Asus R300 : la promesse
Asus R300 : la réalité
Le R300 d’Asus est petit, tout petit, de la taille d’un radio-réveil. Avec une épaisseur de seulement 1,38 cm, il se range facilement
dans une poche ou dans un sac. Cela tombe bien, car l’appareil propose un
mode piéton. A l’allumage, le GPS affiche cinq icônes donnant accès
aux principales fonctions : guidage, téléphonie, consultation des photos et des vidéos, écoute de musique.
Une interface pratique et agréable
Dans la section d’assistance aux déplacements, on retrouve les
traditionnels options pour planifier un itinéraire, pouvant comporter
plusieurs étapes, et pour calculer le trajet vers une destination
précise ou vers un lieu particulier (hôtel, cinéma, musée, etc.). La
saisie d’une adresse ne pose pas de problème. Malgré la petitesse des
touches, tout se passe bien, car la précision est bonne.
Si on peut
garder en mémoire jusqu’à trente lieux favoris, le GPS conserve de toute
façon un historique des dernières destinations recherchées. Une fois la
destination indiquée, le trajet est alors calculé rapidement et une
carte s’affiche en 2D ou en 3D. Un affichage qui n’est pas pénalisé par la petite taille de l’écran. Les
cartes sont simples et restent donc très lisibles, même lorsque les
noms des rues environnantes sont affichés.
De plus, comme cela devient
aujourd’hui courant, certains lieux notables apparaîtront en 3D sur la
carte. Trois niveaux de zoom sont prédéfinis, en 2D ou en 3D. Si ils ne
vous plaisent pas, il reste possible de personnaliser sa vue. Bon
point, l’appareil indique les dépassements de la vitesse autorisée et
les radars, par des alertes à la fois sonores et visuelles.
Les crashs ne se font pas que sur les routes
Tout n’est toutefois pas rose en mode navigation. Ainsi, les
itinéraires indiqués sont assez souvent peu pertinents, même s’ils guideront –bien
sûr– l’utilisateur jusqu’à bon port. Il est même arrivé
lors de nos tests que l’appareil nous demande absolument de faire
demi-tour à un endroit où cela était strictement interdit. D’autre
part, si on ne suit pas l’itinéraire proposé, l’appareil ne recalcule
pas automatiquement une nouvelle route. Pour déclencher
cette action, il faut «cliquer» à un endroit précis de l’écran…
Par ailleurs, la voix qui donne les instructions de conduite n’est pas
au top
de la sophistication. Les phrases sont quelque peu hachées, et l’on entend
bien les séparations entre les groupes de mots. Ce n’est pas un point
critique mais, à l’heure actuelle, c’est dommage.
Enfin, et c’est sans
doute le défaut le plus rédhibitoire du R300, nous avons eu à
déplorer plusieurs accidents. Non pas sur la route, mais sur l’écran du
GPS qui –à plusieurs reprises– fit apparaître un message d’erreur
«Windowsesque» comme on aimerait ne jamais en voir ! Dans la plupart des
cas, il a fallu éteindre le GPS, puis le redémarrer.
2/3 pour le multimédia
Le R300 est censé lire les fichiers audio MP3, les photos Jpeg ainsi
que les vidéos stockées sur une carte mémoire de type Micro SD. Pas de
problème pour les photos. L’affichage est rapide, la mise à l’échelle
des fichiers est bonne, ainsi que le rendu à l’écran. On peut zoomer
dans les photos et les faire défiler grâce à un mode diaporama. Idem
pour la musique.
L’interface est dépouillée et efficace. Le haut-parleur du GPS procure un son moyen, à la hauteur des téléphones
portables actuels. Pour une meilleure qualité, la prise casque est
toujours là.
Tout se gâte pour la vidéo. Non pas que la qualité ne soit
pas au rendez-vous, mais les fichiers DivX (.AVI) mis sur la carte
mémoire sont restés invisibles. Et comme absolument rien n’est indiqué
à ce sujet dans la documentation de l’appareil, l’utilisateur lambda
devra contacter Asus pour essayer d’avoir la solution au problème.
Comme le problème s’est déjà posé avec d’autres GPS, nous savons par
expérience que la solution peut consister à convertir les
vidéos en 320×240 pixels, qui est la résolution de l’écran. Le souci,
c’est que nos fichiers AVI en 320×240 pixels n’ont pas eu plus de
succès. Zéro pointé pour la vidéo !
La musique sur de vrais haut-parleurs
Bon point, le R300 intègre un transmetteur FM afin d’écouter sa musique
ou tous les autres sons émis par le GPS (guidage vocal) sur les haut-parleurs qui équipent une voiture. Pour cela, il suffit d’allumer l’autoradio et de se mettre sur la fréquence utilisée par
le GPS. Dans les faits, cela fonctionne, certes. Mais lors de nos tests
en agglomération, la qualité fût de qualité variable, avec plus ou
moins de souffle et plus ou moins d’interférences. Bref, cette solution
n’est pas totalement satisfaisante.
Sans les mains
Dernier bon point, le R300 est compatible Bluetooth. Lors de nos tests,
nous avons pu constater que l’efficacité de ce système était variable,
car le GPS a pu s’appairer avec un téléphone Sony Ericsson K770i, alors
qu’un modèle W910i du même constructeur est resté invisible à la
détection automatique. Lorsque le téléphone est bien détecté, les
fonctions proposées fonctionnent sans problème, comme le transfert du
carnet d’adresses ou la lecture des SMS à haute voix.
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