VDO Dayton PN6000 : la promesse
Lorsque VDO Dayton présente son GPS haut de gamme, le PN6000, les deux
principaux atouts qu’il met en avant sont le très grand écran et la
fonction TV TNT.
Bien entendu, son écran de 14 cm de diagonale est d’un
intérêt indéniable. Nous avons testé ce produit en commençant tout
naturellement par évaluer ce pour quoi il est fait, à savoir l’aide à
la navigation par GPS. Faisons également le bilan sur son ergonomie et
sa qualité de réception de la TNT.
VDO Dayton PN6000 : la réalité
Un logiciel maison bien conçu
VDO Dayton, une filiale du groupe Siemens AG, appuyait fortement sur le
fait qu’il ne s’agit pas d’une adaptation d’un logiciel de navigation
développé par un tiers, comme Navigon MobileNavigator.
Ici le logiciel
est «fait maison». En général comme dans le détail, force est de
constater que c’est une réussite. Tout d’abord, que l’on soit dans les
menus dédiés à la navigation ou bien que l’on parcourt l’interface
multimédia, on pilote aisément le tout grâce à de très grands boutons :
2,5 x 2,7 cm chacun.
Idem pour la saisie des adresses, le clavier virtuel est représenté par
de grandes touches occupant presque tout l’écran. En fait, celui-ci fait
10 x 5 cm, soit près de 11 cm de diagonale. Ce clavier virtuel est à
lui seul aussi grand que la majorité des écrans intégrés au GPS haut de gamme. En plus
de cette grande surface, une saisie prédictive des
adresses accélère l’opération.
En route…
Une fois l’adresse de destination renseignée, le PN6000 calcule
l’itinéraire rapidement. Là, on a une nouvelle fois une bonne surprise
puisque le logiciel Siemens VDO tire pleinement partie de ce grand
écran. Découpé en plusieurs zones, ce dernier propose au bas de l’écran
une barre d’information sur laquelle figure le nombre de kilomètres
restant pour atteindre la destination, une estimation du temps de
parcours et de l’heure d’arrivée, ainsi que la limitation de vitesse
sur la route pratiquée.
Si l’une de ces informations ne vous semble pas
utile,il est possible de la remplacer en
quelques clics par diverses indications comme l’altitude, le statut
Bluetooth ou encore la date.
Autre niveau d’information, on trouve à droite de l’écran une barre
latérale renseignant sur les différentes manœuvres à faire au fil de la
navigation. Par exemple, si vous arrivez sur un rond-point, celui-ci
est représenté schématiquement avec la sortie à emprunter.
Bien que
l’on trouve cette fonction sur la quasi-totalité des GPS du
marché, c’est toujours aussi pratique, surtout dans ce cas de figure ou
le grand écran offre encore suffisamment de place pour afficher la
carte.
Enfin, un troisième menu vient compléter ces fonctions de navigation.
Accessible depuis une icône en bas à droite de l’écran, on y retrouve
un accès au réglage du volume, la possibilité en cas de problème de
recalculer l’itinéraire (court, rapide ou économique, sans autoroute,
sans péage, etc.), ou encore d’accéder aux fonctions multimédias de
l’appareil (lecteur MP3, vidéo et photo).
D’ailleurs, si cette fonction
de lecteur MP3 et vidéo peut paraître anecdotique avec bien des GPS,
ce n’est pas le cas avec le PN6000, car en plus de son grand écran, il
est doté de deux puissants haut-parleurs, offrant un son tout à fait
correct.
La navigation en grand et des erreurs corrigées
Pour faire face au poids de la bête, le constructeur livre un support
particulièrement costaud, sur lequel on enfiche le GPS sans difficulté.
Du côté navigation, on l’aura compris, le grand écran est très
appréciable. Grâce à un large champ de vision, on anticipe en 2D comme
en 3D, les différentes manœuvres à venir.
