Parrot Specchio by Martin Szekely : la promesse
Spécialiste des cadres photo numériques Bluetooth, Parrot passe à la vitesse supérieure avec un nouveau modèle «emprunt de technologies», pour reprendre les termes du constructeur. Equipé Wi-Fi, le Specchio serait, en effet, capable d’afficher automatiquement les photos envoyées par e-mail par un proche ou mises en partage sur Internet par l’entourage, et ce, avec une grande simplicité d’usage. Mais c’est sur l’apparence même de son appareil que Parrot se montre le plus prolixe : dessiné par l’artiste français Martin Szekely, le Specchio ne serait pas un simple cadre photo mais un bijou précieux. Ces propos élogieux sont-ils en phase avec la réalité? Notre avis après mise à l’épreuve!
Parrot Specchio by Martin Szekely : la réalité
Le Specchio offre, lorsqu’il est éteint, une surface entièrement réfléchissante, d’où son nom signifiant miroir en italien. D’un design minimaliste -forme sobre carrée, faible épaisseur, coque métallique couleur bronze, pas de boutons apparents, excepté à l’arrière-, il est livré dans un boîtier Plexiglas haut de gamme. Ce dernier contient également un câble USB et un long câble d’alimentation, rigide dans sa partie branchée au cadre, ce qui lui permet de faire office de support. Sur le côté et à l’arrière, tout juste remarque-t-on les deux petits caches amovibles qui masquent un port USB (pour brancher une clé), un port mini-USB (pour relier l’appareil à l’ordinateur) et un emplacement pour cartes SD/MMC.
Un bijou intemporel
Pour allumer le Specchio, il suffit de le brancher sur le secteur et de presser l’interrupteur situé sur le câble d’alimentation. Une série de photos de démonstration s’affiche automatiquement sous forme de diaporama. L’écran n’occupe que la partie centrale du cadre, soit une fenêtre de 12 sur 9 cm.
Ceux qui rêvent d’un écran grand format ou ne serait-ce que d’un classique 10×15, passez votre chemin. Pour Martin Szekely, le Specchio est, avant tout, un bijou intemporel qui donne vie aux souvenirs. Et si la surface d’affichage est limitée, la qualité est, elle, au rendez-vous. Cela dit, il vaut mieux ne pas l’orienter vers une source lumineuse afin d’éviter l’effet miroir.
Un cadre ultracommunicant
Au-delà de son esthétisme hors du commun, le Specchio dispose de fonctions de communication d’une richesse exceptionnelle. Equipé des connectiques sans fil Wi-Fi, Bluetooth mais également NFC (Near Field Communication) développée par Philips et Sony, ce cadre est capable d’afficher des photos reçues par e-mail, des albums partagés en ligne sur Picasa ou Flickr ou de se connecter sans fil à l’un des dossiers de votre ordinateur pour en afficher le contenu image.
Il suffit également d’envoyer des photos et des vidéos au format 3GP (sans le son, puisque l’appareil est muet) depuis votre mobile connecté en Bluetooth pour les contempler dans les instants qui suivent sur son cadre. Enfin, il suffit d’approcher un téléphone compatible NFC -il n’en existe hélas pas beaucoup de par le monde- à quelques centimètres de l’écran du Specchio pour transférer une image vers ce cadre.
Grâce à ses deux ports USB, à son lecteur de cartes SD/MMC et à sa mémoire interne de 200 Mo, ce miroir fonctionne également de façon beaucoup plus classique. Celui qui a succombé au design de l’appareil et ne veut pas entendre parler technique ne sera pas forcément lésé, mais ce serait dommage! Surtout qu’une fois le Specchio paramétré, il n’est pas forcément nécessaire d’y retoucher toutes les semaines.
Un fonctionnement à la portée de tous ou presque
Mais le paramétrage de cet appareil est-il simple à mettre en œuvre et surtout peut-il être réalisé par un néophyte? L’envoi de fichiers par Bluetooth (et a fortiori par NFC) n’est pas plus compliqué que d’envoyer une photo de mobile à mobile. Voire moins, puisque le Specchio est, par défaut, connecté au Bluetooth et qu’il n’est pas nécessaire de saisir un code au niveau du cadre lors d’un premier transfert.
Associer une adresse e-mail à son cadre pour que toute la famille puisse envoyer ses photos n’est également pas très compliqué : il suffit de saisir son identifiant, son mot de passe et le serveur Pop de sa messagerie. Mieux vaut se créer une adresse dédiée au cadre, pour éviter de le polluer. L’affichage d’albums photo stockés sur des sites de partage repose sur le même principe pour Picasa et Flickr.
En revanche, s’il s’agit d’autres sites, il faudra saisir le flux RSS de votre album, une URL qu’il faudra chercher sur le Web. Le partage d’un dossier stocké dans l’ordinateur est, en revanche, plus compliqué puisqu’il faut effectuer diverses manipulations (selon les systèmes d’exploitation) sur l’ordinateur. Cela dit, quelqu’un de plus expérimenté pourra s’en occuper à la place du néophyte.
D’autre part, il ne faut pas oublier que le Specchio constitue une excellente idée de cadeau pour des parents ou des grands-parents néophytes mais équipés du Wi-Fi, Charge aux enfants de paramétrer le cadre pour la famille. Une excellente façon de garder le contact en permanence, même à plusieurs centaines de kilomètres de distance.
Des menus accessibles sur son ordinateur
Côté ergonomie, les touches situées à l’arrière de l’appareil pourront dérouter certaines personnes puisqu’il faut les presser pour naviguer dans les menus sans avoir la possibilité de les regarder. Heureusement leur nombre est limité et les touches offrent des formes différentes, ce qui évite de les confondre. Une télécommande aurait toutefois été la bienvenue. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi accéder aux menus sur une interface Web depuis l’ordinateur, ce qui est finalement le plus pratique.
Dernière précision, le cadre affiche les photos sans les adapter à la taille de l’écran -lorsqu’elles sont au format vignette, par exemple-, pour éviter les pertes de qualité. Il vaut donc mieux afficher des photos dotées d’une résolution au moins égale à celle de l’écran, soit 720×480 pixels.
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