Sony Reader Touch Edition PRS-600 : la promesse
La gamme Reader de Sony s’est récemment enrichie d’un nouvel ebook dont la particularité est d’intégrer un écran tactile. Succédant au PRS-505, le PRS-600 Touch Edition offre, selon le constructeur, un confort de navigation inégalé. Conservant la diagonale de 6 pouces (un peu plus de 15 centimètres) de son prédécesseur et à peine plus épais, cet appareil offre, au-delà de son interface tactile, un équipement amélioré. Cet appareil dispose-t-il toutefois des atouts suffisants pour se substituer à votre bon vieux roman ? Notre avis après un test de quelques jours.
Sony Reader Touch Edition PRS-600 : la réalité
Au premier regard, le Reader Touch Edition de Sony séduit par son élégance sobre et sa finesse (moins d’un centimètre d’épaisseur) ainsi que la part belle faite à l’écran. Seuls 5 discrets boutons donnant accès aux principales fonctions (page précédente, page suivante, menu d’accueil, taille de police/zoom, accès aux options) viennent jouer les trouble-fête. Une broutille comparée au clavier complet du Kindle d’Amazon, situé sous son écran ! L’écran du Sony en semble agrandi, pourtant il présente exactement les mêmes dimensions, soit 6 pouces (15 centimètres de diagonale). La mise sous tension du Reader ne prend que quelques secondes. En fait, il s’agit plutôt d’une sortie de veille, l’appareil n’étant jamais complètement éteint. L’utilisateur peut ainsi reprendre rapidement sa lecture, la consommation électrique en veille étant quasi nulle.
Une semaine d’autonomie environ
Malgré le caractère haut de gamme du produit, les seuls accessoires fournis sont un câble USB, une housse de transport (non renforcée) et un stylet. La première étape consiste à recharger le Reader en USB depuis un ordinateur, une opération pour laquelle 4 heures au grand minimum sont nécessaires. L’achat d’un chargeur secteur se révélera plus confortable à l’usage. D’après le constructeur, 2 heures suffisent pour obtenir une pleine charge. L’utilisateur n’a alors plus besoin de mettre son ordinateur dans ses bagages pour peu qu’il ait pris la précaution de faire le plein de livres. Pour les courts déplacements, sachez toutefois que le Reader dispose d’une autonomie d’environ une semaine en usage régulier. C’est nettement moins que les deux semaines annoncées par Sony mais tout de même très confortable.
Quelques fonctions multimédia
La mémoire interne du nouveau Reader a été étendue, passant de 192 Mo à 512 Mo soit la possibilité d’embarquer plus de 300 ouvrages électroniques. Au lecteur Memory Stick Duo du PRS-505 est venu s’ajouter un lecteur SD (plus couramment utilisé) acceptant des cartes jusqu’à 16 Go. De quoi partir en vacances l’esprit tranquille ! En plus d’un port Micro-USB utile au chargement de l’appareil et à sa connexion au PC, l’appareil intègre une prise jack de 3,5 mm pour connecter un casque (avec à côté des touches physiques de réglage du volume), pour écouter de la musique en lisant ou profiter d’un livre audio avec une qualité sonore tout à fait satisfaisante. L’appareil prend en charge divers formats audio, dont le MP3 et le AAC. En revanche, il ne dispose pas de haut-parleurs intégrés. Enfin, le Reader offre une fonction de diaporama à partir de photos personnelles mais la qualité médiocre de l’affichage, de surcroît en noir et blanc, laisse sur sa faim.
Qualité d’affichage perfectible
Avec le PRS-600, Sony reste sur la technologie e-Ink (encre électronique) qui offre le confort de lecture le plus proche du papier. Cependant, dès l’ouverture du premier livre, le manque de contraste de l’écran surprend et les caractères semblent manquer un peu de netteté. La qualité est légèrement dégradée par rapport au Kindle. Ce désagrément est lié à l’interface tactile en surcouche de l’écran qui nuit légèrement à la qualité d’affichage. Ce n’est pas rédhibitoire mais, à l’heure du choix, autant en être bien conscient. Les livres numériques qui s’appuient sur la technologie e-Ink ne disposent pas d’écrans rétro-éclairés. Comme pour un vrai livre, un éclairage correct est donc requis. Selon l’endroit où se situe la source lumineuse, des reflets peuvent gêner la lecture. Pas de recette miracle : à chacun d’orienter le Reader de façon à limiter au maximum cette gêne. Quelques secondes suffisent généralement pour bien se caler ! Précisons que Sony commercialise une housse avec lampe intégrée. Cinq tailles de police sont par ailleurs disponibles pour faciliter la lecture.
Un usage facilité par l’interface tactile
Les avantages du tactile ne se limitent pas, bien sûr, à la possibilité – aussi agréable soit-elle – de tourner ses pages d’un simple glissement horizontal du doigt sur l’écran, après avoir activé le mode Geste tourne-pages. Cette technologie donne accès d’une simple pression aux principales fonctions par l’intermédiaire de larges icônes affichées à l’écran (incluant la possibilité de reprendre sa lecture là où on l’a laissée après une interruption). Elle favorise également les annotations de mots ou de phrases au cœur d’un texte et la consultation de dictionnaires intégrés. Seuls deux dictionnaires anglais sont pour l’heure disponibles et fournis gratuitement avec le Reader. C’est hélas un peu limité, mais vraiment pratique pour qui souhaite se lancer dans la lecture d’ouvrages anglais sans emporter sous le bras le volumineux Harraps. Un double tapotement (du doigt ou du stylet) sur un mot suffit à lancer sa définition (en anglais) issue de l’édition numérique de ce célèbre dictionnaire. L’écran, de type résistif, est relativement réactif. On reste toutefois loin du plaisir de navigation offert par un iPhone.
Un catalogue encore trop limité
Lorsque le Reader est connecté à l’ordinateur, il est impossible de consulter son contenu. En revanche, c’est grâce à cette connexion USB qu’il devient possible de transférer vers sa tablette de lecture de nouveaux ouvrages. L’application eBook Library qui s’installe sur l’ordinateur (et qui permet de gérer sa bibliothèque) pointe vers les meilleures ventes de la Fnac (soit une trentaine de livres) et le site Feedbooks.com qui comprend un grand nombre d’ouvrages (français, anglais, allemand et espagnol) tombés dans le domaine public et donc gratuits. Pour un choix plus large, à chacun de mener l’enquête ! Il n’existe pas de site centralisant l’offre. La Fnac met à disposition le catalogue Hachette et certaines maisons d’édition proposent leur propre catalogue d’ebooks mais si vous recherchez un titre et/ou un auteur précis, il arrive fréquemment que vous ne le trouviez pas. Un peu frustrant. Rappelons toutefois que le Reader prend en charge plusieurs formats dont ePub ou le PDF, ce qui accroît son champ d’action. La lecture de fichiers word, rtf, txt est également possible (sous réserve parfois d’une éventuelle conversion en passant par eBook Library).
Des prix peu motivants
Au delà du prix de la tablette tactile qui s’élève tout de même à 300 euros, le prix des ouvrages numériques reste presque identique à celui des livres classiques. Il n’y a pas vraiment de quoi motiver ceux qui hésitent à sauter le pas. Et ce n’est pas l’ouvrage de la rentrée littéraire offert aux 500 premiers acquéreurs du PRS-600 qui changera la donne ! Quant à la possibilité de consulter son journal ou son magazine préféré, elle n’est tout simplement pas au programme, ce type de contenu étant surtout proposé sur des tablettes connectées, c’est-à-dire compatibles 3G.
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