BenQ XL2410T : la promesse
Le marché des moniteurs 120 Hz commence tout juste à s’élargir. Les derniers modèles en date, que nous avons tous testés, sont les deux Acer GN245HQ et HN274H, ainsi que l’Alienware OptX AW2310. BenQ se lance aussi dans le secteur avec le moniteur XL2410T, qui se distingue par son ergonomie particulièrement travaillée par rapport à ses concurrents. Capable de débiter un taux de rafraîchissement de 120 Hz, ce moniteur est compatible avec la technologie Nvidia 3D Vision. Nous avons souhaité savoir si ce moniteur BenQ était à la hauteur de ses ambitions.
BenQ XL2410T : la réalité
Au premier abord, le BenQ XL2410T dégage une impression de sans-faute. Ses matériaux plastiques ont la bonne idée de ne pas être brillants (« glossy »), ils ne provoquent donc pas de reflets particulièrement perturbants en utilisation 3D. BenQ opte pour des plastiques granulés de bonne facture, bien assemblés. L’écran bénéficie d’une finition de premier ordre. Notez que la dalle LCD de ce moniteur est, elle aussi, mate et donc très peu sujette aux reflets.
L’écran 3D le plus ergonomique du moment
Jusqu’ici, dans les moniteurs 3D, seul Alienware offrait un pied capable d’un réglage en hauteur. BenQ fait encore mieux, avec un pied imposant mais très complet. Il permet évidemment un réglage en hauteur, mais autorise aussi le cadre à basculer en mode portrait. Un plus à ne pas négliger.
Et l’ergonomie de l’écran ne se limite pas à son pied. On y trouve les trois interfaces VGA, DVI et HDMI, ainsi qu’une prise casque pour relayer le son transporté par l’intermédiaire de l’interface HDMI. Le moniteur XL2410T n’intègre toutefois pas de haut-parleurs dans son cadre.
Le menu de configuration est lui aussi très complet. Il permet notamment un mode PiP (Picture in Picture) pour afficher deux sources vidéo simultanément. Plusieurs modes de configuration sont disponibles, notamment un mode conçu pour les jeux de tir à la première personne et une option pour supprimer le retard d’affichage de l’écran. Tout n’est pas de première utilité pour le gamer, mais les possibilités de configuration sont bien là.
Un temps de réponse inadapté à la 3D active
C’est malheureusement dans son rôle principal que cet écran déçoit. Le temps de réponse de sa dalle LCD n’est pas à la hauteur de ses prétentions. Selon nos mesures, les cristaux liquides font un aller-retour entre du blanc et du noir en 12 ms, sans activer l’overdrive (AMA, Advanced Motion Accelerator). Une fois l’overdrive activé, notre oscilloscope a mesuré un temps de 5 ms, ce qui est plus typique des dalles très rapides des écrans 3D. Seulement voilà, l’overdrive de ce moniteur est trop corsé, et produit donc un effet de reverse ghosting : une image fantôme derrière les objets en mouvement, très visible sur certaines couleurs. L’écran est du coup loin des modèles les plus rapides comme l’Acer GN245HQ. Il satisfera les joueurs modérés en 2D, mais pas les plus exigeants ni ceux qui jouent à des jeux très rapides.
En 3D, lorsque l’écran est réglé 120 Hz, le rétroéclairage se bloque à son maximum pour contrer la diminution de luminosité induite par les lunettes 3D. L’overdrive se bloque aussi en mode actif. Comme nous l’avons constaté, la rémanence de l’écran est trop prononcée pour de la 3D active. L’effet de crosstalk (image résiduelle fantôme) est beaucoup trop prononcé pour offrir une expérience de jeux correcte en 3D.
Notez que le port HDMI du moniteur n’est pas en version 1.4 et qu’il n’y a pas d’émetteur de synchronisation intégré pour les lunettes 3D. Il n’est donc pas directement compatible avec une platine Blu-ray 3D ni avec la PlayStation 3 en mode 3D, comme le sont les deux moniteurs 3D Acer dont nous parlions plus haut. Par ailleurs, l’écran est livré avec une souris et un tapis de souris pour joueur, mais il oublie l’essentiel : les lunettes 3D !
Un affichage correct à condition d’être calibré
Côté qualité de rendu d’image, la dalle à technologie TN de ce moniteur s’inscrit dans la moyenne basse. Les réglages d’usine fournissent des gris de piètre qualité et une fidélité des couleurs largement insuffisante. Le mode sRGB améliore les choses, mais le résultat n’est toujours pas suffisant. Après calibration à la sonde cependant, les gris se sont disciplinés et la fidélité des couleurs atteint un bon niveau. La luminosité de la dalle s’inscrit aussi dans la moyenne des écrans à rétroéclairage LED (187 cd/m2 au réglage maximum), avec un taux de contraste aussi très classique de 947:1 par défaut et 1 101:1 après calibration (diminution de la luminosité à une moyenne de 141 cd/m2). Bref, pas de miracle de ce côté.
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