Garmin Nüvi 1340T : la promesse
Le Nüvi 1340T de Garmin est présenté comme un GPS grand écran, doté des cartes des routes d’Europe, qui serait appréciable pour sa simplicité, sa réactivité et son prix très abordable. A 229 euros le modèle avec le système d’information trafic, l’offre est en effet intéressante. Faut-il néanmoins succomber? Le Nüvi 1340T ne manque-t-il pas d’un petit quelque chose qui le distinguerait de la concurrence? Prenons la route pour vérifier…
Garmin Nüvi 1340T : la réalité
Un GPS qui réagit vite, très vite
Pour le logiciel aussi il faut se faire une raison, City Navigator NT de Garmin va à l’essentiel. Dès l’allumage, deux menus sautent aux yeux «Où aller?» et «Afficher la carte». Le premier donne accès au choix de l’itinéraire alors que le second vous propose simplement de vous localiser sur la carte.
Plus en détail, deux icônes en bas à droite proposent de régler le volume de l’appareil et d’accéder aux menus de configuration du GPS. En haut, une pression sur l’icône de voiture offre l’accès au mode de navigation vélo et piéton dont nous parlerons plus loin. Dans l’ensemble, les commandes réagissent avec une rapidité remarquable. A peine pose-t-on le doigt sur une icône que la fonction correspondante apparaît. Néanmoins, pour avoir vu passer quelques GPS de la marque entre nos mains, on se demande tout de même quand ces appareils subiront une véritable évolution logicielle. Un relooking du produit ainsi que de l’ergonomie redonnerait un réel coup de neuf à ces GPS.
Saisir sa destination
Une pression sur l’icône «Où aller?» et l’on accède au menu du choix de la destination: adresse, point d’intérêt, destination récente, retour à la maison (si celle-ci a été indiquée), favoris, ville ou encore coordonnées GPS. Classique donc, on utilisera dans la majorité des cas l’option adresse qui consiste à renseigner le nom de la ville, le numéro de la rue et le nom de la rue. Ici, pas de moteur de recherche qui offre la possibilité de saisir son adresse d’un seul tenant.
D’ailleurs, nos tests montrent que le moteur de recherche intégré n’est pas des plus performants. Par exemple, lorsque l’on saisit «cailloux» pour chemin «du haut des cailloux gris», seule la rue «des cailloux gris» est proposée. Idem pour la rue «d’Oradour-sur-Glane», si vous tapez Glane, rien ne remonte. Il faut impérativement commencer par inscrire le début du nom de la route. Rien de très pénalisant, mais si vous n’avez pas relevé l’adresse au complet avant de partir, il y a fort à parier, comme dans le cas du «chemin du haut des cailloux gris» que vous n’arriverez pas à la bonne destination du premier coup.
Petit regret également lors de la saisie de l’adresse. Lorsque l’on choisit de saisir un code postal, le clavier virtuel qui apparaît à l’écran affiche des caractères inutiles. Du coup, les chiffres sur lesquels on doit appuyer sont limités à de petites touches carrées de sept millimètres de côté. Néanmoins, compte tenu de la taille de l’écran (10,9 cm) on parvient à saisir son adresse sans trop de mal. On apprécie également les petites flèches pour revenir en arrière dans un mot pour corriger une faute de frappe. Très pratique à l’usage, celles-ci évitent d’effacer toutes les lettres qui suivent l’erreur.
Une voix robotisée étrange pour un guidage juste correct
Sans être trop saccadée, la voix de Virginie, votre copilote numérique, n’est pas des plus agréables. Le ton est robotisé, les mots parfois mâchés et les instructions parfois incomplètes à une syllabe près. Si l’on ne s’y fait jamais vraiment on apprend à faire avec. On est plus agacé par l’aptitude de ce GPS à confondre le «le» et le «l ». Il n’est pas rare que Virginie, vous demande de tourner sur «la boulevard…» ou «la pont». Un bug, assez rare heureusement, que l’on peine à pardonner à l’heure où les GPS ont largement dépassé ce problème de maturité du logiciel.
Ces deux défauts récurrents sont d’autant plus regrettables que l’efficacité du guidage est très bonne. Les indications -dans un français douteux donc- sont complètes (noms des rues, autoroutes, etc.), précises et surtout arrivent assez tôt pour ne pas être pris au dépourvu. Si la vue 3D réelle façon «Reality View » que propose bon nombre de GPS, qui consiste à afficher une image de la sortie d’autoroute à emprunter, ne fait pas défaut, on aurait aimé retrouver le guidage sur voies sur autoroute soit un peu plus lisible. Une fonction très pratique pour anticiper des sorties et bifurcation un peu complexes.
Par ailleurs, le grand écran de l’appareil ainsi que la rapidité du système à recalculer un itinéraire ou à vous localiser à la suite de la perte du signal GPS (sous un tunnel par exemple) contribuent au confort d’utilisation. Les indications (heure estimée d’arrivée, kilomètres restants, vitesse à respecter et altitude) affichées dans le coin droit de l’écran s’affichent lisiblement.
Si le module info trafic TMC/RDS fonctionne bien, faute d’un service pertinent et suffisamment mis à jour, les informations ne sont pas de toute fraîcheur et les itinéraires bis proposés pas toujours très convaincants.
Nous ne reviendrons pas sur la fonction EcoRoute intégrée sur ce dispositif. Notre ressenti quant à cette fonction est le même lors du test du Nüvi 1240: il ne sert à rien.
CityExplorer, une carto piéton multimodale
Les GPS Garmin sont compatibles avec les cartes Discover Cities de Navteq, baptisées en l’occurrence CityExplorer. S’il s’agit là d’une option, facturée par «bout de carte» (13,5 euros par exemple pour Paris et sa proche banlieue). Cela dit, pour ce test, le constructeur nous a mis à disposition un produit incluant la région parisienne. En mode piéton, la saisie d’une adresse demeure le même. Seule la planification d’itinéraire est modifiée: elle interdit les autoroutes, fait fi des sens interdits et prend en compte les voies non accessibles en voiture -chemins non carrossables ou, plus fréquemment les «passages», bien connus dans Paris, qui traversent souvent un bâtiment pour passer d’une rue à une autre. Même les escaliers sont pris en compte.
Autre atout de ce dispositif, le mode multimodal, qui propose de prendre en compte les transports en commun. Mais, sur notre modèle de test, faute d’une cartographie à jour ou à cause d’un dysfonctionnement du produit, cette fonction ne nous a, à aucun moment, proposé d’emprunter un bus ou un train pour nous soulager d’un parcours pédestre de 18 kilomètres. Et pourtant, si nous avions fait tout le trajet à pied, nous serions passés non loin d’une gare et aurions croisé plusieurs arrêts de bus.
Au sein de Navteq, on annonce que ce mode est appelé à s’enrichir. Les curieux pourront toutefois se faire une idée du mode piéton de ce GPS, au final pour une somme abordable.
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