Les messages vocaux ne sont
pas rébarbatifs et l’on n’est pas agacé par ce GPS, qui va à l’essentiel.
Le PN6000 vous fait parfois même des politesses par des indications ainsi formulées «s’il vous plaît, serrez à droite»… Toutefois, on
regrettera l’absence de la fonction «Text To Speech» qui consiste à
vous donner le nom de la rue à suivre.
A l’instar d’un grand nombre de GPS, ce PN6000 embarque une cartographie Navteq. Sur certains de ces modèles, tels que le Strada de Panasonic
testé récemment, nous avions pu constater une erreur récurrente
concernant les codes postaux. Par exemple à la saisie de code postal
95240, on obtenait jusqu’à 5 villes différentes et parfois même des localités situées dans
les Yvelines. Avec le PN6000, ce bug et bien d’autres semblent
être corrigés. On obtient une seule réponse et la bonne.
Cependant, nous avons pu, au détour de certains itinéraires d’Ile de
France, constater que de grands axes aux abords de la A15,
pourtant construits depuis un an, sont toujours manquants.
La TNT dans les bouchons
La télé en voiture, voilà une autre des fonctions novatrices de ce GPS.
Seulement – comme imposé par le code de la route – pour que cela
fonctionne il faut être à l’arrêt, ou presque. Un système s’occupe de
couper l’image dès que la puce GPS détecte un déplacement de plus de 7
km/h.
A l’usage, c’est efficace, mais cela aurait mérité au moins une
amélioration. En effet, lorsque l’on roule et que l’image est coupée,
on aurait aimé que le GPS soit capable de basculer automatiquement vers
l’affichage de la carte. D’autant plus que la voix donnant les indications à
suivre est toujours présente. Mais cette opération doit être faite manuellement par quelques clics sur
l’écran.
Cependant, si vous ne souhaitez pas rebasculer vers
l’affichage GPS, sachez qu’au moindre arrêt du véhicule, l’image de la télévision revient. En ce qui concerne la
qualité de l’image, rien à redire.
Si vous êtes dans une zone où la
réception est bonne, il se peut que l’antenne de base suffise. Petite
et ressemblant à un fil de casque – rigide – elle s’enfiche à l’arrière
et n’encombre pas le tableau de bord.
Mais si ce n’est pas le cas, VDO Siemens livre une seconde antenne pour
tirer partie de la technologie dite «de diversité» embarquée dans ce
GPS. Plus imposante, elle s’aimante solidement sur le pavillon du
véhicule. Seulement à ce niveau d’installation, il faut repenser le
passage des fils pour ne pas être encombré.
Quoi qu’il en soit, lors de
nos tests en région parisienne, avec les deux antennes, nous n’avons eu
aucun problème de réception. Calés sur une chaîne musicale, outre le
verrouillage de l’image, nous avons pu rouler en ville sans coupure de
son. C’est ni plus ni moins qu’une alternative à la radio.
Les accessoires
Le PN6000 est compatible TMC/RDS (info
trafic), Bluetooth et peut également se piloter grâce à une
télécommande au volant (RCS5100).
Pour nos tests, nous avons demandé à
essayer ses accessoires. Mais sur ces trois modules, le
constructeur n’a pas été en mesure de nous fournir un module info
trafic.
Si nous n’avons pas constaté de défaut pour la téléphonie via
la technologie Bluetooth, la télécommande au volant s’est montrée
capricieuse, voire inutilisable. A notre avis, cet accessoire est d’une
utilité discutable. Car lorsque l’on consulte le manuel de la télécommande pour tenter de comprendre les raisons des
dysfonctionnements, on se rend compte que trop de facteurs peuvent
nuire au bon fonctionnement. Des plus ridicules, comme la tenue
vestimentaire du conducteur, qui pourrait absorber les rayons
infrarouges, au plus incontournables comme les simples rayons du soleil.
Tout ou presque dégrade la qualité du signal infrarouge.
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