LG BL40 Chocolate : la promesse
Avec sa forme allongée (les mauvaises langues l’appellent la « télécommande »), le BL40 n’est pas le mobile de tout le monde. La très grande largeur de l’écran (une fois l’appareil en mode paysage) doit normalement favoriser le surf sur le Web sans avoir à zoomer et dézoomer sans cesse. Si l’on ajoute les moyens de communication que sont la 3,5G, le Wi-Fi et le Bluetooth, ainsi que l’interface S-Class de LG, entièrement tactile et fondée sur des effets de volet et de 3D, le nouveau Chocolate promet une expérience utilisateur très intéressante. Mais voyons ce qu’il en est lorsque l’on passe de la théorie à la pratique.
LG BL40 Chocolate : la réalité
Bon pour le Web et pour la vidéo
Le fait que l’écran soit capacitif offre un autre avantage que la sûreté du clic. Le multipoint (multitouch) est bien présent dans le BL40, que ce soit pour les pages Web ou pour les photos (mais pas pour Google Maps). On zoome et on dézoome en écartant les doigts, ce qui est bien pratique. Cela étant, à l’usage, l’opération se révèle assez imprécise, plus encore sur les grandes pages Web que sur les photos.
Sur le Web, justement, le mode paysage se prête bien au surf, dans la mesure où les 800 pixels de définition horizontale pour 9,5 cm de long suffisent pour afficher une page en pleine largeur, à condition de ne pas faire le difficile s’agissant de la taille réduite des caractères. Aucun problème lorsqu’il s’agit de lire du texte puisqu’il n’est pas nécessaire d’avoir à l’écran un grand nombre de lignes. En revanche, pour les images, les 4 cm de hauteur sont un peu justes.
Même constat pour les films : cet écran est finalement trop panoramique pour les fichiers disponibles, le plus souvent en 16:9 et non en 21:9. C’est ainsi que le transfert, par le biais de Windows Media Player, d’un DivX sur le BL40 se solde par un redimensionnement et quelques têtes coupées. Dommage, d’autant que le BL40 lit parfaitement les DivX (sauf le DivX3, déjà ancien), les XviD et autres fichiers utilisant un codec H.264, ainsi que le WMV.
Il fait aussi serveur DLNA pour partager ses fichiers
Pour rester dans le multimédia, signalons que la caméra, qui filme en 640 x 480 pixels et fournit des fichiers 3GP, fait un excellent travail, même dans la pénombre : pas trop de bruit numérique ni de traînées. L’appareil photo de 5 Mpix, assisté par un flash à LED, sort également des clichés plus qu’honorables, avec un autofocus capable de se caler en moins de 1 s (un point traditionnellement faible dans les mobiles) et un mode macro tout à fait convaincant. Autre point remarquable, le BL40 autorise la lecture en mode Dolby des morceaux de musique.
Pour faire bonne mesure, ce mobile comporte un serveur DLNA permettant d’offrir, sur un réseau local Wi-Fi, ses fichiers audio et vidéo en partage aux autres machines du réseau. Ce serveur fonctionne parfaitement bien. Dans l’autre sens, l’appareil n’est en revanche pas capable d’aller explorer ni d’ouvrir les fichiers multimédias présents sur le réseau. Bien que le BL40 accepte les cartes MicroSD pour stocker photos, vidéos, musique et autres documents, aucune carte n’est fournie, et il faut s’en remettre à la mémoire interne, relativement confortable, de 1 Go.
Une bien faible autonomie
Un mot, enfin, sur le véritable défaut de ce téléphone : sa batterie. Au terme de plusieurs cycles de décharge et de charge, elle a tenu nettement moins de 24 heures, même en utilisation légère : pas de Wi-Fi, pas de relève automatique du courrier, pas de serveur DLNA, pas de lecture vidéo et en touchant peu à l’appareil. Défaut de fabrication de la batterie ou capacité insuffisante de cet élément estampillé 1 000 mAh ? LG annonce 300 h en veille et 7 h en communication… on est loin du compte.
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