Philips BDP9500 : la promesse
Affiché à moins de 500 euros, le BDP9500 de Philips propose a priori plus que les autres. Profitant d’un châssis renforcé, d’une alimentation et de composants dignes d’une platine pour audiophiles, embarquant une puce de traitement vidéo performante, proposant une connectique complète et des connecteurs plaqués or, des finitions haut de gamme et une large compatibilité multimédia, ce lecteur Blu-ray devrait assurer le spectacle. Vérifions.
Philips BDP9500 : la réalité
Comme annoncé, l’appareil profite bel et bien d’une coque en aluminium brossé de 3 mm d’épaisseur, d’un solide piètement et d’un mécanisme de lecture stable et relativement silencieux. Pas de touches protubérantes à l’avant, uniquement trois commandes tactiles et le port USB. A l’arrière, les connaisseurs apprécieront l’isolation des différentes sections, la présence de connecteurs plaqués or, de sorties audio analogiques 7.1, d’une sortie audio stéréo séparée, de deux sorties audio numériques, d’un port Ethernet, de sorties vidéo analogiques (YUV et Composite) et de l’inévitable sortie HDMI.
La dissipation thermique s’effectue grâce à un petit ventilateur débouchant à l’arrière et relativement peu bruyant. Philips a même intégré une alimentation toroïdale séparée pour la section audio afin de fournir un signal dépourvu de parasites et de perturbations. Sans oublier la présence de convertisseurs N/A Burr-Brown pour la section analogique. Bref, voilà des éléments prometteurs.
Le traitement vidéo Qdeo Kyoto G2, une première !
La carte vidéo, elle, située légèrement en hauteur au sein du boîtier, intègre le processeur vidéo Kyoto G2 Qdeo (88DE2750). C’est une première. Cette puce prend en charge l’upscaling HD 1080p des DVD, le désentrelacement, la compensation de mouvement et la réduction du bruit, tout en contribuant à l’amélioration des contrastes (ACE – Adaptive Contrast Enhancement) et au renforcement des couleurs (ICR – Intelligent Color Remapping). Notez que la première génération du processeur vidéo (le Kyoto 1) était intégrée au sein de l’imposant Susano LX90 de Pioneer. Ce qui est plutôt de bon augure pour la suite…
Un port USB tolérant, mais pas de streaming multimédia
La télécommande et l’interface, en revanche, sont identiques à celles des modèles d’entrée de gamme. Rien ne change de ce côté-là. Les habitués retrouveront leur page d’accueil à base de grosses icônes bleutées proposant la configuration du lecteur, l’accès au disque optique ou au port USB. Un port USB 2.0 qui permet d’ailleurs d’accéder à la volée à un large éventail de fichiers multimédias : MP3, WMA, AAC, Jpeg, DivX Ultra, AVCHD, WMV et MKV. Que demander de mieux ?
On regrette simplement que le port Ethernet ne permette pas aussi l’accès en streaming à ces mêmes fichiers multimédias. Celui-ci ne servira donc qu’au rapatriement du firmware (précisons d’ailleurs qu’une mise à jour résout les problèmes de lecture rencontrés avec le Blu-ray de Terminator Salvation) et à l’exploitation des bonus BD-Live.
Pas d’outils d’égalisation vidéo
La navigation au sein des menus est fluide, mais toutes les fonctions ne sont pas clairement labellisées. Un défaut récurrent des produits audio-vidéo Philips ! Côté options de calibrage, le BDP9500 se montre plutôt chiche pour un appareil qui se veut haut de gamme. Si l’on excepte le réglage des distances et des niveaux de chaque canal dans le cas d’une connexion en 7.1 analogique, il ne reste pas grand-chose.
On a bien droit à une fonction de repositionnement des sous-titres dans le cas d’une connexion à un téléviseur 21/9 et à quelques modes Image préréglés, mais rien qui ne soit vraiment pertinent. Pas d’outils de paramétrage vidéo surtout, ce qui gâche un peu la fête. Dommage !
Une excellente qualité d’image et de son
Mais cette absence ne nuit finalement pas trop à la qualité de reproduction de l’appareil. L’image est, en effet, d’excellente qualité. Dynamique, bien piquée, dénuée de bruit et vigoureusement contrastée, elle fait merveille sur grand écran. Une énergie et une vitalité que l’on retrouve aussi bien sur des Blu-ray que sur des DVD gonflés en HD 1080p.
Le résultat est assez impressionnant pour un appareil à moins de 500 euros. Ajoutez à cela une remarquable qualité de son en stéréo, et vous obtenez un élégant lecteur Blu-ray aux prestations audio-vidéo et multimédias tout à fait satisfaisantes.
Armé face à la concurrence ?
Il reste qu’à ce prix-là la concurrence est rude. Sony commercialise
notamment le BDP-S760, qui propose peu ou prou la même chose avec, en
prime, la certification DLNA, le Wi-Fi, diverses possibilités de
réglage et une opération promotionnelle valable jusqu’au 31 janvier 2010
(50 euros remboursés sur l’achat du lecteur).
Le BDP9500 de Philips
fait-il mieux que ce modèle Sony ? Pas sûr. Nous n’avons pas encore pu
tester le BDP-S760 mais, sur le papier, les prestations proposées par
Sony sont supérieures à celles du Philips. Il sera intéressant, le moment venu de confronter ces deux lecteurs.
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