VIA VIA Artigo : la promesse
L’Artigo de VIA a la taille d’un disque dur externe et le poids d’une boîte de thon. Dans ce boîtier de 300 grammes, on trouve de quoi assembler un nano PC basé sur une toute petite carte mère au format pico-ITX (semblable à la VT6047) et un processeur VIA C7 cadencé à 1 GHz. A charge pour l’utilisateur d’ajouter le reste : la mémoire vive, le disque dur et l’ensemble des périphériques.
A l’heure où les miniportables à bas coût envahissent le marché, VIA a-t-il des chances d’imposer son Artigo sur nos petits bureaux?
VIA VIA Artigo : la réalité
La tour des « mods »
Si on ne voit pas trop à quoi ce nano PC peut servir, les Mc Gyver en herbe trouveront une utilisation, comme par
exemple l’intégration au sein d’un « mod » (pour modification), ces PC que des passionnés vont planquer dans des grille-pains ou au sein d’autres accessoires farfelus.
Disposant de vis sur les côtés, ce nano PC pourra aussi être monté dans la baie destinée à un lecteur optique d’un PC traditionnel. S’il ne possède qu’une seule prise VGA, on peut, au moyen d’un adaptateur livré, sortir le signal en DVI. Il faudra pour cela percer le boîtier ou trouver une astuce pour faire sortie la prise… Puisqu’on vous dit que c’est un boîtier de bricoleurs…
L’Artigo ou l’avènement du PC gorgone
Une fois la « boîte » montée, l’Artigo devient tout de suite moins sexy : car pour fonctionner on lui connecte en effet une alimentation externe comparable à celle d’un PC portable, un écran, un clavier et une souris en USB, un lecteur optique pour installer un système d’exploitation, un câble RJ45 pour profiter d’Internet…
Cet enchevêtrement de câbles, au milieu duquel l’Artigo est complètement noyé, n’est pas esthétique. On aura donc tout intérêt à intégrer la machine dans le décor. Ou avoir recours à deux dongles (Wi-Fi et Bluetooth), l’un pour se connecter à Internet, l’autre pour y relier clavier et souris.
Des performances honnêtes
Sa toute petite taille impose des puces peu gourmandes en énergie et, de facto, relativement peu puissantes. Mais étant donné les applications pour lesquelles ce type de machine est conçu, le VIA C-7 à 1 GHz suffit largement. Nous avons installé la dernière version de GNU/Linux Ubuntu 8.04 LTS et la rapidité d’exécution est tout à fait satisfaisante, que cela soit pour naviguer sur Internet, lancer plusieurs documents Open Office ou encore lire un film au format DivX.
Les performances globales sont du niveau de celles de beaucoup de netbooks, ces clones de l’Eee PC, avec lesquels l’Artigo partage l’essentiel de sa plate-forme.
Les performances brutes limitées de la machine font qu’on installera plus volontiers GNU/Linux ou Windows XP qu’un Vista, trop gourmand en ressources et particulièrement en mémoire vive. La carte mère ne supportant pas plus d’un gigaoctet de RAM, on ne tentera de toute façon pas trop le diable.
Le prix qui fait mal
Terminons par le point noir du produit : son prix. Car 375 euros pour un ordinateur fixe sans mémoire, sans disque dur (il faut compter entre 100 et 150 euros pour le garnir) et sans intégration du Wi-Fi voire du Bluetooth, cela fait cher. Vraiment trop cher.
Quand on voit les petits PC que des constructeurs comme HP arrivent à proposer pour 500 euros, il ne reste plus à l’Artigo que la compacité -et ce, plutôt en vue d’une intégration- et la faible consommation électrique comme atouts.
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