Ion Tailgater : la promesse
Jimmy Hendrix n’y aurait vu que du feu tant le Tailgater ressemble, de loin, à un petit ampli de guitare. Objectivement calqué sur du matériel audio professionnel, cet appareil est en fait un dock pour iPod un peu à part que nous avons disséqué pour vous…
Ion Tailgater : la réalité
Si le matériel de rock offre un look si massif, c’est qu’entre les voyages, l’installation sur la scène et les artistes comme Kurt Cobain, prompt à passer ses nerfs à grands coups de Fender, les amplis en prennent souvent plein la tête. Sans avoir jeté notre guitare «made in Guitar Hero» ni tenté de mesurer la conduction électrique avec nos doigts, on constate sans mal que l’appareil est bien solide. Ses 12 kilos en font le plus imposant dock pour iPod que nous ayons jamais eu entre les mains.
«I want to rock you»
La finition rock n’est bien sûr pas poussée jusqu’au bout. Les potentiomètres qui règlent le son offrent un toucher moins qualitatif que du matériel de pro. Mais pour une enceinte à 200 euros, la qualité est au rendez-vous. D’autant que libéré des contraintes d’encombrement et de poids des enceintes iPod classiques, le Tailgater se permet d’être massif. Et donc costaud.
Un son puissant. Longtemps.
Quid du son? Plutôt bon dans l’ensemble, il connaît quelques faiblesses dans les aigus, notamment si l’encodage de la musique est médiocre. On évitera le classique ou toute autre musique demandant nuances et subtilité, mais on pourra lui mettre de la techno et du rock/métal sans aucun souci. Le son est, une fois rapporté au prix, puissant et propre. On n’animera pas des raves avec, les syndicalistes ne rameuteront pas plus d’une ou deux centaines de personnes, mais dans un cadre familial, voire dans le cas d’une petite fête, le Tailgater fera son office.
Il le fera de plus sans fil puisqu’il intègre une batterie. Là encore, le fait de ne pas avoir à jouer à fond la carte de la miniaturisation a laissé au constructeur le loisir de ne pas lésiner sur les moyens. Difficile de donner une estimation d’une autonomie qui varie selon le niveau de sortie du son. A moitié de puissance il tiendra plus de 10 heures et approchera les 8 heures à deux tiers de puissance. De quoi faire quelques longues soirées.
La nouvelle star academy
En entrée, on peut brancher un micro. Si, si, osez donc puisque, ô hasard, un microphone est justement livré avec l’appareil. Contrairement au SingStandde Memorex, l’appareil ne peut pas filtrer la voix des chanteurs sur les morceaux, mais libre à vous de récupérer des versions instrumentales et de pourrir le week-end de vos voisins avec vos «Feeeeemmes, je vous aime». Mal chanté, un titre de Julien Clerc peut devenir une vraie torture…
Luxe d’un ampli, chaque source dispose de son potentiomètre. On peut donc gérer le son global de l’engin et, séparément, ceux de l’iPod et du microphone. On pourra finalement faire taire ceux qui sont trop mauvais au karaoké. Ce qui est une bonne chose.
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