Packard Bell TJ75 JO 140FR : la promesse
Core i3, i5 et i7 : belle trouvaille marketing d’Intel qui s’inspire des dénominations de certaines berlines allemandes pour désigner sa nouvelle gamme de processeurs. Ce Packard Bell EasyNote TJ75 a choisi le processeur du milieu de la gamme, autrement dit l’i5. Ainsi équipé, il est censé en garder sous le pied pour les applications gourmandes tout en n’épuisant pas ses batteries en 30 minutes chrono ! L’autonomie et la puissance sont-elle au rendez-vous ? Peut-on non seulement s’attaquer aux taches multimédias, mais aussi jouer avec une telle machine, dotée d’une carte graphique ATI Radéon HD 5650 ? Et quid du confort d’utilisation, de la qualité perçue, de l’assemblage, des matériaux utilisés ? Réponses.
Packard Bell TJ75 JO 140FR : la réalité
Les portables jouent de plus en plus à jeu égal avec les machines de bureau. Ici, le processeur Intel Core i5 430M obtient un indice de 6,70 dans l’évaluation des performances de Windows. Sous PC Mark Vantage, le score global est de 5 213 points. Une très bonne performance dont l’explication tient à la présence de 4 Go de mémoire vive DDR3 et d’une carte graphique ATI Radeon HD 5650 pourvue de 1 Go de mémoire graphique.
Pour nous persuader de la capacité de ce portable nous nous sommes d’ailleurs essayés à des jeux vidéo récents. Ainsi Colin McRae : DIRT2 a donné d’excellents résultats, d’autant que le jeu permet d’apprécier les effets graphiques de Direct X 11. Ensuite, nous sommes passés à Crysisqui a détecté via son module de configuration automatique,un réglage des paramètres en « high», autrement dit la possibilité d’un haut de niveau de détail, le tout, sans anticrénelage activé. Là, en revanche, les prétentions de l’EasyNote TJ75 ont dû être revues à la baisse. En réglage « médium », le jeu est tout de suite plus fluide et donc véritablement jouable. Tout dépendra donc de l’optimisation opérée par les développeurs, mais oui, globalement, le Radeon HD 5650 permet de jouer aux derniers jeux dans des conditions honorables.
En réalité, le seul composant en retrait sur cette configuration est, comme souvent, le disque dur d’une capacité toutefois confortable de 640 Go. Tournant à 5 400 tours par minute, il n’offre évidemmentpas les performances d’un modèle 3,5 pouces à 7 200 tours par minute.
Belle mécanique, mais sans options
Si l’écran de 15,6 pouces d’une définition HD de 1 366 x 768 pixels est à rétroéclairage LED, que la sortie HDMI est bel et bien présente, de même le graveur de DVD double couche, on regrette certaines absences. Ainsi, le Bluetooth semble n’être qu’une option puisque un voyant est prévu pour en indiquer la mise en fonction, à l’instar du Wi-Fi qui est, lui, et heureusement, bien présent. En berne aussi, la webcam qui offre une résolution VGA alors que nombre de concurrents proposent des caméras dépassant le mégapixel.
Venons-en maintenant aux atours de ce TJ75. Bon point, le châssis est bien rigide et bien fini. Le clavier à frappe très silencieuse avec une course de touches très courte est un régal. On ne peut pas en dire autant du pavé tactile multipoint qui tout en restant praticable, n’excelle pas en termes de réactivité. L’unique bouton droite-gauche, très design, n’est pas non plus hyper convaincant et on préfère toujours des dispositifs séparés. Sa texture lisse est aussi moyennement agréable. On ne peut en revanche que féliciter la marque d’avoir choisi un revêtement intérieur mat, moins sensible aux traces de doigts. Quant au pourtour du PC en plastique recouvert d’une peinture façon aluminium, il reste difficile de savoir comment il peut vieillir. Des détails qui ont leur importance pratique à l’usage sont en revanche bien pensés comme le pavé tactile ou le Wi-Fi« désactivable » grâce aux touches de fonctions.
Concernant la partie sonore, si la puissance de l’ensemble n’est évidemment pas exceptionnelle, elle permet une écoute sympathique de la musique avec un petit effet de spatialisation heureusement pas trop marquée. Lorsqu’on regarde un film, mieux vaut vraiment faire silence pour profiter du spectacle eu égard au volume général.
Paris-Lille, mais pas Marseille !
Placer un processeur Core i5 dans un portable offre deux avantages par rapport aux autres processeurs de la gamme Intel. Par rapport au Core i3, le double cœur i5 n’est pas une version édulcorée de la nouvelle architecture et possède la fonction TurboBoost qui permet d’augmenter la cadence de fonctionnement du processeur de manière temporaire quand une application le requiert. Face aux quatre cœurs Core i7, l’i5 est théoriquement censé consommer moins d’énergie. Malheureusement, l’économie ne passe pas du simple au double.Les dégagements thermique (air expulsé à 51° en pleine charge) et phonique (jusqu’à 38 dB, toujours poussé dans ses retranchements), sont presque aussi importants que ce que nous avons pu mesuré sur certains portables à base de Core i7. L’autonomie plafonnant à un peu plus de deux heures demeure également sensiblement la même. Dommage !
Mais alors, que reste-t-il au Core i5 ? L’argument du prix bien entendu. La facture d’un Core i7 est souvent de 300 € supérieure. Ça donne à réfléchir surtout que pour la plupart des applications ce processeur est largement à la hauteur.
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