Magellan Maestro 3100 : la promesse
Au lancement du Maestro 3100, Magellan nous promettait un produit au goût du jour. Un renouveau indispensable au sein d’une gamme de GPS devenus démodés car utilisant un logiciel de navigation des plus austères. Ce produit a-t-il réussi cette mutation ? La réponse avec ce test.
Magellan Maestro 3100 : la réalité
Esthétiquement, c’est une réussite. Le Maestro 3100, n’a plus rien à voir avec l’ancienne génération de GPS de Magellan. Revêtu de noir et de gris, il passe partout tandis que les matériaux employés offrent une bonne finition et inspirent confiance. Sa coque ne faisant qu’environ 2 cm d’épaisseur, on n’a aucun mal à l’emporter avec soi. D’autant que l’antenne GPS est maintenant intégrée au boîtier. On est ainsi dispensé d’embarquer la « grosse » antenne dépliante pas toujours esthétique.
Installons-nous maintenant en voiture pour juger des évolutions logicielles. Allumé, le Maestro 3100 se révèle dès les premières minutes très simple à utiliser. Les paramètres se passent de fioritures, les principaux réglages sont là : gestion des POI, accès au carnet d’adresses, réglages du volume…
Accessible à un très grand public, l’interface logicielle offre une navigation facilitée par de grandes icônes. Une pression sur l’icône de saisie d’une adresse déclenche la lecture vocale de l’ensemble des indications. On se rend ainsi immédiatement compte d’une erreur de frappe. Bon point, le Maestro inclut – comme la majorité des GPS actuels – une fonction de saisie dite intelligente. Celle-ci masque une partie des lettres du clavier de saisie au fur et à mesure qu’une adresse se précise.
Cependant, en cours de navigation, le Maestro 3100 dévoile ses faiblesses. La plus agaçante est la lenteur de l’appareil. Alors que le premier calcul de l’itinéraire est assez rapide, en cours de route toute fausse manœuvre est impardonnable. Effectivement, si l’on ne suit pas les indications du GPS et que celui-ci est amené à recalculer un nouvel itinéraire, on se retrouve avec un écran bleu et une voix qui nous dit que le recalcul est en cours. L’opération prend parfois plus de dix secondes : et c’est autant de temps passé sans aucune indication ni repère. On aurait donc apprécié que comme sur d’autres modèles, le recalcul de l’itinéraire se fasse plus rapidement et sans masquer l’écran.
Mais ce n’est pas tout. La lenteur du Maestro 3100 se fait également sentir sur les ronds-points ou dans les manœuvres rapides. Ainsi, entre le moment où l’on sort d’un rond-point et celui où le GPS nous positionne sur la bonne route, il nous est arrivé d’avoir parcouru près de 200 mètres… Même sans se presser. Une succession de virages peut également devenir périlleuse pour ce Maestro. Là encore, il met quelques secondes à nous localiser au bon endroit. Dans ces deux cas, il faut, au détriment de l’attention portée à la route, anticiper les manœuvres en regardant souvent le tracé à l’écran du Maestro 3100.
Bon point en revanche, en cours de navigation, l’écran se scinde en deux à l’approche d’une manœuvre. Par exemple, sur un rond-point, on trouve à droite de l’écran la cartographie avec le tracé classique et à gauche un mode schématique qui indique la sortie à prendre. Un petit plus qui tente de faire oublier l’absence de zoom automatique qui ferait grossir la carte à l’approche d’un rond-point ou d’une bifurcation.
Autre atout, dès que le Maestro perd le signal GPS, au lieu de rester sur une carte immobile, il affiche une liste d’indications à suivre. Très pratique ! Cela nous a permis de ne pas rater une sortie après un long tunnel. Après l’ouvrage d’art, l’acquisition du signal GPS ne prend que quelques secondes et on retrouve alors l’affichage classique.
La liste des radars semble être à jour, tout du moins en région parisienne. Par précaution, nous conseillons de télécharger sur Internet la dernière version en date. Pour cela, il suffit d’enregistrer votre produit sur le site de Magellan, les mises à jour sont ensuite gratuites.
Du côté des points d’intérêt, le Maestro 3100 est livré avec la base complète délivrée par le fournisseur de la cartographie, en l’occurrence Navteq, à laquelle s’ajoute le guide électronique Marco Polo. Proposé dans une version bridée, celui-ci fournit uniquement des informations détaillées sur des points d’intérêt touristiques (châteaux, musés, etc.).
Pour profiter de la version complète, il faudra acheter un code d’activation sur le site de Magellan. Ce service en ligne sera disponible dans le courant du mois de juin 2007. On sait toutefois que le code donnant accès à la totalité du guide Marco Polo – pour la France – sera facturé 9,90 euros.
Rappelons également que ce GPS nous avait été décrit comme un modèle évolutif. Il est en effet livré avec toutes les cartes d’Europe stockées dans sa mémoire, mais lors de la première utilisation il faut choisir un pays. Les autres cartes se verrouillent alors automatiquement. Cela dit pour profiter de l’Europe entière, il suffit d’acheter un code de déverrouillage sur le site. Ce service sera lui aussi prochainement disponible.
Enfin, parmi les fonctions originales nous avons noté le « tableau de bord ». Accessible depuis le menu de configuration, celui-ci est semblable à l’ordinateur de bord d’une voiture et vous informe de votre vitesse moyenne, du temps de trajet prévu pour l’itinéraire en cours, du temps de conduite effectué et de la distance parcourue.
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