui dans certains cas (lumière tamisée, par exemple) donnerait presque un certain charme au cliché.
En revanche, on ne parlera pas des tentatives avec le réglage Hi 1, équivalent annoncé de 3200 ISO. Sur ce point, force est de reconnaître que les Canon 350D et 400D font un peu mieux.
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