Pioneer BDP-LX52 : la promesse
Le BDP-LX52 est le modèle milieu de gamme de Pioneer. Plus capé que le BDP-320qui nous avait passablement déçu, mais moins riche que le BDP-LX71ou le BDP-LX91, ce lecteur Blu-ray offre, a priori, tout ce que l’on peut attendre d’un bon lecteur HD : la compatibilité BD-Live et BonusView, la prise en charge des fichiers DivX, MP3, Jpg, AVCHD et WMA, des outils d’égalisation vidéo et un upscaling HD de qualité. Vérifions.
Pioneer BDP-LX52 : la réalité
La connectique n’est toutefois pas spécialement étoffée. On retrouve en effet sur le panneau arrière une sortie HDMI, un port Ethernet, une sortie YUV, une sortie audio analogique, une sortie vidéo composite, une sortie audionumérique optique, un port RS-232 et un port Control. Pas de connecteurs plaqués or en revanche, ni de sorties audio analogiques 5.1 ou 7.1. Pas plus de sortie audionumérique coaxiale. Il y a bien un port USB, mais celui-ci ne peut être utilisé que pour stocker les bonus téléchargés par la fonction BD-Live. Et ce, alors que l’appareil intègre déjà 1 Go de mémoire. Situé aussi à l’arrière de l’appareil, ce port USB reste donc hermétique aux formats multimédias supportés par le lecteur (MP3, JPEG, WMA, DiVX, AVCHD). Pour les lire, il faudra obligatoirement passer par la gravure d’un CD, d’un DVD ou d’un Blu-ray. Car la lecture en streaming par le réseau local n’est pas autorisée non plus. Voilà qui rend les choses plus compliquées que prévues. C’est d’autant plus embêtant que l’appareil est certifié DivX et possède un code d’immatriculation DivX VoD lui permettant de lire les fichiers DivX téléchargés légalement sur certaines plate-formes, dont l’INA et www.warnerathome.com.
Un son clair et énergique
A l’allumage, le ventilateur se met en marche et émet un petit ronron à peine audible. Le tiroir de chargement est rassurant et le mécanisme de lecture rigoureux. Certains DVD font toutefois un boucan du diable lorsqu’ils se lancent. Un étonnant bruit de crécelle digne d’un appareil de supérette. Pour quelle raison ? Mystère. Sur les CD et les Blu-ray, le chargement se fait beaucoup plus discrètement. La lecture de CD se montre d’ailleurs particulièrement performante. Une agréable dynamique, de la douceur dans les basses, une belle précision dans les aigus : le résultat est nettement au-dessus du lot. Et ce, sans que la fameuse technologie anti-jitter PQLS (Precision Quartz Lock System) y soit pour quoi que ce soit. Cette fonction ne s’active, en effet, que si un ampli Pioneer compatible est connecté au lecteur en HDMI. La section sonore permet également de véhiculer les flux HD vers un ampli A/V compatible ou bien de les décoder en interne et de les sortir en PCM par la sortie HDMI. Faisant honnêtement son boulot, elle ne nous a pas semblé démériter. C’est l’amplification utilisée qui déterminera la qualité du rendu final.
De précieux outils d’égalisation vidéo
Les néophytes seront certainement rassurés par l’interface utilisateur, très classe d’ailleurs, qui propose un assistant de paramétrage ajustant les réglages de l’appareil en fonction du type de diffuseur auquel il est raccordé (Plasma, LCD, projecteur, Pro, Utilisateur, etc.). Avec, bien entendu, la possibilité d’ajuster les différents paramètres à sa propre sauce, grâce à trois mémoires dédiées. Le BDP-LX52 permet en effet d’agir à la source sur le niveau de noirs, sur la densité des parties sombres et des parties blanches de l’image, sur les contours, sur le gamma, sur la balance entre le rouge et le vert, sur la densité des couleurs. On peut aussi mettre en marche des réducteurs de bruit appliqués aux signaux de luminance et de chrominance, et les modes d’optimisation du balayage progressif (Pure Cinema) et de désentrelacement Prog. Motion (576i ou 1080i) sont présents.
Un upscaling HD d’excellente qualité
Ces réglages permettent donc de bichonner les images Blu-ray, mais sont surtout là pour optimiser le rendu des DVD. Et de ce côté-là, c’est vrai que le BDP-LX52 fait des merveilles. Le gonflage en HD offert par l’appareil est assez exceptionnel, à la fois par le gain en précision et en dynamique, mais aussi par la densité de noirs, le renforcement des contrastes et la gestion des images en mouvement. Sur la plupart des DVD vus, le résultat s’est révélé particulièrement probant. Le Seigneur des Anneaux, par exemple, n’a jamais été aussi beau. En attendant la sortie de la version Blu-ray, voilà donc un bon moyen de redonner une nouvelle jeunesse à la DVDthèque. Sur les Blu-ray, c’est le niveau de noirs et la qualité des contrastes qui font toute la différence. L’image est riche, pointue et affiche des couleurs élégamment nuancées. Le résultat est vraiment à la hauteur des attentes.
A noter que jusqu’au 16 janvier, Pioneer rembourse 100 euros sur l’achat de ce
lecteur. Ce qui place l’appareil à 599 euros. C’est à dire au même prix que le
Denon BDP-1610 ou le Yamaha BDS-1065. Pas simple comme choix. Quant à nous, nous
avouons un petit faible pour ce Pioneer aux prestations vidéo élogieuses.
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