Nokia E71 : la promesse
Avec ses E71 et E66, Nokia propose deux téléphones quasi identiques. A quelques détails près. C’est plusieurs jours durant que nous avons utilisé ces téléphones, dont la vocation est avant tout professionnelle. Qui dit pro, dit accès à sa messagerie professionnelle, à l’image de Microsoft Exchange et de fonctions avancées comme aiment à les configurer les responsables informatiques. Mais une fois ce choix et cette installation faits, quels bénéfices le pro va-t-il en retirer ? C’est en les regardant du côté utilisateurs que nos avons testé ces deux terminaux mobiles.
Nokia E71 : la réalité
Qu’il s’agisse du E66 ou du E71, Nokia propose deux mobiles au design et aux fonctions similaires. Le premier est doté d’un clavier coulissant et d’un écran de 6,9 cm de diagonale, tandis que le second exploite un véritable petit clavier Azerty, mais un écran légèrement plus petit, 6cm de diagonale. Ce qui revient grosso modo –en espace d’affichage– au même. Petit bémol cela dit, alors que l’écran du E66 s’utilise en mode portrait, celui du E71 s’utilise en mode paysage (même si l’E66 bascule d’un mode à l’autre). Bref, entre l’E66 et l’E71, c’est juste une histoire d’ergonomie et de préférences, très personnelles. En revanche, la finition des deux appareils est remarquable. Le traitement alu brossé est chouette. On est clairement face à des smartphones qui font tout sauf gadgets.
Clavier Azerty ou à coulisse ?
A l’usage, on a préféré l’E71 au E66. L’explication est simple. Le clavier coulissant du second n’est pas forcément adapté à l’ensemble des applications fournies. Car la richesse du Nokia est prodigieuse. Prodigieuse, oui, à condition d’aimer s’enquiquiner. Car c’est tout le défaut de cette plate-forme Nokia. Elle est extrêmement lourde –pour ne pas dire complexe– à maîtriser. J’en vois certains qui s’étranglent en lisant de tels propos. Tous ceux qui aiment et manipulent au quotidien cette plate-forme ! Et on les comprend ! Sauf, qu’il faut (soyons honnêtes) un temps d’adaptation et de compréhension des fonctions important au regard des bénéfices à en retirer. En gros, oui Nokia devrait repenser l’interface utilisateur de sa plate-forme, que les ajouts de fonctions et les replâtrages ont rendu pénible. Ce n’est pas parce que c’est pro que cela doit être rebutant.
Un téléphone extrêmement riche
Pourtant, techniquement c’est un sans faute. GPS, 3,5G, Wi-Fi, Bluetooth… Rien ne manque à ces téléphones. Soulignons cependant l’effort fourni par Nokia pour simplifier le paramétrage initial pour se connecter en Wi-Fi, par exemple, à son domicile ou pour relever ses différents e-mails perso en plus de sa messagerie pro. Côté applications, c’est pareil. Il est difficile de faire la fine bouche face aux applications de base installées. Ces deux Nokia ont accès à toutes les fonctions les plus évoluées du moment. Et si certaines manquent à l’appel, vous avez à votre disposition un choix d’applications à finir d’installer sur la carte mémoire de 2 Go, fournie, ou sur la centaine de Mo disponible sur ces téléphones comme Windows Live Messenger, Yahoo! Go ou l’usage d’une solution de voix sur IP.
Une navigation Internet simplifiée
Si la navigation sur Internet n’est pas très pratique vu la taille de l’écran, on apprécie de pouvoir basculer sur l’E66 du mode portait au mode paysage, de disposer en permanence d’un zoom pour sélectionner rapidement un endroit précis d’une page et de se pouvoir revenir aisément sur une page chargée. Bref, on l’aura compris, c’est une fonction d’appoint qui ne saurait remplacer un mini-PC portable. Mais elle a le mérite d’être là.
Un an pour tester le GPS d’appoint
Côté GPS, Nokia a eu la bonne idée de proposer gratuitement pendant un an son service de navigation. Mais pas à l’information trafic, qui reste payante. Ainsi, vous avez la possibilité de vous faire une petite idée de l’utilité (ou pas) d’une telle fonction au sein de ce téléphone. Qu’il s’agisse d’être guidé à pied ou en voiture, le service qui vous est proposé rend son office. On peut sélectionner très rapidement l’adresse d’un contact et demander à être guidé vocalement pour s’y rendre. Reste que cette fonction ne saurait, à l’usage, remplacer un véritable GPS !
Des fonctions classiques mais évoluées
Le reste des fonctions est plus classique. Le capteur photo de 3,2 Mpix, plus que satisfaisant, bénéfice d’un zoom, d’un autofocus et d’un flash. Car, comme l’on dit face à un tel capteur, ce n’est pas en ajoutant des pixels que les photos seront meilleures. C’est une fois encore une fonction d’appoint. Ce que l’on apprécie le plus c’est de pouvoir directement envoyer un cliché sur Internet ou de l’associer à un e-mail. Idéal pour un compte rendu rapide de chantier. Les possibilités ne manquent pas, à l’image du système de reconnaissance de texte ou de lecture de cartes de visite, même si les résultats sont en deçà de nos espoirs, pour ne pas dire vains… Signalons également le mode vidéo, la radio, la lecture de fichiers musicaux… Ce n’est pas parce que l’on est pro que l’on est doit être privé de fonctions multimédias, par exemple.
On va y passer la nuit
Nous pourrions évoquer longtemps la richesse fonctionnelle de ces deux téléphones, tant Nokia fournit ce qui se fait de plus riche aujourd’hui. Mais on notera que ces «couteaux suisses numériques» font moins bien que n’importe quel appareil spécialisé. A force de trop en faire… Côté autonomie, comme la batterie du E71 est plus importante que celle du E66 (1500 mAh, contre 1000 mAh), l’autonomie s’en ressent. Mais dans un cas comme dans l’autre, à condition de ne pas être en permanence accroché à son téléphone, on tient la journée. Ajoutons au passage, que l’on aura tendance à user plus facilement du E71 que du E66, le clavier vous amenant à user et abuser de sa messagerie.
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