Samsung Omnia II i8000 : la promesse
Successeur du Player Addict, l’Omnia II est l’un des tout premiers smartphones à être équipé de Windows Mobile 6.5. Le nouveau système d’exploitation pour portables de Microsoft est censé combler le retard du géant de Redmondface à Android (de Google), Symbian (de Nokia) et surtout l’iPhone OS. Pour Samsung, l’Omnia II est le modèle phare de cette fin d’année. Il intègre tout le savoir-faire technologique du constructeur coréen dans un mobile haut de gamme qui se veut stylé et performant. Voyons comment il se comporte en situation…
Samsung Omnia II i8000 : la réalité
Dès la sortie de sa boîte, l’Omnia II surprend par la taille démesurée de son écran. Il affiche en effet une diagonale inhabituelle de 3,7 pouces (9,4 cm), soit un tout petit peu plus grand que l’iPhone (3,5 pouces). La différence entre les deux appareils est certes minime, mais il n’y a pas de petite victoire sur le mobile à succès d’Apple.
Une fois allumé, l’écran montre toutes ses qualités : les noirs sont très profonds, les icônes de l’interface de toute beauté, avec des couleurs éclatantes. Un petit coup d’œil sur les caractéristiques de l’appareil donne l’explication de ce contraste étonnamment élevé : l’écran utilise la technologie Amoled (une version de l’affichage Oled) qui offre un taux de contraste inégalé avec une consommation électrique bien inférieure à celle des écrans LCD.
L’arrivée de Windows Mobile sur les terminaux tactiles a signé la mort du menu Démarrer et de l’encombrant stylet. Windows Mobile 6.5 affiche des icônes larges et utilisables d’une simple pression ou en déplaçant le doigt.
Ce qui apparaît comme une révolution pour Microsoft est depuis longtemps une banale fonction sur les téléphones Google et sur les iPhone. Malheureusement, l’écran du Samsung est de type résistif, et non capacitif comme celui de l’iPhone ! Résultat : il faut encore appuyer et non pas effleurer l’écran pour confirmer une action. C’est source d’erreur et moins rapide au final.
Un excellent baladeur audio-vidéo
La grande diagonale de l’écran et sa résolution élevée (480 x 800 points) se révèle particulièrement confortable pour lire les vidéos. Grâce à l’accéléromètre intégré, l’affichage bascule automatiquement, et à volonté, de la position verticale à la position horizontale. Tous nos fichiers de tests (Xvid et DivX) ont été lus directement par l’appareil, sans avoir à être convertis au préalable sur un ordinateur, ce qui est particulièrement rare pour être souligné.
Grâce à l’écran Amoled, les scènes sombres sont très bien rendues, avec tous les dégradés de gris et de noirs. En revanche, une fois l’appareil utilisé en extérieur, rien ne vas plus : l’affichage manque de luminosité et l’écran très brillant de l’appareil n’aide pas à utiliser le téléphone en plein jour.
Un mobile suréquipé
L’Omnia II est l’un des mobiles les plus complets du moment : il embarque tout ce qu’il y a de mieux. Un processeur très puissant (800 MHz), une bonne dose de mémoire vive (2 Go de mémoire interne complétée par une carte microSD de 8 Go), ce qui lui assure une fluidité de fonctionnement sans pareil. On s’en rend compte notamment lors de la lecture d’une vidéo : le film reprend immédiatement après une avance ou un retour rapide. Le capteur photo possède 5 mégapixels.
Le mobile prend des images de bonne qualité en extérieur, mais aussi en intérieur, si l’éclairage est suffisant. Surtout, son autofocus est très rapide et moins de deux secondes s’écoulent entre l’appui sur le déclencheur de l’appareil photo et l’apparition de l’image sur l’écran. Deux secondes, cela peut paraître long, mais la plupart des photophones mettent souvent plus longtemps pour prendre une photo.
Le flash fonctionne avec deux LED, ce qui offre une portée inférieure au flash au Xénon mais tire moins sur la batterie. Outre les classiques de détecteur de visages, la reconnaissance des sourires et mode panoramique, Samsung a ajouté une fonction qui reconnaît les cartes de visite prises en photo et intègre les données automatiquement dans le répertoire du téléphone.
Comme tout smartphone haut de gamme l’Omnia II est équipé d’une interface Wi-Fi 802.11 b/g et du Bluetooth 2.0. Il fonctionne également sur la plupart des réseaux dont le 3G+, indispensable pour surfer sur Internet en l’absence d’une connexion Wi-Fi.
Côté connectique, c’est aussi un sans-faute : Samsung n’a choisi que des ports standards avec un connecteur micro-USB – pour le chargement et le transfert des données (comme sur tous les nouveaux mobiles du constructeur) – et une prise casque jack 3.5 mm.
Autre point fort du mobile et non des moindres : son autonomie exceptionnelle. La batterie de 1 500 mAh associée à un écran Amoled peu gourmand en énergie fait des miracles. Avec le Wi-Fi allumé, un peu de surf sur Internet, quelques dizaines de minutes au téléphone et la lecture de deux séries TV de 45 min, nous avons dépassé les deux jours d’autonomie. Un véritable exploit quand on connaît l’iPhone, particulièrement énergivore.
Deux interfaces au choix
Samsung a pris le parti d’offrir le choix d’utiliser soit l’interface d’origine de Windows Mobile, soit de profiter de son interface maison. Cette dernière mêle les icônes Widgets, qui sont des raccourcis vers les principales fonctions du téléphone (appareil photo, radio FM, etc.) et des menus 2D/3D. Un cube animé permet de basculer entre les différentes applications ouvertes tandis qu’un menu 3D offre une navigation aisée entre les pochettes d’album de musique ou parmi sa bibliothèque de films.
De même, vous n’êtes pas obligé d’utiliser Internet Explorer Mobile. Même si ce dernier a fait d’indéniables progrès, il reste moins rapide et efficace qu’Opera Mobile, lui aussi installé par défaut. Au final, on préfère nettement l’ergonomie proposée par Samsung, plus agréable à l’œil et plus efficace.
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